Avec Linux 5.11, Linus Torvalds se focalise sur AMD

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Une semaine après la rc1 de Linux 5.11, Linus Torvalds livre une toute petite rc2 au sortir des fêtes de fin d’année. Peu de changements, mais plusieurs éléments de la version 5.11 concernent les puces AMD.

Linus Torvalds a continué à travailler à la 2ème release candidate de Linux 5.11 pendant la trêve des confiseurs. Il vient de la livrer une semaine après la rc1 du 27 décembre. Il y a peu de corrections dans cette rc2 (surtout du côté de SCSI et des périphériques blocs), qui se trouve donc assez réduite et que le créateur de Linux enjoint à tester lorsque chacun émergera de la période de repos de fin d’année. « OK, soyons honnête, il ne s’est pas passé grand-chose au cours des deux dernières semaines », reconnaît-il dans son billet du 3 janvier en s’attendant à ce que la rc3 soit également réduite.

Dans la version 5.11 de l’OS open source, le principal apport de code concerne « un énorme déchargement de fichiers de description d’en-tête sur les GPU AMD qui éclipsent complètement les vrais changements », avait indiqué Linus Torvalds dans son billet du 27 décembre. Les ajouts de fichiers AMD « Van Gogh » représentent environ les deux tiers du rc1, même s’ils proviennent d’un seul commit qui apporte simplement des définitions de registre, explique-t-il. Cela mis à part, ce sont les mises à jour de drivers qui dominent et autre correctifs habituels. Van Gogh est le nom de code de la prochaine génération d’unité de traitement accéléré (APU) des puces AMD mobiles qui doit arriver cette année et qui devrait intégrer le moteur graphique Navi du fabricant de processeurs.

Parmi les apports de Linux 5.11 figure par ailleurs le support de la fonctionnalité matérielle des enclaves SGX d’Intel qui, une fois activée, protège l’accès au code de ces enclaves. Cette version prend également en charge les cartes SD Express et comporte divers correctifs pour Xen.

Source lemondeinformatique.fr

Linus Torvalds : « « Rien d’effrayant » dans le nouveau noyau Linux 5.10

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Linux 5.10 est important car c’est la dernière version du noyau avec un support à long terme. Le point sur les dernières heures de la feuille de route.

Le créateur de Linux, Linus Torvalds, a annoncé la version 5.10 du noyau Linux, avec un tas de mises à jour des pilotes et un message aux développeurs leur demandant de ne pas soumettre de nouveaux correctifs avant la fin des vacances de 2020, marquées par la pandémie de Covid.

Linux 5.10 est une version importante car c’est le dernier noyau avec support à long terme (LTS), ce qui signifie qu’il sera supporté pendant au moins deux ans. Mais souvent, les versions LTS se terminent par un support de six ans. Les versions LTS sont importantes parce que les corrections de bug importantes sont rétroportées vers elles pendant la période de support, afin de s’assurer que les développeurs de périphériques disposent des principales corrections de sécurité longtemps après la publication initiale de la version du noyau.

Au-delà de son statut de LTS, cette version n’est pas particulièrement spéciale. Cependant, selon Linus Torvalds, elle contient un « petit nombre » de corrections pour le réseau, les architectures, et les systèmes de fichiers. « Rien d’effrayant : la plupart des patchs sont très petits », précise-t-il. « Il y a pas mal de corrections, y compris quelques retours de dernière minute pour des choses qui n’ont pas été réparées, mais rien ne me fait dire qu’il nous faut une autre semaine. »

Tout doit être fini avant les vacances

Cette mise à jour intervient juste avant la période des vacances de fin d’année 2020, alors qu’une grande partie de l’hémisphère nord connaît de nouvelles vagues de la pandémie. Linus Torvalds avertit les contributeurs qu’il va être un peu plus strict sur les changements de dernière minute du code du noyau pour la version 5.11, en raison de ces circonstances.

« La chose la plus remarquable à propos de la fenêtre de fusion 5.11 sera évidente pour quiconque jettera un coup d’œil au calendrier : d’un point de vue réaliste, nous n’avons qu’une semaine avant les vacances et tout le monde est beaucoup trop distrait », écrit-il. « Cela signifie que je serai particulièrement strict. La fenêtre de fusion, c’est pour les choses qui sont prêtes avant que la fenêtre de fusion commence. »

La fenêtre de fusion de la version 5.11 à commencé le lundi 14 décembre, affirme Linus Torvalds. « Je suis sûr que vous voulez tous partir en vacances, aussi je suis surpris de ne pas avoir plus de demandes de retrait anticipé en attente. Je pense donc que nous pouvons tous souscrire à l’idée que tout ce que vous m’envoyez aurait déjà dû être fait », note-t-il.

« Mais, précisément en raison du calendrier, je ne serai tout simplement pas très intéressé par les nouvelles demandes de retrait tardif qui arriveront au cours de la deuxième semaine de la fenêtre de fusion : je m’attends à traiter une partie de l’arriéré cette semaine-là de toute façon, mais je ne veux certainement pas en recevoir davantage. »

Source : zdnet.com

Noyau 5.10 de Linux : ce qu’il faut en retenir

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Ce dimanche, Linus Torvalds a officialisé la sortie du noyau Linux 5.10. Une étape importante puisqu’il s’agit cette fois d’un noyau LTS, prévu pour au moins les 5 prochaines années.

Linus explique : « Il y a pas mal de correctifs ici, y compris quelques retours de dernière minute pour des choses qui n’ont pas été corrigées, mais rien ne me pousse à déclarer qu’il faudrait encore une semaine« . Traduction : la fenêtre de fusion pour 5.11 peut démarrer dès ce lundi.

Le noyau Linux 5.10 LTS (Ndlr support de long terme) sera probablement utilisé par Debian 11 ou encore la très attendue Mageia 8, actuellement au 2e stade bêta.

Par contre, ne vous attendez pas à une adoption du noyau dans les prochaines Ubuntu (21.04) et Fedora 34. Les deux distributions adopteront plus que probablement le successeur, le noyau Linux 5.11.

Quoi de neuf dans Linux 5.10 ?

Le noyau 5.10 de Linux ajoute de nouvelles compatibilités matérielles, notamment les architectures Intel Rocket Lake et Alder Lake, la poursuite du travail déjà accompliqué pour les puces Intel Gen12/Xe Graphics et un nombre assez important d’améliorations au niveau du stockage et du système de fichiers. Il faut noter que le support Raspberry Pi VC4 est désormais présent dans le noyau Linux principal. Enfin, dans un registre plus ludique, le contrôleur de la Nintendo Switch est désormais pleinement supporté.

Source toolinux.com

Linus Torvalds veut un Mac ARM sous Linux

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La nouvelle puce ARM d’Apple ne semble laisser personne indifférent. Et pour cause, les premiers retours sont particulièrement positifs, notamment en ce qui concerne les résultats des tests de performances. Du côté de Linux, on s’imagine même l’utiliser pour exécuter le kernel.

Linus Torvalds, créateur du noyau Linux dès 1994, a en effet récemment salué les efforts opérés par Apple sur sa puce M1. Il ne cache d’ailleurs pas qu’il aimerait bien exécuter une distribution GNU/Linux sur l’un des nouveaux MacBook récemment présentés.

Un adepte des MacBook

Récemment interrogé, sur forum Real Work Tech, au sujet des ordinateurs portables d’Apple, Linux Torvalds a expliqué : « J’adorerais vraiment en avoir un, s’il y avait Linux dessus. J’ai plutôt de bons souvenirs du MacBook Air 11 » . Avant d’ajouter qu’Apple a toutefois fait en sorte qu’on ne puisse pas y exécuter facilement Linux.

Dans un autre fil de discussion, Linus Torvalds réagit aux premiers tests de performances effectués sur le nouveau Mac Mini disposant de la puce M1. Il affirme alors : « ça a l’air vraiment bien. Je suis réellement impressionné par l’efficacité de Rosetta 2. Bien plus que je ne le pensais ».

Rappelons que Rosetta 2 permet d’exécuter, sur les nouveaux Mac ARM, les applications x86-64 initialement conçues pour les Mac dotés d’un processeur Intel.

Linus Torvald rêve d’un Mac sous Linux sans bidouille

À 51 ans, Linus Torvalds serait-il las de bidouiller ses machines ? En tout cas, si l’adepte des MacBook aimerait bien une machine fonctionnant sous Linux, il n’est pas près à mettre les mains dans les entrailles de la bête.

« Cela fait longtemps que je veux un ordinateur portable ARM pouvant exécuter Linux. Le nouveau Air serait presque parfait, mis à part l’OS. Et je n’ai pas le temps de le bidouiller, ni l’envie de me battre avec des sociétés qui ne veulent pas aider ».

Clairement, il n’est pas dans les intentions d’Apple de permettre aux développeurs Linux d’utiliser ses nouvelles machines. Toutefois les propos de Linus Torvalds sonneraient presque comme un appel à la communauté pour voir ce qu’il est possible de faire sur ces MacBook.

Source clubic.com

Linus Torvalds livre la version 5.8 du noyau Linux

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Il n’y aura pas de RC8 pour Linux 5.8. Le créateur du système d’exploitation a estimé qu’il n’était pas utile d’attendre une semaine de plus pour livrer la dernière version du noyau.

Linus Torvalds a décidé de livrer Linux 5.8 sans faire de release candidate 8. Après l’avoir envisagé « jusqu’à la dernière minute », le créateur du noyau a estimé dans son billet du 2 août qu’il n’était finalement pas très utile de passer par cette étape, compte-tenu du peu de problèmes qui restaient encore à régler. Il a de nouveau souligné l’intérêt qu’il y aurait à disposer d’un outil pour supprimer automatiquement les dépendances de fichiers d’en-tête. Sinon, parmi les derniers changements sur la 5.8, la semaine dernière a principalement été consacrée aux fonctionnalités réseau, notamment pilotes mellanox, selftests et autres « petites choses », ainsi qu’à des corrections sur le mécanisme de synchronisation RCU. Le reste des modifications a consisté en de petits ajustements sur les pilotes (gpu, rdma, pinctrl principalement) et sur l’architecture (arm, x86, powerpc), explique le mainteneur principal de Linux.

En juin dernier, au moment de la RC1, Linus Torvalds avait annoncé que la version 5.8 du noyau Linux était l’une des plus grosses mises à jour jamais réalisées pour le système d’exploitation open source, avec 800 000 nouvelles lignes de code et plus de 14 000 fichiers modifiés. Cela correspond à une révision d’environ 20% des fichiers du noyau. Linux 5.8 est donc là avec ses mises à jour pour étendre le support matériel, renforcer la sécurité, notamment sur l’architecture ARM64 (Shadow Call Stack, Branch Target Identification) et améliorer la prise en charge des pilotes graphiques (Radeon…). Des évolutions concernent aussi les processeurs Power10 et AMD (pilote de consommation d’énergie pour les CPU Zen/Zen2 et nouvelles capacités de compression F2FS).

La version 5.8 du noyau devrait être celle que l’on va trouver sur les distributions Linux de l’automne, comme Ubuntu 20.10.

Source lemondeinformatique.fr

Noyau Linux 5.8, une « big » version selon Linus Torvalds

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Le développement du noyau Linux 5.8 est en cours. A l’occasion de la sortie de la première « release candidate », Linus Torvalds annonce qu’il s’agit d’une importante version.

Ce nouveau noyau Linux est aux yeux de Linus Torvalds une importante version. Les premiers chiffres clés partagés confirment qu’il ne s’agit pas d’une évolution mineure. À ce stade, il y a plus de 14 000 fichiers modifiés, plus de 14 000 commits non unifiés et quelque 800 000 nouvelles lignes de codes. D’un certain point de vue ce noyau 5.8 rappelle la version4.9. A ce sujet Linus Torvalds explique

« A partir de cette RC1, nous sommes proche de la v4.9, qui a longtemps été notre plus grande version en nombre de commits. Oui, la 5,8-rc1 a un peu moins de commits mais à bien des égards c’est une version beaucoup plus complète. »

Noyau Linux 5.8, la RC1 débarque

Y a-t-il quelque chose de spécial dans cette version ? En fait pas vraiment. Bien que 5.8 se dessine progressivement comme une importante évolution il n’y a pas changement majeure en vue. Nous sommes surtout en présences d’une beaucoup de changements dont plusieurs concernant les pilotes.

Linus Torvalds souligne

“Dans 5.8, nous avons modifié environ 20 % de tous les fichiers du référentiel source du noyau. C’est vraiment un pourcentage important […]”

La première candidate (RC1 contraction de Release Candidate 1) est désormais disponible. D’avantages d’informations sont attendues dans les prochaines semaines en fonction de l’avancée du développement.

Source ginjfo.com

Le noyau Linux 5.4 est disponible, quoi de neuf ?

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Linus Torvalds vient d’annoncer disponibilité d’un noyau Linux 5.4. Présentée comme une version importante, il introduit de nouvelles fonctionnalités, renforce la sécurité et profite des pilotes mis à jour pour un meilleur support matériel.

Le noyau Linux 5.4 est en développement depuis plusieurs semaines. Il a bénéficié de plusieurs publications afin d’obtenir ce titre de Release Candidate. Sa sortie permet d’implémenter des nouveautés. Par exemple nous avons la prise en charge du système de fichiers exFAT de Microsoft. Elle est désormais intégrée au noyau afin de proposer le support en natif d’un périphérique de stockage formatés exFAT. En parallèle une fonction de verrouillage du noyau fait son apparition. Elle est proposée en tant que module de sécurité pour empêcher certaines applications d’avoir trop de liberté. Il s’agit d’une nouvelle couche de protection permettant d’exécuter un logiciel tout en bloquant certains acteurs malveillants.

Le noyau Linux 5.4 ajoute la prise en charge des GPU Navi 12 et 14, Arcturus et de l’APU Dali. De plus, le monitoring des températures des Ryzen 3000 est annoncé ainsi qu’un meilleur équilibrage de charge avec des CPU EPYC.

Noyau Linux 5.4, un peu de patience

Parmi les autres fonctionnalités nous pouvons citer la prise en charge des processeurs Intel Tiger Lake, du SoC Qualcomm Snapdragon 855, des SoC Intel Lightning Mountain, une gestion améliorée de la mémoire des applications sur Android et un nouveau pilote « virtio » (virtio-fs) dit « haute performance » pour le partage de fichiers entre hôtes et invités. A cela s’ajoute une fonction de sécurité nommée fs-verity pour la détection d’une falsification de fichiers.

Les sources du noyau Linux 5.4 peuvent être téléchargées dès maintenant sur kernel.org si vous souhaitez le compiler vous-même. Cette méthode est recommandée uniquement pour les utilisateurs avancés. Dans le cas contraire de la patience est nécessaire. Il faut attendre son arrivée dans les référentiels de logiciels stables des grandes distributions GNU / Linux.

A noter que ce noyau Linux 5.4 est une branche « principale». Bien que stable il est encore considéré comme une version « préliminaire » n’ayant pas tous les atouts pour un déploiement en masse.  Ceci aura lieu après la publication de la premiers version 5.4.x,. Ceci se produit généralement une ou deux semaine après la publication officielle de la branche principale.

Source ginjfo.com

Linus Torvalds valide la fonctionnalité Lockdown sur le noyau Linux

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Une fonctionnalité de verrouillage dans le noyau Linux, proposée depuis plusieurs années, vient d’être acceptée par le créateur du kernel, Linus Torvalds. Lorsqu’elle sera activée, Lockdown permettra de restreindre l’accès à certaines fonctions du noyau.

L’introduction d’une fonctionnalité de « lockdown » dans le noyau Linux vient d’être approuvée par Linus Torvalds, après de nombreuses années d’échanges sur le sujet.

La plupart des distributions les plus courantes du système d’exploitation en ont proposé des variantes depuis de nombreuses années, mais le créateur du kernel open source était jusque-là réticent à l’insérer dans le noyau de l’OS.

Cette fonctionnalité a été présentée par Matthew Garret, ingénieur chez Google, qui en est à l’origine avec David Howells et d’autres développeurs.

Elle « introduit une fonctionnalité optionnelle de verrouillage du noyau destinée à renforcer le lien entre UID 0 et le noyau », indique la description d’origine.

« Lorsqu’elle est activée, différentes parties du kernel sont restreintes. Les applications qui s’appuient sur un accès de bas niveau vers les matériels ou le kernel cessent alors de fonctionner.

C’est la raison pour laquelle cela ne devrait pas être activé sans une évaluation préalable appropriée », préviennent ses zélateurs.

Lockdown va être fourni sous la forme d’un module de sécurité LSM dans la branche 5.4 du noyau qui va être livrée sous peu et permettra donc de verrouiller ce dernier plus tôt dans le processus de démarrage.

La fonctionnalité sera désactivée par défaut parce qu’elle pourrait endommager les systèmes existants. Activée, elle permettra de restreindre l’exploitation du noyau, y compris pour les utilisateurs du compte racine, ce qui rendra l’accès au reste de l’OS plus difficile pour les comptes racines compromis.

Linus Torvalds explique que cela restreint l’accès aux fonctions du kernel qui pourraient autoriser l’exécution de code arbitraire via du code apporté par des processus situés en dehors du noyau (userland processes).

Ainsi qu’énuméré sur git.kernel.org, cela bloque notamment les processus d’écriture ou de lecture /dev/mem et /dev/kmem memory ainsi que l’accès à l’ouverture /dev/port et renforce la signature de module du kernel.

Source lemondeinformatique.fr

 

Linux 5.3: les correctifs du noyau doivent avoir un impact pour les utilisateurs

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Les développeurs du noyau Linux se voient rappeler une leçon que Linus Torvalds leur martèle depuis des années: s’il n’y a pas d’impact pour les utilisateurs, tais-toi.

Le mainteneur du noyau Linux, Linus Torvalds, a finalement annoncé la publication de Linux 5.3, après huit release candidates et un retard d’une semaine.

Selon Torvalds, ce retard a été une bonne chose : il a offert aux développeurs du noyau une leçon sur ce qui est important et sur la manière de cadrer les problèmes lorsqu’un bug est signalé.

Torvalds a eu un emploi du temps chargé la semaine dernière : il a donné deux interviews avec Steven J Vaughan-Nichols, responsable de l’open source chez ZDNet, lors de deux conférences principales: le Kernel Maintainers Summit et la Linux Plumbers Conference, qui se tenaient à Lisbonne, au Portugal, la semaine dernière.

Les développeurs du noyau ont planché sur les problemes dans « le processus de création et de maintenance du noyau Linux » en travaillant avec des équipes du monde entier, provenant de grandes organisations telles que Google, IBM, Intel et Nvidia.

Un bug peut en cacher un autre

Le retard dans la publication de la nouvelle version n’était pas une mauvaise nouvelle selon lui, car il a permis l’adoption de « bonnes solutions ». Torvalds souligne en particulier un problème qui ne constituait pas un bug, mais qui illustrait les difficultés du projet en matière de processus et de communication.

« Un des changements de dernière minute concernait le principal commit (outre le changement de version lui-même) effectué juste avant la publication, et bien que ce soit particulièrement ennuyeux, c’est peut-être aussi instructif », a écrit Torvalds.

Comme il l’explique, le commit lui-même n’était pas du tout buggé, mais il a tellement bien fonctionné que « les améliorations apportées aux entrées/sorties qu’il a provoqué ont finalement révélé une régression visible pour l’utilisateur en raison d’un véritable bug dans une zone totalement indépendante » qui aurait rendu la mise à niveau du noyau instable.

« Les détails réels de cette régression ne sont cependant pas la raison pour laquelle je dis que c’est un retour instructif. C’est plus qu’un exemple instructif de ce qui est considéré comme une régression et de ce que signifie la règle du noyau » sans régression «  », écrit Torvalds.

« Le commit annulé n’a modifié aucune API et n’a pas introduit de nouveaux bugs. Mais elle a fini par exposer un autre problème et a provoqué l’échec de la mise à niveau du noyau pour un utilisateur. Elle a donc été annulée. »

Retours instructifs

Ce qu’il explique, c’est que la décision de revenir sur une modification a été prise parce que celle-ci avait un impact clair sur l’utilisateur plutôt que de se baser sur une explication ésotérique qui ne prend pas en compte l’impact sur les utilisateurs.

« Faites abstraction du problème : il ne s’agit pas de changer le kernel-userspace ABI, de corriger un bug, ou de savoir si l’ancien code » n’aurait jamais dû être implémenté dés le départ « . Il s’agit de savoir si quelque chose remet en question les habitudes de travail des utilisateurs. »

Le patron de Linux a ensuite fait référence à l’un de ses emails les plus controversés, dans lequel il a intimé à l’un des contributeurs de « SHUT THE FUCK UP! » en 2012.

« En tout cas, c’était ma petite digression sur le principe de régression. Comme il s’agit de la » première règle de la programmation du noyau « , j’ai pensé que cela valait peut-être la peine de l’évoquer de temps en temps », a écrit Torvalds dimanche.

C’était une référence aux mails qu’il avait envoyés aux développeurs avant de prendre une pause sur le projet et de promettre d’adopter une approche moins agressive en matière de communication avec les développeurs du noyau.

Vieux démons

En 2012, il avait déclaré à un développeur: « C’est un bug dans le noyau, d’accord. Depuis combien de temps êtes-vous mainteneur? Et vous n’avez toujours pas appris la première règle de maintenance du noyau? Si un changement empêche les programmes de fonctionner, c’est un bug dans le noyau. Nous ne blâmons JAMAIS les programmes des utilisateurs. Ça n’est pas si difficile à comprendre?  »

La mise à jour inclut de nombreux correctifs pour les pilotes graphiques AMD et Intel, notamment une meilleure prise en charge des Radeon RX 5700 Navi, des cartes graphiques Intel Icelake Gen 11 et une prise en charge de l’affichage HDR Intel.

Source : Linus Torvalds releases Linux 5.3: Kernel fixes are about user impact, nothing else