EuroLinux Desktop, une distribution Linux européenne

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Une nouvelle distribution Linux venue de Pologne débarque cette semaine. EuroLinux Desktop s’adresse aux utilisateurs venus de Window et macOS, avec une base Red Hat Linux Entreprise 9. Tous les détails.

L’Europe avance en force. Après la création de la Fondation Linux européenne et la publication d’un passionnant rapport sur l’état de l’open source dans la région, place à une distribution Linux européenne basée sur le code source de Red Hat Linux, EuroLinux Desktop.

C’est quoi EuroLinux Desktop ?

EuroLinux Desktop est un système d’exploitation reprenant l’esthétique et les fonctionnalités de Windows et de macOS, mais avec la fiabilité et la sécurité des distributions Linux pour serveurs.

Cette distribution Linux basée sur le code source de Red Hat Enterprise Linux 9, intègre une série de modifications de l’interface utilisateur, introduites par EuroLinux. Le système a été conçu pour une utilisation bureautique, dans les institutions publiques, les entreprises, les établissements d’enseignement et pour les utilisateurs privés. Il est couvert par une assistance technique de 10 ans de la part du fabricant.

EuroLinux Desktop 9 : les nouveautés

Articulée autour d’un noyau Linux 5.14, la distribution est optimisée pour les architectures x86_64, aarch64 (ARM64) et i686.

EuroLinux Desktop utilise GNOME, mais a choisi de placer des icônes sur le bureau en standard. Autre particularité : une fonction de maximisation et de minimisation des fenêtres.

EuroLinux Desktop prend en charge de nombreux formats de fichiers multimédia (mp3, mpg, wma, ts, opus, ogg, mp4, flac, aiff, acc, ac3, avi), ainsi que les codecs ouverts utilisés dans les fichiers vidéo mkv populaires (Matroska). Chacun de ces formats peut être exécuté dans le lecteur par défaut du système Totem/Video.

EuroLinux Desktop inclut une suite bureautique open source et c’est LibreOffice qui a été choisie, même s’il est possible d’opter pour la suite européenne OnlyOffice. D’ailleurs, la distribution propose d’accéder à environ 2.000 applications gratuites via son propre « App Store » et la compatibilité avec le format AppImage.

Pour bénéficier des applications Windows, dont les jeux, l’éditeur recommande d’installer le logiciel Steam ou Lutris, la plateforme de jeux open-source, ou encore Wine, la couche de compatibilité pour les applications Windows.

Qui est EuroLinux ?

EuroLinux est une distribution Linux polonaise pour entreprise développée depuis 2013. Depuis lors, quatre versions majeures d’EuroLinux – 6, 7, 8 et 9 – ont été publiées sur la base de Red Hat Enterprise Linux. Après la sortie de la huitième version, le système a été distribué selon deux modèles économiques : l’un avec le support technique du fabricant et l’autre gratuit, sans support. Selon le classement DistroWatch, EuroLinux fait partie des 40 distributions Linux les plus populaires au monde. EuroLinux Desktop est la première version destinée au grand public et à la bureautique.

Télécharger EuroLinux

Il est possible de télécharger EuroLinux Desktop gratuitement via le site de l’éditeur. Le support est garanti jusqu’au 30 juin 2032. Pour bénéficier du support technique, l’éditeur propose des formules très économiques, à partir de 10€ seulement pour un an, via son site web. Comptez 25€ pour 3 ans.

Télécharger euro-linux.com

Source toolinux.com

Les institutions européennes arrivent sur Mastodon et PeerTube, alternatives à Twitter et YouTube

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Pour diffuser messages, textes, vidéos etc., le Contrôleur européen des données lance deux plateformes, avec les réseaux sociaux libres et décentralisés Mastodon et PeerTube, ouvertes aux institutions de l’UE.

Le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, en juin 2015. Photo: Fred Romero / Wikimedia Commons / CC by

Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD, ou EDPS en anglais) a annoncé il y a quelques jour lancer la phase pilote de deux plateformes de réseaux sociaux, EU Voice et EU Video, installées sur Mastodon et PeerTube, alternatives libres et décentralisées à Twitter et YouTube. Un lancement préparé de longue date et donc avant l’annonce du rachat de Twitter par Elon Musk et ce qu’on peut craindre de sa vision du réseau social (open bar pour les infox et propos haineux au nom d’une vision de la liberté d’expression sans limite – enfin, à l’exception des syndicats et des critiques de Musk…), mais qui tombe aujourd’hui d’autant mieux.

« Favoriser l’indépendance de l’Europe »

«Les institutions, organes, offices et agences de l’Union européenne participant à la phase pilote de ces plateformes pourront interagir avec le public en partageant des textes courts, des images et des vidéos sur EU Voice; et en partageant, téléchargeant et commentant des vidéos et des podcasts sur EU Video», indique le CEPD.

En lançant cette phase pilote, le CEPD «vise à contribuer à la stratégie de l’Union européenne en matière de données et de souveraineté numérique afin de favoriser l’indépendance de l’Europe dans le monde numérique».

Wojciech Wiewiórowski, le contrôleur européen de la protection des données, explique ce choix:

«Avec le lancement pilote de EU Voice et EU Video, nous visons à proposer des plateformes de réseaux sociaux alternatives qui donnent la priorité aux individus et à leurs droits à la vie privée et à la protection des données. Concrètement, cela signifie, par exemple, que EU Voice et EU Video ne reposent pas sur des transferts de données personnelles vers des pays hors de l’Union européenne et de l’Espace économique européen; il n’y a pas de publicités sur les plateformes; et il n’y a pas de profilage des personnes susceptibles d’utiliser les plateformes. Ces mesures, entre autres, donnent aux individus le choix et le contrôle sur la manière dont leurs données personnelles sont utilisées.»

Droit à la vie privée

Le CEPD indique avoir collaboré étroitement avec la direction générale de l’informatique (DIGIT) de la Commission européenne tout au long du développement de EU Voice et EU Video. «Conformément aux objectifs de la stratégie de la Commission en matière de logiciels open source 2020-2023, l’assistance technique de DIGIT au CEPD prouve l’importance de la coopération interinstitutionnelle sur l’open source comme catalyseur du droit à la vie privée et de la protection des données, contribuant ainsi à la souveraineté technologique de l’UE. Le lancement de la phase pilote de EU Voice et EU Video aidera le CEPD à tester les plateformes dans la pratique en recueillant les commentaires des IUE participantes. Le CEPD espère que cette première étape marquera une continuité dans l’utilisation des plateformes de médias sociaux respectueuses de la vie privée.»

Pionnière parmi les institutions de l’UE, la Cour de justice de l’union européenne (CJUE) a créé son instance Mastodon, où elle a publié 68 messages depuis le 28 avril.

PeerTube, soutenu par Framasoft, a connu son décollage en 2018. A fin mars, la plateforme comptait 610.000 vidéos, hébergées par un millier d’instances.

Source zdnet.fr

La Commission européenne veut mieux diffuser ses logiciels open source

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Un dépôt unique sera utilisé pour proposer les logiciels open source que la Commission européenne veut mettre à la disposition de tous.

Le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, en juin 2015. Photo: Fred Romero / Wikimedia Commons / CC by

La Commission européenne annonce ce mercredi adopter de nouvelles règles «sur les logiciels open source qui permettront que ses solutions logicielles soient accessibles publiquement dès qu’elles offrent des avantages potentiels aux citoyens, aux entreprises ou à d’autres services publics.» Ce sera sous licence EUPL, la licence publique de l’Union européenne créée en 2007.

« Faciliter la réutilisation »

L’étude publiée en septembre par la Commission «sur l’impact des logiciels et du matériel open source sur l’indépendance technologique, la compétitivité et l’innovation dans l’économie de l’Union européenne a montré que l’investissement dans l’open source génère en moyenne des rendements quatre fois plus élevés. Les services de la Commission pourront publier le code source du logiciel qu’ils possèdent dans un délai beaucoup plus court et avec moins de paperasse.»

La décision publiée ce jour indique (PDF):

«La présente décision devrait déterminer les conditions de partage des logiciels de la Commission en tant que logiciels libres, dans le but de faciliter la réutilisation plus large des logiciels, de promouvoir l’innovation logicielle et les logiciels libres, de capitaliser sur la politique d’ouverture de la Commission et d’éviter des contraintes administratives inutiles pour quiconque réutilise les logiciels et les services de la Commission.»

Pour le commissaire européen chargé du budget et de l’administration, Johannes Hahn, «la mise en commun des efforts pour améliorer le logiciel et la co-création de nouvelles fonctionnalités réduisent les coûts pour la société, car nous bénéficions également des améliorations apportées par d’autres développeurs. Cela peut aussi améliorer la sécurité, car des spécialistes externes et indépendants vérifient les logiciels, à la recherche de bugs et de failles de sécurité.»

La commissaire chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse, Mariya Gabriel, commente: «La Commission veut montrer l’exemple en menant la transition numérique de l’Europe. Avec les nouvelles règles, la Commission apportera une valeur significative aux entreprises, aux start-ups, aux innovateurs, aux citoyens et aux administrations publiques en mettant en libre accès ses solutions logicielles. Cette décision stimulera également l’innovation, grâce au code de la Commission accessible au public.»

« Déjà des centaines de projets partagés »

La Commission cite deux exemples des avantages de l’open source qu’elle partage:

eSignature, «un ensemble de normes, d’outils et de services gratuits qui aident les administrations publiques et les entreprises à accélérer la création et la vérification de signatures électroniques légalement valables dans tous les États membres de l’UE».

LEOS (Legislation Editing Open Software), «le logiciel utilisé dans l’ensemble de la Commission pour rédiger des textes juridiques. Initialement écrit pour la Commission, LEOS est maintenant développé en étroite collaboration avec l’Allemagne, l’Espagne et la Grèce.»

La Commission mettra ses logiciels à disposition dans un dépôt unique «pour en faciliter l’accès et la réutilisation. Avant sa sortie, chaque logiciel sera vérifié pour éviter les risques liés à la sécurité ou à la confidentialité, les problèmes de protection des données ou les atteintes aux droits de propriété intellectuelle de tiers.»

L’institution européenne rappelle qu’elle «partage déjà des centaines de projets logiciels en open source». Ses nouvelles règles sont dans la ligne de la stratégie de la Commission (présentée en octobre 2020) pour les logiciels open source 2020-2023, qui, sous le thème ‘Think Open’, a défini une vision pour encourager et tirer parti du pouvoir de transformation, innovant et collaboratif de l’open source, de ses principes et de ses pratiques de développement. La stratégie contribue aux objectifs de la stratégie numérique globale de la Commission et du programme Digital Europe.»

Source zdnet.fr

Les CNIL européennes rendent leur avis sur le projet de règlement sur l’IA

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Le Comité européen et du Contrôleur européen de la protection des données ont rendu leur avis (en anglais) sur le projet de règlement établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle.

Les autorités de protection, dont la CNIL en France, souligne « la nécessité de tracer des lignes rouges aux futurs usages de l’IA ». Elles demandent que les exceptions prévues à l’interdiction de l’identification biométrique à distance des personnes dans les espaces publics soient tout simplement retirées.

« L’avis recommande également une interdiction des systèmes biométriques utilisés aux fins de classer les individus dans des groupes basés sur l’ethnicité supposée, le sexe, l’orientation politique ou sexuelle, ou d’autres motifs pour lesquels la discrimination est interdite »

De même, « l’utilisation de systèmes d’IA pour déduire les émotions d’une personne physique est par ailleurs considérée comme hautement indésirable et devrait également être soumise à une interdiction de principe (sauf cas très spécifiques, tels que certains objectifs de santé ) ».

Même sort pour les systèmes utilisés pour la notation sociale qui « doivent être systématiquement interdits ».

La CNIL et ses homologues européens réclament aussi plus de précisions sur la gouvernance du « Comité européen de l’intelligence artificielle » (CEIA), instance introduite par le projet de règlement. Elles veulent à ce titre que soient définies plus finalement les règles destinées à « garantir son indépendance » et « renforcer ses pouvoirs » afin de « lui permettre ainsi d’exercer un véritable contrôle, notamment lors de la mise en œuvre de systèmes d’IA à l’échelle européenne ».

« Les autorités de protection des données devraient être désignées comme autorités de contrôle national de l’intelligence artificielle », réclament encore ces acteurs dans leur avis.

Source nextinpact.com