Libre en Communs « Connaissance, partage, éducation, solidarité »

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Nos missions

Libre en Communs est une association à but non lucratif qui oeuvre à la constitution d’une communauté solidaire autour du logiciel libre et des communs.

Logiciel libre ?

Ce terme désigne des logiciels qui respectent la liberté des utilisateurs. Autrement dit, les utilisateurs ont la liberté d’exécuter, copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ces logiciels. Nous considérons le logiciel libre tel que le définissent la Free Software Foundation (Fondation pour le Logiciel Libre) et le projet GNU.

On appelle les logiciels qui ne sont pas libres des logiciels privateurs.

Communs ?

Les communs sont des ressources partagées, gérées et maintenues collectivement par une communauté. Ces ressources peuvent être :

  • naturelles (une forêt, une rivière) ;
  • matérielles (un serveur, un local, une connexion internet) ;
  • immatérielles (une connaissance, un logiciel).

Dans quel but ?

Nos objectifs, fortement liés à la recherche scientifique, sont avant tout le partage de la connaissance, la solidarité entre tous et toutes et l’éducation populaire.

Nous choisissons de mettre en oeuvre des actions concrètes (et lorsqu’il le faut, techniques) pour défendre ces valeurs : c’est la raison d’être de notre association.

Nos actions

Libre en Communs met à disposition de tous des services logiciels libres utilisables gratuitement, afin de proposer des alternatives aux services privateurs les plus populaires et pourtant si toxiques pour la liberté de chacun. Ces services sont opérés de façon transparente, neutre et solidaire au sein d’une commission dédié. Nous avons nommé ce projet Chalec.

Notre association héberge sur son infrastructure des projets de logiciel libre et peut aussi leur fournir des ressources matérielles à des projets (par exemple : machines virtuelles, temps processeur, ou autres…).

L’infrastructure de l’association, gérée par une commission dédiée de l’association, a été conçue dans un but d’indépendance et de liberté. En effet, tous nos serveurs sont installés dans les locaux de l’association (en Île-de-France) et reliés au réseau par le fournisseur d’accès internet FDN. Nous n’utilisons que du logiciel libre, du micro-programme à la moindre application, en passant par le système d’exploitation.

Organisation à but non lucratif

Libre en Communs est une association loi 1901, à but non lucratif. Cela signifie notamment que nos statuts interdisent aux membres de l’association, y compris les membres du Conseil d’Administration, de tirer profit des activités de l’association. L’association peut cependant recruter des salariés, ce qui pourra notamment arriver si nous décidons d’aider financièrement un projet libre qui nous paraît le nécessiter.

Aucun membre du Conseil d’Administration, du Bureau, ni aucun membre de l’association ne peut se voir verser un salaire (autre qu’une indemnité remboursant des frais dépensés pour le compte de l’association, bien sûr).

Nous soutenir

Libre en Communs a été reconnue par l’État comme association à but non lucratif menant des missions d’interêt général. A ce titre, nous sommes placés sous le régime fiscal du mécénat et cela ouvre la voie au don défiscalisé pour les particuliers et entreprises. Précisément, si vous êtes un particulier, cela signifie que vous avez le droit à une réduction d’impôt à hauteur de 66%, dans la limite de 20% de votre revenu imposable.

Donner à Libre en Communs, c’est soutenir financièrement ses actions et ses investissements pour le logiciel libre. Vous pouvez faire un don via notre formulaire de don !

Pourquoi devenir membre ?

En adhérant à Libre en Communs, vous bénéficiez de quelques services internes à l’association, comme un compte sur notre forge logicielle interne et un compte de courriel en @a-lec.org (ou bien un simple alias, si vous ne désirez pas de nouveau compte de courriel).

Devenir membre vous donne notamment la possibilité de participer à notre aventure, et donc à nos débats et décisions sur les projets à soutenir. Également, cela peut vous donner l’occasion de participer à la décentralisation de l’infrastructure de l’association (plus de détails bientôt). Plus nous aurons de membres, mieux nous pourrons offrir notre aide !

Comment adhérer ?

Pour devenir membre de l’association Libre en Communs, rien de très compliqué : il suffit de remplir le formulaire d’adhésion en ligne ou le formulaire papier et de l’envoyer à l’une des adresses (courriel ou postale) indiquées.

In the free/libre software movement, we develop software that respects users’ freedom, so we and you can escape from software that doesn’t. I could have made money this way, and perhaps amused myself writing code. But I knew that at the end of my career, I would look back on years of building walls to divide people, and feel I had spent my life making the world a worse place

Richard Matthew Stallman

Source a-lec.org

Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, rejoint la Direction du numérique à l’ÉducationLibris nationale

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Professeur de mathématiques à l’origine de la très active association libriste Framasoft, Alexis Kauffmann devient « chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique » à la Direction du numérique de l’Éducation nationale.

Le professeur de mathématiques Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, lors de l’événément «Nuit du C0de» au Lycée français de Taipei en 2017. Photo: FramaKa / Wikimedia Commons / CC by-sa

C’est la rentrée, pour les élèves comme pour les enseignants (et les parents :-)), et elle a lieu tous azimuts. Cette semaine, Alexis Kauffmann a annoncé son arrivée à la Direction du numérique pour l’éducation comme chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique. La DNE est une branche de l’Education nationale, qui indique sur son site qu’elle «assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif. Elle dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information.»

Une « nouvelle aventure professionnelle »

Un tweet pas passé inaperçu, avec un bon millier de «j’aime» et 150 retweets, et surtout 170 réponses et commentaires. Pas étonnant compte tenu de la personnalité qui annonce cette «nouvelle aventure professionnelle»: professeur de mathématiques, Alexis Kauffmann est un libriste de longue date, fondateur de Framasoft en 2001 (le site de l’enseignant donne lieu en 2004 à une association loi de 1901). Il avait déposé le nom de domaine framasoft.net le 9 novembre 2001, soit 20 ans déjà dans deux mois.

«Espèce d’Amap du numérique», comme elle se définissait avec le sourire en 2019, Framasoft est devenue une des principales associations du Libre en France, avec ces dernières années le développement et la promotion de services alternatifs aux GAFAM – au point d’être parfois dépassée par leur succès (mentionnons aussi parmi les nombreuses actions de l’association sa collection de livres Framabook).

L’Education nationale a souvent suscité la polémique (comme la Défense) pour ses liens privilégiés avec Microsoft et les projets de loi au fil des ans ont à plusieurs reprises été très débattus sur la question du logiciel libre à l’Education nationale (exemple en 2013), et plus largement dans le secteur public.

Une proposition des Etats Généraux du Numérique

Le « mammouth », selon le sobriquet polémique d’un ancien ministre de l’Education nationale recyclé en climato-sceptique spécialiste des infox, serait-il en train d’évoluer? L’an dernier, les Etats Généraux du Numérique (EGN) ont abouti en novembre 2020 à 40 propositions. Parmi lesquelles se trouvait une proposition 38, «Encourager l’utilisation de logiciels et de ressources éducatives libres». Elle indique:

«Il s’agit de construire, avec les opérateurs de l’État, un programme du libre en éducation doté d’indicateurs, pour fournir des solutions, services et ressources portables et pérennes à l’ensemble de la communauté éducative.

La mise en œuvre de cette action vise à exploiter le pouvoir d’innovation et de collaboration du libre en éducation.»

Dans la présentation du contexte de cette proposition, il est précisé:

«Depuis plusieurs années le ministère de l’éducation nationale, ses opérateurs, les académies travaillent à la production de services et de ressources basées sur des logiciels libres et le libre en éducation. À ce jour:

–  Plus de 95% des serveurs des hébergements nationaux sont sous Linux Redhat;

–  M@gistère, la plateforme nationale de formation continue des enseignants, utilise le logiciel libre Moodle;

–  L’ENT de l’académie de Rennes, «Toutatice», ainsi que l’application nationale d’espace collaboratif «Tribu»
utilisent une base similaire;

–  apps.education.fr (ensemble de logiciels libres pour le domaine de l’éducation) a permis de sortir à grande échelle, lors du premier confinement, un ensemble de fonctionnalités (drive, visioconférence, bureautique collaborative, partage vidéo, etc.) s’appuyant sur des logiciels libres existants.»

Alexis Kauffmann avait à l’époque (il enseignait alors au lycée français de Florence en Italie) fait une offre de services via Twitter, «pour une mission d’un an visant à amorcer, fédérer et structurer une communauté autour de la proposition 38 « Encourager l’utilisation de logiciels et de ressources éducatives libres »».

Peut-être a-t-elle contribué à ce recrutement, salué par maints libristes… qui mettent ainsi «gentiment la pression» sur l’intéressé, a-t-il noté dans un second tweet. Le fondateur de Framasoft (dont il a été salarié de 2012 à 2014, rappelle l’article de Wikipédia qui lui est consacré) y souligne que sa nomination est «un jalon de plus pour le libre éducatif, et [il] remercie celles et ceux qui ont oeuvré à cela, parfois depuis des années, voire des décennies». Vingt ans après les premiers pas de son site personnel qui allait déboucher sur une des structures les plus actives du Libre au niveau national, il est vrai que l’époque semble marquer quelques avancées.

Circulaire Castex, rapport Latombe… et des actes?

La circulaire Castex du 27 avril 2021 mentionne notamment: «Cette ambition renouvelée implique, en outre, un renforcement de l’ouverture des codes sources et des algorithmes publics, ainsi que de l’usage du logiciel libre et ouvert.»

Ira-t-on enfin au-delà des déclarations d’intention (9 ans déjà depuis la circulaire Ayrault)? La mission d’information «Bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne» de l’Assemblée nationale, dirigée par le député Philippe Latombe (MoDem), a rendu son rapport le 12 juillet. Elle prône dans sa proposition n° 52: «Imposer au sein de l’administration le recours systématique au logiciel libre, en faisant de l’utilisation de solutions propriétaires une exception.»

Comme le montrent les nombreuses réactions à l’annonce de la nomination d’Alexis Kauffmann à la Direction du numérique pour l’éducation, les espoirs sont aussi grands que… les inquiétudes compte tenu d’un long passé d’immobilisme au profit des GAFAM. Alors, on croise les doigts en espérant que ce recrutement augure de vraies avancées. La devise de Framasoft, rappelons-le, est «La route est longue, mais la voie est libre».

Source zdnet.fr

Expolibre

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Cette exposition créée par l’April et illustrée par Antoine Bardelli permet de découvrir et de sensibiliser au logiciel libre, aux formats ouverts ainsi que plus largement aux licences et à la culture libres.

Elle est composé de huit panneaux :

Qu’est-ce que le logiciel libre ?

Les enjeux du logiciel libre

Les logiciels libres au quotidien

Les formats ouverts

Les atouts pour l’éducation

Licences et cadre juridique

Au-delà du logiciel libre

A propos de l’April et de l’Expolibre

Il est possible de télécharger les panneaux mais aussi de les louer pour organiser une exposition.

Auteur de l’illustration:

April, Antoine Bardelli

Licence de l’illustration:

Creative Commons -By-Sa

Licence Art Libre (LAL)

Licence de Documentation Libre GNU (GNU FDL)

https://expolibre.org/

Source april.org

Urgent, mobilisez-vous, contactez sénateurs et sénatrices pour la priorité au logiciel libre dans l’éducation

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L’examen en séance publique du projet de loi pour une école de la confiance va démarrer au Sénat mardi 14 mai 2019 à partir de 14h30. Deux amendements proposent que les logiciels mis à disposition des élèves dans le cadre du service public de l’enseignement soient en priorité des logiciels libres. L’April appelle chacun et chacune à contacter les sénatrices et sénateurs pour soutenir ces propositions. L’examen de ces amendements pourrait avoir lieu dès mardi 14 mai dans l’après-midi ou dans la soirée. Il est fondamental de se mobiliser rapidement pour encourager à l’adoption en priorité de l’amendement n° 187 rect. bis.

Dans le cadre de l’examen du projet de loi pour une école de la confiance en séance publique 482 amendements ont déjà été déposés. L’amendement n° 187 rect. bis, déposé par Céline Brulin, Pierre Ouzoulias et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste (CRCE), propose d’inscrire la priorité au logiciel libre dans le cadre du service public de l’enseignement. Et, par cohérence, l’amendement propose de modifier l’article L. 131-2 du code de l’éducation, issu de la loi de 2013, qui concerne le service public du numérique éducatif et de l’enseignement à distance.

La sénatrice Françoise Laborde, membre du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) a déposé un amendement n° 425 qui ne propose que de modifier l’article L. 131-2.

Il est probable que les deux amendements seront discutés en même temps. Le débat pourrait être dès mardi après-midi ou dans la soirée. Il est fondamental de se mobiliser rapidement pour encourager à l’adoption de l’amendement n° 187 rect. bis.

Détails de l’amendement n° 187 rect. bis

L’amendement 187 rect. bis a pour objet de créer un nouvel article au Code de l’éducation. Il propose de renvoyer la définition des modalités d’application du principe à un décret en Conseil d’État. Il s’agit d’un point très important participant à faire du principe de priorité un principe normatif fort et stable dans le temps.

Après l’article 1er bis G

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code de l’éducation est ainsi modifié :

1° Le chapitre Ier du titre II du livre Ier de la première partie est complété par un article L. 121-… ainsi rédigé :

« Art. L. 121-…. – Les logiciels mis à disposition des élèves dans le cadre du service public de l’enseignement sont en priorité des logiciels libres. Les modalités d’application du présent article sont définies par décret en Conseil d’État. » ;

2° Au dernier alinéa de l’article L. 131-2, les mots : « tient compte de » sont remplacés par les mots « donne la priorité à ».

L’amendement propose également de modifier le dernier alinéa de l’article L. 131-2 du Code de l’éducation (issu de la loi pour la refondation de l’École de la République de 2013). Tel que cet article est actuellement rédigé, il ne fait qu’inciter les administrations à tenir compte de l’offre de logiciels libres. Rédaction sans aucune valeur normative qui ne relève que de la déclaration d’intention. Une politique se construit avec des priorités, pas avec des encouragements.

Rappelons qu’en 2013, avec l’adoption de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, le Parlement inscrivait pour la première fois dans la loi la priorité au logiciel libre pour un service public, celui de l’enseignement supérieur, avec la création de l’article L.123-4-1 du Code de l’éducation. Sans renvoi à décret, et en absence d’une politique publique volontariste en la matière, cette disposition n’a pas encore pu produire ses effets.

L’adoption de l’amendement 187 rect. bis apporterait une cohérence rédactionnelle au Code de l’éducation, donc une meilleure lisibilité de la Loi, et permettront de donner une nouvelle impulsion politique pour la défense, et la promotion, des libertés informatiques dans l’éducation.

Agir en faveur du logiciel libre pour une école de la confiance

Une manière d’agir est de relayer cette information concernant les amendements. En relayant cette page ou directement les amendements. Mais il faut se mobiliser rapidement.

Il est aussi possible d’agir en contactant par courriel et/ou par téléphone les parlementaires. L’ensemble des membres du Sénat ne participeront pas aux débats et aux votes, vous pouvez contacter en priorité :

  • le rapporteur du projet de loi Max Brisson
  • la présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication Catherine Morin-Desailly
  • les parlementaires qui ont déposé des amendements sur le projet de loi. Et notamment la première personne citée dans la liste, car c’est souvent elle qui défendra l’amendement en hémicycle et qui sera donc présente en séance.
  • les membres de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication qui seront les plus susceptibles d’être présents lors des discussions en séance publique

Vous pouvez leur expliquer l’importance du logiciel libre qui est en phase avec les missions du système éducatif et la culture enseignante de diffusion et d’appropriation par tous de la connaissance et des savoirs. Vous pouvez lire Former les citoyens de demain : lettre de l’April à Jean-Michel Fourgous (2009) ou encore notre cahier Candidats.fr sur l’éducation (2012), toujours d’actualité. Vous pouvez également consulter la page éducation sur l’Expolibre.

Mais surtout n’hésitez pas à utiliser votre propre argumentation. Un message personnel, ou mieux un appel téléphonique, aura infiniment plus de poids que l’envoi d’un mailing.

Un appel téléphonique est beaucoup plus efficace qu’un courriel. Un coup de fil est plus personnel et beaucoup plus dur à éviter. Une bonne technique consiste à envoyer un courriel, puis appeler quelques heures après pour demander s’il a bien été reçu, poser des questions à son sujet, demander ce que le parlementaire compte faire. Un courriel copié/collé à partir d’un courriel type un impact négatif : cela affaiblit le contenu et le fait ressembler à du spam. Il vaut toujours mieux envoyer des courriels personnalisés, même et surtout s’ils sont écrits dans un style personnel.

Pour trouver les coordonnées des parlementaires rendez-vous sur le site du Sénat ou sur le site NosSénateurs. Vous pouvez également appeler directement le standard du Sénat au 01 42 34 20 00 pour être mis en relation.

Source april.org