En Allemagne, l’État septentrional du Schleswig-Holstein envisage de se passer de Microsoft Office. La transition vers des logiciels libres, dont LibreOffice, est en marche dans son administration et ses écoles.
Alors que le rêve de Munich, élaboré dès 2004, de migrer vers les logiciels libres s’est heurté à un échec en 2017, le Schleswig-Holstein vient d’annoncer l’officialisation d’un projet de grande ampleur visant à généraliser l’utilisation des logiciels libres dans ses administrations.
Le neuvième état fédéra allemand en nombre d’habitants (douzième pour la superficie) entend réduire sa dépendance à l’égard des logiciels propriétaires et, à terme, y mettre un terme. Dans 5 ans (2026), Microsoft Office devra être remplacé par LibreOffice sur les 25 mille ordinateurs utilisés par les fonctionnaires et les employés (y compris les enseignants). Tout aussi symbolique : le système d’exploitation Windows devra être remplacé par une distribution GNU/Linux.
Les étapes nécessaires à cet effet sont précisées dans la planification du parlement (PDF en allemand) de l’État. Des membres de la Documentation Foundation (association autour de LibreOffice) ont d’ailleurs été invités à une réunion avec les responsables de l’état fédéré. « L’accent a été mis sur les solutions de cloud, l’intégration avec LibreOffice et d’autres systèmes, et les outils de vidéoconférence« , peut-on lire dans un communiqué.
Un test est effectué par des membres de l’administration de l’État depuis plus de six mois, qui semblent être concluants. LibreOffice ne poserait aucun problème majeur de compatibilité avec les documents officiels et les habitudes des départements.
Interrogé par le journal Heise, le Ministre Jan Philipp Albrecht explique que le projet d’ampleur commence en effet par LibreOffice, mais se poursuivra par la généralisation de Linux. Une question de ressources, selon le Ministre : »Libre Office et le projet Phoenix sont les premières étapes importantes. Mais nous avons déjà testé Linux. Et cela aussi sera pour nous un grand pas vers une plus grande souveraineté numérique. De plus, en raison des exigences matérielles élevées de Windows 11, nous aurions un problème avec les ordinateurs plus anciens. Avec Linux, nous n’avons pas ce problème« .
Quelle distribution Linux sera choisie ? Pas de réponse à ce stade de Jan Philipp Albrecht : « Nous avons constaté dans une étude que cinq grandes distributions conviennent en principe à nos objectifs. Dans la prochaine étape, nous allons lancer un appel d’offres pour l’implémentation et la maintenance d’un poste de travail Linux en tant que service. Il s’agira donc d’une concurrence transparente. »
Source toolinux.com