Pour les 30 ans de Linux, Linus Torvalds se focalise sur la version 5.14 du kernel

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Le père de Linux a sa manière bien à lui de fêter les 30 ans des débuts de l’OS open source. Loin des festivités, Linus Torvalds préfère se focaliser sur la publication de la dernière version du kernel, 5.14.

Linus Torvalds préfére que la communauté travaille sur le kernel 5.14 de Linux plutôt que de fêter les 30 ans de Linux. (Crédit Photo: DR)

 

Résolument s’occuper de Linux n’est plus un simple « hobby » pour Linus Torvalds. Il y a 30 ans, c’était pourtant le qualificatif de son message relatif à la création d’un OS libre. Trois décennies plus tard, le papa de Linux vient de rappeler que malgré les festivités, le travail sur le kernel ne s’arrête jamais. Dans un message, il a indiqué « quand vous aurez fini de fêter les 30 ans de Linux, essayez le nouveau Linux 5.14 ».

Fidèle à lui-même, il n’hésite pas à tacler cette abondance de célébrations, « je me rends compte que vous êtes tous occupés avec les galas, les bals et tous les autres événements du 30e anniversaire, mais à un moment donné, vous devez être fatigués des paillettes, des feux d’artifice et du champagne ». Et de rappeler à la communauté : « La version 5.14 est là, elle n’attend plus que vous pour la tester et vous rappeler le sens de toutes ces festivités ».

Les apports de Linux 5.14

Quels sont les apports de la dernière itération de Linux ? Les plus importantes sont sans doute memfd_secret et core scheduling, qui sont une réponse aux failles Spectre et Meldown touchant les puces Intel. Ainsi, memfd_secret permet aux applications de créer une zone de mémoire à laquelle seule cette application peut accéder, pas même le noyau. Par ailleurs, Linux peut maintenant autoriser l’hyperthreading de manière plus efficace (un moyen d’atténue Spectre et Meltdown était de le désactiver) et s’assurer que les workloads fiables ou non partagent un même kernel.

Toujours sur Intel, la version 5.14 offre plus de support pour la plateforme Alder Lake. Elle cible aussi l’architecture RISC-V en lui donnant un meilleur accès à certaines fonctions essentielles du noyau., comme la fonction de cartographie de la mémoire « transparente hugepages ». Par ailleurs, l’inclusion de SimpleDRM (Direct Rendering Manager) améliore la gestion des GPU. Parmi les autres fonctions, on peut également citer le réglage du contrôle de la bande passante CFS, l’optimisation des limitations des ressources dans les spacenames des utilisateurs. Il y a aussi un contrôleur pour la priorisation des I/O, ainsi qu’une prise en charge du pilote PCI-over-virtio.

Source lemondeinformatique.fr