La Fête des Possibles revient en 2021, du 10 au 26 septembre

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Une nouvelle édition de la Fête des Possibles, organisée par le Collectif pour une Transition Citoyenne, aura lieu du 10 au 26 septembre 2021. L’occasion de célébrer pendant deux semaines les initiatives locales et les solutions concrètes qui contribuent à construire un avenir plus durable et solidaire.

La Fête des Possibles aspire à faire prendre conscience à un maximum de citoyens et de citoyennes que des solutions existent pour vivre en meilleure santé, pour moins polluer, pour mieux vivre ensemble. C’est bien sûr une occasion de plus pour montrer que « c’est possible » d’utiliser au quotidien des logiciels respectueux de nos libertés !

Ainsi, nous encourageons toutes les organisations ayant à cœur la promotion du logiciel libre à proposer un ou plusieurs rendez-vous dans le cadre de la Fête des Possibles.

Le « Kit de la Fête 2021 », disponible sur le site de la manifestation, donne toutes les informations utiles pour participer, ainsi que des idées d’événements et des conseils pour l’organisation. Un cycle de formations « Comment faire la Fête des Possibles ? » sont accessibles sur une instance PeerTube (retrouvez les liens sur le site de la Fête).

Les rendez-vous pour 2021 peuvent d’ores et déjà être saisis sur le site de la Fête des Possibles. Pour nous permettre de mettre en valeur la contribution des organisations autour du Libre, nous vous invitons à inscrire votre événement également sur l’Agenda du Libre, en ajoutant le mot-clé fete-des-possibles-2021.

Préparez dès maintenant votre événement, et rendez-vous du 10 au 26 septembre pour découvrir et agir !

Une courte vidéo de présentation de la Fête des possibles (34 secondes).

Découvrez le site de la Fête des Possibles

Source april.org

Réduire l’empreinte environnementale du numérique : début des débats en commission à l’Assemblée le 25 mai 2021

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La commission du développement durable de l’Assemblée nationale commencera mardi 25 mai 2021, à partir de 18 h 30, ses travaux sur la proposition de loi issue du Sénat « visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France ». Plusieurs amendements proposent des pistes intéressantes pour lutter contre l’obsolescence logicielle et inscrire les libertés informatiques comme élément structurant de la lutte écologiste.

Dans la continuité de son engagement sur le projet de loi pour une économie circulaire et contre le gaspillage1, l’April s’est saisie de cette proposition de loi pour faire des propositions d’amendements en vue de lutter contre l’obsolescence logicielle. Propositions reprises par divers parlementaires et qui seront donc soumises à discussion en commission du développement durable à partir du 25 mai. L’April tient d’ailleurs à remercier le collectif GreenIT, très mobilisé sur cette proposition de loi et sur ces enjeux en général, de s’être fait le relais de ses propositions pour une meilleure prise en compte des libertés informatiques. (Retrouvez la liste des amendements déposés).

Un facteur important d’obsolescence consiste en la présence de « restrictions d’installation de logiciel ». Ces restrictions — à l’instar du Secureboot de Microsoft — rendent difficile, voire impossible, l’installation d’un système d’exploitation libre sur un ordinateur, souvent sous prétexte de sécurité. Une couche logicielle, présente dans la carte mère, contrôle ce qu’il est possible ou non d’installer sur son propre matériel. Ces restrictions sont des atteintes évidentes aux libertés informatiques et un frein fort à la réparabilité et au reconditionnement des matériels informatiques concernés. Les amendements CD123 déposé par Paula Forteza et CD47 déposé par le groupe socialiste et apparenté reprennent une proposition de l’April pour interdire ces pratiques. L’amendement CD164, déposé par le groupe Modem, reprend cette proposition en réduisant sa portée, « après une période d’exclusivité d’une durée égale à la fourniture des mises à jour de conformité est interdite », un compromis qui semble, de façon indirecte, valider une pratique restrictive de liberté injustifiée.

Amendement CD123, créant un nouvel article après l’article 7, déposé par Paula Forteza et CD47, créant un nouvel article après l’article 14bis, déposé par le groupe socialiste et apparenté :
L’article L. 441‑4 du code de la consommation est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Toute technique, y compris logicielle, dont l’objet est de restreindre la liberté d’un consommateur d’installer les logiciels de son choix sur son équipement est interdite. »

L’amendement CD109 déposé par Paula Forteza vise à permettre l’accès aux interfaces de programmation des « objets connectés », les « API », et à leur documentation, dans des conditions non discriminatoires et sans restrictions de mise en œuvre. Tirés d’une proposition défendue par GreenIT.fr, Halte à l’obsolescence programmée et l’April, cet amendement est déterminant pour permettre la durabilité et la maîtrise des « objets connectés ».

Amendement CD109, créant un nouvel article après l’article 11, déposé par Paula Forteza :
Après l’article L. 111‑4 du code de la consommation, il est inséré un article L. 111‑4‑1 ainsi rédigé :
« Art. L. 111‑4‑1. – Les fabricants d’objets connectés mettent à la disposition du consommateur les interfaces de programmation de l’objet. Ces interfaces de programmation sont disponibles à compter de la date de mise sur le marché de la dernière unité du modèle concerné et pour une durée illimitée. Les documents de spécifications des interfaces de programmation sont intégralement accessibles librement et gratuitement ou pour un coût minimal, dans des conditions non discriminatoires et sans restriction, juridique ou technique, de mise en œuvre. »

Une proposition intéressante de l’association Halte à l’obsolescence programmée, reprise par la députée Paula Forteza dans un amendement CD118, entend imposer la libre diffusion et l’utilisation des codes sources des logiciels embarqués dans des équipements dès lors que le vendeur ne fournirait plus de mises à jour.

Amendement CD118 à l’article 9, déposé par Paula Forteza :
« I. bis. – L’article L. 217‑23 du code de la consommation est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Dès lors que le vendeur ne fournit plus de mises à jour, il diffuse gratuitement sous format électronique, dans un standard ouvert et librement réutilisable, les codes sources afférents au produit concerné. »

La question de l’obsolescence logicielle est complexe et ne pourra, évidemment, être adressée par cette seule proposition de loi. La lutte contre l’informatique déloyale (vente forcée, DRM, démarrage exclusif…), le droit à l’interopérabilité et, plus globalement, la défense effective des libertés informatiques sont des considérations qui ne peuvent être ignorées pour pleinement adresser l’enjeu en cause. C’est seulement en redonnant aux utilisateurs et utilisatrices la totale maîtrise de leurs équipements , en leur donnant les moyens d’être indépendants face aux choix commerciaux des fabricants et des éditeurs de logiciels privateurs, avec des logiciels libres, que l’on pourra répondre à l’objectif de réparabilité et de durabilité des équipements informatiques.

Source april.org

S’engager pour le logiciel libre à l’occasion des régionales et départementales de juin 2021

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À l’occasion des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin 2021, l’April propose aux personnes candidates de signer le Pacte du Logiciel Libre afin de marquer leur engagement, si elles sont élues, à mettre en place une priorité aux logiciels libres et aux formats ouverts dans leur collectivité. Nous invitons bien sûr toutes celles et ceux qui le souhaitent à contacter les candidates et candidates, particulièrement les têtes de liste pour les régionales, pour les encourager à signer le Pacte du Logiciel Libre et profiter de l’occasion pour les sensibiliser aux enjeux des libertés informatiques.

Télécharger le PDF du Pacte du logiciel libre pour les élections régionales

Télécharger le PDF du Pacte du logiciel libre pour les éléctions départementales

Pacte du Logiciel Libre

Le Pacte du Logiciel Libre 1 s’inscrit donc dans une double démarche : fournir une base au dialogue entre les citoyen⋅nes et les candidat·es avant les élections autour des enjeux du logiciel libre ; disposer d’engagements clairs pris en conscience. Il s’appuie sur la plateforme candidats.fr où la liste des signataires sera disponible et régulièrement mise à jour.

Les personnes candidates aux élections régionales et départementales sont invitées à nous retourner le pacte signé par voix postale ou en version numérisée par courriel, ainsi qu’à afficher leur engagement pour le logiciel libre sur leur site web.

Source april.org

Circulaire données et codes sources en France : réaction de l’APRIL

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Le Premier ministre français, Jean Castex, a signé une circulaire posant les bases d’une « politique publique de la donnée, des algorithmes et des codes sources ». Un premier pas dans la bonne direction qui devra être confirmé et détaillé, selon l’APRIL dans un communiqué.

La circulaire signée le 27 avril 2021 a pour objet la politique publique « de la donnée, des algorithmes et des codes sources » au sein de l’ensemble des administrations de l’État, centrales et déconcentrées. Elle s’appuie notamment sur le rapport remis en décembre 2020 par le député Éric Bothorel. C’était déjà l’ambition d’une circulaire de 2012 du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur « le bon usage du logiciel libre dans les administrations ».

Selon l’APRIL, la circulaire ne s’arrête pas au simple affichage d’une ambition de renforcement de l’usage du logiciel libre. Elle reprend une des principales propositions du rapport Bothorel sur le logiciel libre : « la création d’une mission dédiée à l’animation et la promotion interministérielles en matière de logiciel libre et de communs numériques ».

« Il faudra être particulièrement vigilant quant aux moyens réellement accordés et veiller à ce qu’il ne s’agisse pas d’une simple nouvelle compétence attribuée par décret à la DINUM à moyen constant, sinon l’ambition affichée restera lettre morte« , estime l’association.

L’April voit également comme un signe encourageant l’annonce de la mise en place d’un site code.gouv.fr, mis en œuvre par la mission précitée. Pourvu qu’il s’agisse d’une véritable forge logicielle publique, accueillant les codes sources produits par les administrations et librement accessible.

« La circulaire donne des signes encourageants, certes, mais l’inertie actuelle au sein de l’État où l’opacité et les fonctionnements en silos semblent toujours être la règle nous incite à la réserve tant que des décisions concrètes ne seront pas prises. Un premier pas dans la bonne direction qui doit donc être confirmé« , conclut l’APRIL dans son communiqué.

Lisez également « Rapport Bothorel : réactions de l’APRIL et d’OW2 »

Source toolinux.com

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April Camp les 8 et 9 mai 2021 à distance

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Le prochain « April Camp » aura lieu samedi 8 et dimanche 9 mai 2021 en distanciel. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

L’April Camp aura lieu en ligne principalement avec divers outils en fonction des besoins : audio-conférence, visio-conférence, messagerie instantannée, bloc-notes collaboratifs…

L’idée d’un « April Camp » est de se réunir pendant deux jours entre membres et soutiens de l’April pour faire avancer des projets en cours, lancer de nouveaux projets. Les projets peuvent être de nature technique, des outils de communication, etc. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

N’hésitez pas à vous inscrire sur le bloc-notes dédié (pour faciliter notamment l’organisation), à proposer des thèmes de travail, à juste passer nous voir. Vous y trouverez également toutes les informations utiles pour y participer.

Source april.org

Circulaire données et codes sources : un premier pas dans la bonne direction qui doit être confirmé

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Le Premier ministre a signé une circulaire posant les bases d’une « politique publique de la donnée, des algorithmes et des codes sources ». Si elle ne promet pas de rupture importante dans les pratiques, elle formule toutefois certaines propositions intéressantes dont la création d’une mission interministérielle du logiciel libre. Un premier pas dans la bonne direction qui devra être confirmé et détaillé.

La circulaire 1, signée le 27 avril 2021 par le Premier ministre Jean Castex, a pour objet la politique publique « de la donnée, des algorithmes et des codes sources » au sein de l’ensemble des administrations de l’État, centrales et déconcentrées. Charge aux différents ministres, ministres délégués, secrétaires d’État et préfets de région de la mettre en œuvre. Elle s’appuie notamment sur le rapport « Pour une politique publique de la donnée » remis en décembre 2020 par le député Éric Bothorel2.

La circulaire précise que l’ambition de cette politique publique implique « un renforcement de l’ouverture des codes sources et des algorithme publics, ainsi que de l’usage de logiciel libre et ouvert ». Une déclaration avec laquelle il est difficile d’être en désaccord… mais qui était déjà l’ambition d’une circulaire de 2012 du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur « le bon usage du logiciel libre dans les administrations »3. Depuis il ne semble guère y avoir eu de rupture en termes de pratiques dans les directions des systèmes d’information des administrations, du moins pas de manière systémique, pas plus qu’à la suite de la loi pour une République numérique de 20164. L’April rappelle donc la nécessité d’un principe politique et normatif fort : la priorité au logiciel libre. Une priorité qui doit guider l’action des administrations et servir de pilier à une stratégie globale sur l’utilisation, la publication et la contribution aux logiciels libres.

La circulaire ne s’arrête toutefois pas au simple affichage de cette ambition de renforcement de l’usage du logiciel libre ; elle reprend une des principales propositions du rapport Bothorel sur le logiciel libre : « la création d’une mission dédiée à l’animation et la promotion interministérielles en matière de logiciel libre et de communs numériques ». Peu de précisions sur le périmètre de son action – si ce n’est qu’elle s’exercera au sein de la DINUM (Direction interministérielle du numérique) – ou sur les objectifs qui seront les siens, et aucune mention des moyens alloués à cette mission. Si c’est évidemment un signe encourageant que le Premier ministre reprenne à son compte la proposition du rapport Bothorel, que l’April avait elle-même portée lors de la consultation publique proposée dans le cadre de la mission du député5, une telle mission ne pourra produire d’effets utiles sans moyens dédiés, particulièrement des moyens humains. Le rapport parlementaire recommandait d’ailleurs que la mission « pourrait être constituée par exemple d’un responsable et de deux à trois chargés de mission (3 à 4 ETP) » (ETP = équivalent temps-plein). L’officialisation de la création de cette mission est donc de bon augure, mais il faudra être particulièrement vigilant quant aux moyens réellement accordés et veiller à ce qu’il ne s’agisse pas d’une simple nouvelle compétence attribuée par décret à la DINUM à moyen constant, sinon l’ambition affichée restera lettre morte.

L’April voit également comme un signe encourageant l’annonce de la mise en place d’un site code.gouv.fr, mis en œuvre par la mission précitée. À condition bien sûr, comme l’appelait l’April lors des travaux de la mission Bothorel, qu’il s’agisse d’une véritable forge logicielle publique, accueillant les codes sources produits par les administrations et librement accessible, et non pas d’un simple portail listant les liens vers des codes hébergés sur des forges extérieures.

« L’année 2021 doit poser les fondements d’une politique ambitieuse de la donnée, des algorithmes et des codes sources » annonce la circulaire. La ministre de la transformation et de la fonction publique – en charge du « développement et l’amélioration des usages et services numériques ainsi que la politique d’ouverture et de circulation des données » – doit remettre au Premier ministre une stratégie interministérielle pour la filière numérique d’ici le 15 mai 2021. Les autres ministres devront élaborer d’ici le 15 juillet une feuille de route pour détailler la stratégie de leurs propres ministères, qui sera publiée d’ici le 15 septembre 2021. Feuilles de route qui devront « intégrer systématiquement des objectifs relatifs au pilotage, à l’ouverture, à la circulation et au partage des données, des algorithmes et des codes sources ». Il sera, à ce titre, particulièrement intéressant de voir comment le ministère des Armées ou de l’Éducation nationale, pour ne citer qu’eux, parviendront à concilier ces objectifs avec leur dépendance historique très forte à certains éditeurs de logiciels privateurs, Microsoft en tête. Nous attendons d’ailleurs toujours la publication d’une étude sur la mise en place du poste de travail entièrement libre qui serait menée au sein du ministère des Armées.

À ce titre, l’April rappelle qu’il existe déjà de très bonnes initiatives au sein même de l’administration qui peinent visiblement à être amplifiées. Ainsi, mentionnons à titre d’exemple le Socle Interministériel des Logiciels Libres (SILL6) ou la politique de contribution au logiciel libre de l’État7… mise en place par des agents de la DINUM.

Hasard de l’actualité, nous apprenons dans le même temps que la Commission d’accès aux documents administratifs rejette la demande d’accès8 du collectif SantéNathon aux codes sources du Health Data Hub, la plateforme invoquant l’exception « sécurité des systèmes d’information des administrations », pour la communicabilité des documents administratifs (dont les codes sources). Exception que l’April avait fermement combattue lorsqu’elle a été votée dans la loi pour une République numérique en la qualifiant de contresens technique et en rappelant notamment que l’existence d’une faille de sécurité, et son utilisation à des fins malveillantes, est indifférente au fait que le code soit ouvert ou opaque. Une exception qui traduit ainsi surtout une méfiance vis-à-vis du public. Comme l’a très bien résumé le député Éric Bothorel dans son rapport : « en réalité, les acteurs faisant valoir la sécurité des systèmes d’information semblent méconnaître la possibilité de renforcer leur résilience offerte par la démarche d’ouverture des codes sources ». Démonstration dans les faits de l’important frein que représente cette exception à l’ouverture des codes sources, donc à la politique publique décrite dans la circulaire.

Concernant l’ouverture des données et codes sources dans les territoires, le Premier ministre souhaite la nomination d’une personne référente « données, algorithmes et codes sources » auprès de chaque préfet de région, ce qui serait une bonne chose, ainsi qu’une animation de la coopération entre l’État et les collectivités, via notamment l’Agence nationale de la cohésion des territoires.

La circulaire donne des signes encourageants, certes, mais l’inertie actuelle au sein de l’État où l’opacité et les fonctionnements en silos semblent toujours être la règle nous incite à la réserve tant que des décisions concrètes ne seront pas prises. Un premier pas dans la bonne direction qui doit donc être confirmé.

Source april.org

Lutte contre l’illectronisme : le sénateur Ouzoulias insiste pour une formation volontariste du personnel enseignant aux logiciels libres

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Dans le cadre de la proposition de loi relative à la lutte contre l’illectronisme et pour l’inclusion numérique, déposée par des sénateurs et sénatrices du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), discutée en séance publique mercredi 14 avril au Sénat, le sénateur Pierre Ouzoulias a déposé un amendement dont l’objet était la formation du personnel enseignant et d’éducation aux logiciels libres et formats ouverts. Un amendement qui ne sera malheureusement pas voté, mais l’April salue et remercie le sénateur pour la constance de son engagement pour le logiciel libre.

L’amendement 40 du sénateur Ouzoulias proposait de compléter le deuxième alinéa de l’article 13 de la proposition de loi dont l’objet était d’ajouter aux missions des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspé)1, l’organisation de la « formation continue en matière numérique de tous les enseignants permettant une actualisation régulière de leurs capacités numériques ». L’amendement proposait d’ajouter « et de leurs connaissances des logiciels libres, des formats ouverts et des ressources éducatives gratuites ».

En défense de son amendement2, le sénateur Ouzoulias s’est habilement référé aux travaux de la commission d’enquête sénatoriale sur la souveraineté numérique — à laquelle il a participé et par laquelle l’April avait été auditionnée. Il pointe la rhétorique de représentants du gouvernement qui expliquaient le manque d’engagement vers le logiciel libre par la préférence des fonctionnaires pour des logiciels privateurs, notamment ceux de Microsoft. La solution ne doit-elle donc pas passer par une formation spécifique des fonctionnaires au logiciel libre afin, dans cette logique, « qu’ils orientent, de façon intelligente, les choix de l’administration » ?.

Argument qui fait d’autant plus sens que les logiciels libres permettent aux utilisatrices et utilisateurs d’activement contribuer à l’amélioration du logiciel, de le faire évoluer pour qu’il réponde au mieux à leurs besoins, plutôt que de devoir adapter leurs usages au fonctionnement d’un logiciel pensé par d’autres.

Dans la logique de son amendement de suppression de l’alinéa de l’article 13, qu’il considère comme relevant du domaine réglementaire, le rapporteur s’est opposé à l’amendement 40. Position partagée par le gouvernement. L’amendement du rapporteur ayant été adopté cela a fait « tomber » celui du sénateur Ouzoulias qui n’a donc pas été soumis au vote.

Si la proposition de loi est inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, les débats en commission et en séance publique seront de nouvelles occasions d’ouvrir le débat sur cette question essentielle de la formation du personnel enseignant et d’éducation et de l’ensemble des fonctionnaires, aux enjeux des logiciels libres et des formats ouverts.

Transcription des propos du sénateur Ouzoulias, réalisée par l’April :

Monsieur le Ministre, j’ai un peu de mal à trouver de la motivation dans ce désert de ruines ; il ne reste pas grand-chose de votre texte, d’ailleurs je me demande s’il est encore défendu, peut-être que les collègues du RDSE [Rassemblement démocratique et social européen] pourraient nous en dire quelques mots. J’ai l’impression que c’est plutôt le groupe du Parti socialiste qui le défend. Je vais quand même essayer de faire le boulot. Merci Monsieur le Président. Dans une mission d’information, une commission d’enquête sur le devoir de souveraineté numérique dont la présidence avait été confiée à monsieur Montaugé, le rapporteur était Gérard Longuet, il nous a été répondu par le gouvernement que le choix des logiciels se faisait en fonction de l’appétence des fonctionnaires pour des systèmes très professionnels et très coûteux, que c’est pour cette raison qu’ils se détournaient des logiciels libres. J’ai du mal à comprendre que si le ministère des Armées a acheté Microsoft c’est parce que les fonctionnaires lui demandaient, mais, si je comprends la logique de cette argumentation, ce que nous vous proposons c’est une formation spécifique au logiciel libre pour tous les fonctionnaires afin qu’ils orientent, de façon intelligente, les choix de l’administration, puisque d’après ce que j’ai compris de la réponse du gouvernement, vous preniez en compte d’abord et principalement les desiderata des fonctionnaires. C’est l’objectif de cet amendement. Je l’exprime avec un peu de dérision et je m’en excuse à cette heure tardive. Très sincèrement, je pense qu’offrir une formation sur les ressources en logiciel libre pour les fonctionnaires est aujourd’hui un élément déterminant pour nous réapproprier notre souveraineté numérique. Je pense que c’est quelque chose qui doit être tout à fait mis en avant.

Source april.org

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Retour de Richard Stallman au conseil d’administration de la Fondation pour le Logiciel Libre (FSF)

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Dimanche 21 mars 2021, Richard Stallman, fondateur et ancien président de la Fondation pour le Logiciel Libre (FSF) a annoncé son retour au sein du conseil d’administration de la fondation.

L’annonce a été faite en ouverture de sa conférence donnée durant le LibrePlanet 1, l’événement annuel organisé par la Fondation pour le Logiciel Libre.

Richard Stallman avait démissionné de ses fonctions de président et de membre du conseil d’administration le 16 septembre 2019. Cette démission faisait suite à la publication d’échanges liés aux conséquences de l’affaire Jeffrey Epstein au MIT (université et institut de recherche américain). Le journal Le Monde expliquait cette affaire.

Dans sa vidéo, Richard Stallman n’évoque pas directement cette affaire ; il se contente de dire que des personnes seront heureuses de son retour, d’autres seront déçues, et qu’en tout cas il ne prévoit pas de démissionner une seconde fois.

Il semblerait que cette annonce ait été une surprise même pour l’équipe d’organisation de l’événement (volontaires et membres de l’équipe salariée de la fondation)2.

La décision du retour de Richard Stallman au sein du conseil d’administration de la Fondation leur appartient évidemment. Mais la fondation a-t-elle bien mesuré l’impact d’une telle décision sur le logiciel libre et ses communautés ? Et la forme de l’annonce, une très courte intervention sans aucun mot notamment sur l’affaire de septembre 2019, est problématique.

L’April entretient des liens privilégiés avec la Fondation pour le Logiciel Libre et collabore avec elle depuis 1996. En effet, nous partageons la préoccupation de permettre à toutes et tous d’accéder à la liberté informatique. Nous agissons pour que chaque personne puisse soutenir notre cause, rejoindre notre mouvement et s’y sentir bienvenue. L’April regrette la décision prise par le conseil d’administration de la Fondation pour le Logiciel Libre. Elle apporte son soutien à son personnel et aux personnes qui privilégient la promotion et la défense sereines des logiciels libres en cohérence avec l’objet de la fondation.

  • 1. La vidéo de la conférence de Richard Stallman. Transcription de ses propos : First, I have an announcement to make. I’m now on the Free Software Foundation Board of Directors once again. We were working on a video to announce this with, but that turned out to be difficult, we didn’t have experience doing that sort of thing so it didn’t get finished but here is the announcement. Some of you will be happy at this, and some might be disappointed, but who knows? In any case, that’s how it is, and I’m not planning to resign a second time. Notre traduction : « J’ai d’abord une annonce à faire. Je suis dorénavant de retour au board de la FSF. Nous étions en train de travailler sur une vidéo pour faire cette annonce, mais cela s’est révélé trop difficile, nous n’avions pas l’expérience pour faire ce genre de choses, donc elle n’a pas été terminée, voilà donc l’annonce. Certain⋅es d’entre vous seront contents, certain⋅es d’entre vous peuvent être déçu⋅es, mais qui sait ? Dans tous les cas, c’est comme ça, et je n’ai pas l’intention de démissionner une seconde fois. »
  • 2. Voir le message posté le lundi, voici sa traduction :« Aucune personne participant à l’organisation de LibrePlanet (bénévoles ou salariées), conférencier⋅es, lauréat⋅es, exposant⋅es ou sponsors, n’était au courant de l’annonce de Richard Stallman avant qu’elle ne soit publique ».

Source april.org

April Camp

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Le prochain « April Camp » aura lieu le samedi 6 et le dimanche 7 mars 2021 en distanciel. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

Le pad pour vous inscrire, proposer des thèmes de travail : https://pad.april.org/p/aprilcampmars2021

La page wiki du Camp pour les liens utiles et le programme prévisionnel à jour : https://wiki.april.org/w/April_Camp_mars_2021

N’hésitez pas à transmettre l’information dans les groupes de travail ou plus largement autour de vous.

Rappel sur ce qu’est un « April Camp » :

L’idée d’un « April Camp » est de se réunir pendant plus de deux jours entre membres et soutiens de l’April pour faire avancer des projets en cours, lancer de nouveaux projets. Les projets peuvent être de nature technique, des outils de communication, etc.

Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

L’« April Camp » a lieu physiquement à un endroit (jour et nuit si c’est faisable) quand les conditions le permettent, mais également en ligne.

Des outils pour participer en ligne sont disponibles : IRC, bloc-notes, pont téléphonique, visio-conférences, audio-conférences.

Librement,

April – Promouvoir et défendre le logiciel libre

https://www.april.org

Libre en Fête 2021 : découvrir le logiciel libre à l’arrivée du printemps !

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Pour la vingtième année consécutive, l’April lance l’initiative nationale Libre en Fête. Pour accompagner l’arrivée du printemps, des événements de découverte des logiciels libres et de la culture libre en général sont proposés partout en France autour de 20 mars, dans une dynamique conviviale et festive. L’édition 2021 du Libre en Fête aura lieu du samedi 6 mars au dimanche 4 avril.

 

 

 

À l’occasion du Libre en Fête, tous les groupes d’utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres (GULL), les espaces publics numériques (EPN), les bibliothèques et médiathèques, les clubs informatiques, les fablabs et hackerspaces, et toutes les organisations ayant à cœur la promotion du logiciel libre et de la culture libre en général sont invitées à organiser des évènements à destination du grand public. Le site du Libre en Fête donne toutes les informations nécessaires pour participer à l’initiative.

Les événements organisés dans le cadre du Libre en Fête peuvent prendre de multiples formes : conférence de découverte, atelier d’initiation (à un logiciel libre, à un service en ligne libre ou à un projet collaboratif dérivé des principes du Logiciel Libre comme Wikipédia ou OpenStreetMap), fête d’installation1, exposition de panneaux sur le logiciel libre comme par exemple l’Expolibre, diffusion de vidéos ou films sur le logiciel libre, mise à disposition de postes informatiques sous logiciel libre, de jeux vidéos libres, etc. Bien sûr, il est possible de proposer plusieurs activités au sein d’une même journée de découverte. Et si un fond musical est prévu pour les moments les plus informels, le choix de morceaux diffusés sous licence libre est recommandé.

La coopération entre différentes structures au niveau local est vivement encouragée. Les groupes d’utilisateurs et utilisatrices de Logiciels Libres (GULL) peuvent notamment être sollicités en raison de leurs connaissances et leur expertise en matière de Logiciel Libre. D’autres structures peuvent mettre à disposition d’autres ressources telles que les locaux, le matériel informatique et multimédia, voire des compétences en communication et/ou animation. Ainsi, le Libre en Fête, c’est aussi l’occasion de nouer de nouveaux partenariats et/ou de renforcer des liens existants. Des liens utiles pour la recherche de partenaires sont disponibles sur le site de l’initiative.

Lors de l’édition de 2020, la plupart des événements ont dû être annulés à cause de l’épidémie de Covid-19. À l’heure où nous publions ces lignes, nous ne pouvons savoir si des événements en présentiel pourront avoir lieu autour du 20 mars, dans quelles modalités et avec quelles contraintes. C’est pour cette raison que nous encourageons les organisations souhaitant participer à l’initiative Libre en Fête à prévoir, quand cela est possible, des événements de secours en ligne.

Proposer un événement pour le Libre en Fête 2021

Une liste de diffusion a été mise en place pour que les structures participant à l’initiative puissent échanger leurs expériences et idées. L’inscription à cette liste est libre.

Pour toute question sur le Libre en Fête, vous pouvez contacter l’équipe de coordination.

Faites circuler cette annonce, merci !

Source april.org