Contrairement à Ubuntu, dont elle reste un dérivé, la populaire distribution Linux Mint a choisi de se passer du format snap. Une question de sécurité, mais aussi une volonté d’indépendance par rapport à Canonical.
- Pourquoi Linux Mint ne veut pas de snap
Linux Mint figure aujourd’hui parmi les distributions Linux les plus populaires du monde. Le SE est créé à partir d’Ubuntu – dont la propre base reste Debian -. Il se veut moderne, élégant et capable de rivaliser avec les autres grands OS du marché que sont Windows, macOS X et, désormais, ChromeOS.
Linux Mint suit les cycles de mise à jour d’Ubuntu LTS. Or, elle se passera du format de fichiers snap, comme l’annonce de mai l’a clairement indiqué :
« J’ai l’honneur de vous confirmer que Linux Mint, comme les éditions précédentes, ne comportera aucun snap et/ou snapd installés d’origine. » – Clément Lefèbvre
Pour rappel, comme AppImage et Flatpak, Snap permet d’installer et mettre à jour plus simplement des applications Linux de manière transversale sur plusieurs distributions. Le format snap intègre à la fois l’application et les bibliothèques nécessaires, dans un seul paquet.
Ce qui est reproché à Snap
Pour les concepteurs de Linux Mint, le Snap Store écrase une partie de la base APT de la distribution. C’est donc un grand « non » : pas question de permettre à Chromium de s’installer dans le dos des utilisateurs, sans leur consentement, créant ainsi une « porte dérobée » dans le système d’exploitation en le connectant à l’Ubuntu Store.
« Les applications de ce store ne peuvent pas être auditées, épinglées ou corrigées. Vous avez autant de contrôle sur ces fichiers qu’avec un système propriétaire, c’est-à-dire… aucun contrôle. Il s’accorde les droits root et s’installe sans vous le demander. »
Conséquence : dans Linux Mint 20, APT empêche snapd d’être installé.
Linux Mint 20 doit sortir ce mois-ci (juin 2020).
Source : Linux Mint