S’engager pour le logiciel libre à l’occasion des régionales et départementales de juin 2021

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À l’occasion des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin 2021, l’April propose aux personnes candidates de signer le Pacte du Logiciel Libre afin de marquer leur engagement, si elles sont élues, à mettre en place une priorité aux logiciels libres et aux formats ouverts dans leur collectivité. Nous invitons bien sûr toutes celles et ceux qui le souhaitent à contacter les candidates et candidates, particulièrement les têtes de liste pour les régionales, pour les encourager à signer le Pacte du Logiciel Libre et profiter de l’occasion pour les sensibiliser aux enjeux des libertés informatiques.

Télécharger le PDF du Pacte du logiciel libre pour les élections régionales

Télécharger le PDF du Pacte du logiciel libre pour les éléctions départementales

Pacte du Logiciel Libre

Le Pacte du Logiciel Libre 1 s’inscrit donc dans une double démarche : fournir une base au dialogue entre les citoyen⋅nes et les candidat·es avant les élections autour des enjeux du logiciel libre ; disposer d’engagements clairs pris en conscience. Il s’appuie sur la plateforme candidats.fr où la liste des signataires sera disponible et régulièrement mise à jour.

Les personnes candidates aux élections régionales et départementales sont invitées à nous retourner le pacte signé par voix postale ou en version numérisée par courriel, ainsi qu’à afficher leur engagement pour le logiciel libre sur leur site web.

Source april.org

Ce que l’on sait déjà sur l’environnement GNOME 41

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Alors que GNOME 40 a fait son apparition fin mars, l’environnement de travail graphique lance le chantier de sa prochaine révision, prévue pour la rentrée 2021. Au menu : GTK4 et la nouvelle bibliothèque libadwaita.

GNOME 40 est sorti le 24 mars 2021, mais toutes les distributions n’ont pas encore reçu leur version optimisée (par exemple, Fedora 34 sortira avec GNOME 40 d’ici la fin avril). Ce qui n’empêche pas la prochaine grande version de se préparer.

Quoi de neuf dans GNOME 41 ?

On ne connait pas, à l’heure qu’il est, l’ensemble des nouveautés de GNOME 41. Le saut de GNOME 33 à GNOME 40 était un signe de changements majeurs, notamment dans l’interface. Pour la sortie de GNOME 41, il ne faut pas s’attendre à des changements importants ou radicaux, mais on sait déjà que la transition sera opérée vers GTK4.

Une nouvelle bibliothèque libadwaita

C’est Adrien Plazas qui a révélé l’information dans un billet publié sur LinuxFR : GNOME 41 va intégrer libadwaita, la première bibliothèque à intégrer les Human Interface Guidelines de GNOME, à savoir les « directives pour les interfaces humaines« . Cela va permettre à GTK de « redevenir plus indépendante de la plateforme GNOME« .

Concrètement, « Adwaita est à la fois le langage visuel de GNOME et le thème par défaut de GTK » :

« La bibliothèque sera implémentée comme le successeur GTK4 et remplaçant de libhandy et elle sera développée par les développeurs actuels de libhandy. (…) Comme elle implémentera les HIG de GNOME, les développeurs de la bibliothèque travailleront en étroite collaboration avec l’équipe design de GNOME. L’équipe design fera également des revues de l’ensemble de départ des widgets et styles hérités de libhandy, s’assurant qu’ils sont d’équerre avec les directives qu’ils ont développées et qu’ils rafraîchiront pour GNOME 41. »

Pour en savoir plus, lisez « GNOME annonce la nouvelle bibliothèque libadwaita » ou encore cet article (en anglais).

Quand sort GNOME 41 ?

GNOME 41 sortira le 22 septembre 2021.

Trois cycles sont prévus : alpha, bêta et RC. La version bêta devrait coïncider avec la tenue de l’événement GUADEC 2021, qui se déroulera en ligne fin juillet. La version candidate n’arrivera elle qu’en septembre.

Source toolinux.com

Circulaire données et codes sources en France : réaction de l’APRIL

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Le Premier ministre français, Jean Castex, a signé une circulaire posant les bases d’une « politique publique de la donnée, des algorithmes et des codes sources ». Un premier pas dans la bonne direction qui devra être confirmé et détaillé, selon l’APRIL dans un communiqué.

La circulaire signée le 27 avril 2021 a pour objet la politique publique « de la donnée, des algorithmes et des codes sources » au sein de l’ensemble des administrations de l’État, centrales et déconcentrées. Elle s’appuie notamment sur le rapport remis en décembre 2020 par le député Éric Bothorel. C’était déjà l’ambition d’une circulaire de 2012 du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur « le bon usage du logiciel libre dans les administrations ».

Selon l’APRIL, la circulaire ne s’arrête pas au simple affichage d’une ambition de renforcement de l’usage du logiciel libre. Elle reprend une des principales propositions du rapport Bothorel sur le logiciel libre : « la création d’une mission dédiée à l’animation et la promotion interministérielles en matière de logiciel libre et de communs numériques ».

« Il faudra être particulièrement vigilant quant aux moyens réellement accordés et veiller à ce qu’il ne s’agisse pas d’une simple nouvelle compétence attribuée par décret à la DINUM à moyen constant, sinon l’ambition affichée restera lettre morte« , estime l’association.

L’April voit également comme un signe encourageant l’annonce de la mise en place d’un site code.gouv.fr, mis en œuvre par la mission précitée. Pourvu qu’il s’agisse d’une véritable forge logicielle publique, accueillant les codes sources produits par les administrations et librement accessible.

« La circulaire donne des signes encourageants, certes, mais l’inertie actuelle au sein de l’État où l’opacité et les fonctionnements en silos semblent toujours être la règle nous incite à la réserve tant que des décisions concrètes ne seront pas prises. Un premier pas dans la bonne direction qui doit donc être confirmé« , conclut l’APRIL dans son communiqué.

Lisez également « Rapport Bothorel : réactions de l’APRIL et d’OW2 »

Source toolinux.com

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MINIX : un mini-ordinateur Ubuntu Linux à moins de 180€

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Le constructeur MINIX propose le modèle Neo Z83-4U sans ventilateur, un mini PC Linux équipé de la distribution Ubuntu préinstallée. Un équipement impressionnant dans un format très compact.

Un mini PC sous Linux

De la taille d’une paume de main, le Neo Z83-4U est un petit ordinateur personnel basé sur l’architecture Intel Cherry Trail Quad-Core. Il tourne sous Ubuntu Linux, mais reste compatible avec Windows 10.

Parfait pour une utilisation à la maison avec un clavier, une souris et un écran, mais également dans un cadre plus commercial (écran d’affichage promotionnel, par exemple), voire comme centre multimédia (media center).

Fiche technique

Les caractéristiques du MINIX Neo Z83-4U sont :

Atom x5 Z8300
Mémoire vive RAM 4 GB
Mémoire interne 64GB eMMC
Wi-Fi 5 (ac) bi-bande
Ethernet Gigabit
Résolution vidéo 4K avec connectique mini DP
Alimentation automatique
Montage VESA

Quelle distribution Linux ?

Le MINIX Neo Z83-4U est équipé de la distribution Ubuntu Linux 18.04, qui peut être mise à jour immédiatement.

Quel prix et où l’acheter ?

Le modèle Neo Z83-4U de MINIX est proposé avec livraison gratuite (généralement 24h) au prix de 149,08 HT à l’unité, soit une réduction de plus de 20€ sur le prix normal. Le prix TTC est de 175€ environ.

Des réductions sont accordées en cas d’achat de plusieurs appareils : 147,59 € HT pour 2 exemplaires et 146,10 € à partir de 4 unités.

Source toolinux.com

April Camp les 8 et 9 mai 2021 à distance

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Le prochain « April Camp » aura lieu samedi 8 et dimanche 9 mai 2021 en distanciel. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

L’April Camp aura lieu en ligne principalement avec divers outils en fonction des besoins : audio-conférence, visio-conférence, messagerie instantannée, bloc-notes collaboratifs…

L’idée d’un « April Camp » est de se réunir pendant deux jours entre membres et soutiens de l’April pour faire avancer des projets en cours, lancer de nouveaux projets. Les projets peuvent être de nature technique, des outils de communication, etc. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

N’hésitez pas à vous inscrire sur le bloc-notes dédié (pour faciliter notamment l’organisation), à proposer des thèmes de travail, à juste passer nous voir. Vous y trouverez également toutes les informations utiles pour y participer.

Source april.org

Circulaire données et codes sources : un premier pas dans la bonne direction qui doit être confirmé

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Le Premier ministre a signé une circulaire posant les bases d’une « politique publique de la donnée, des algorithmes et des codes sources ». Si elle ne promet pas de rupture importante dans les pratiques, elle formule toutefois certaines propositions intéressantes dont la création d’une mission interministérielle du logiciel libre. Un premier pas dans la bonne direction qui devra être confirmé et détaillé.

La circulaire 1, signée le 27 avril 2021 par le Premier ministre Jean Castex, a pour objet la politique publique « de la donnée, des algorithmes et des codes sources » au sein de l’ensemble des administrations de l’État, centrales et déconcentrées. Charge aux différents ministres, ministres délégués, secrétaires d’État et préfets de région de la mettre en œuvre. Elle s’appuie notamment sur le rapport « Pour une politique publique de la donnée » remis en décembre 2020 par le député Éric Bothorel2.

La circulaire précise que l’ambition de cette politique publique implique « un renforcement de l’ouverture des codes sources et des algorithme publics, ainsi que de l’usage de logiciel libre et ouvert ». Une déclaration avec laquelle il est difficile d’être en désaccord… mais qui était déjà l’ambition d’une circulaire de 2012 du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur « le bon usage du logiciel libre dans les administrations »3. Depuis il ne semble guère y avoir eu de rupture en termes de pratiques dans les directions des systèmes d’information des administrations, du moins pas de manière systémique, pas plus qu’à la suite de la loi pour une République numérique de 20164. L’April rappelle donc la nécessité d’un principe politique et normatif fort : la priorité au logiciel libre. Une priorité qui doit guider l’action des administrations et servir de pilier à une stratégie globale sur l’utilisation, la publication et la contribution aux logiciels libres.

La circulaire ne s’arrête toutefois pas au simple affichage de cette ambition de renforcement de l’usage du logiciel libre ; elle reprend une des principales propositions du rapport Bothorel sur le logiciel libre : « la création d’une mission dédiée à l’animation et la promotion interministérielles en matière de logiciel libre et de communs numériques ». Peu de précisions sur le périmètre de son action – si ce n’est qu’elle s’exercera au sein de la DINUM (Direction interministérielle du numérique) – ou sur les objectifs qui seront les siens, et aucune mention des moyens alloués à cette mission. Si c’est évidemment un signe encourageant que le Premier ministre reprenne à son compte la proposition du rapport Bothorel, que l’April avait elle-même portée lors de la consultation publique proposée dans le cadre de la mission du député5, une telle mission ne pourra produire d’effets utiles sans moyens dédiés, particulièrement des moyens humains. Le rapport parlementaire recommandait d’ailleurs que la mission « pourrait être constituée par exemple d’un responsable et de deux à trois chargés de mission (3 à 4 ETP) » (ETP = équivalent temps-plein). L’officialisation de la création de cette mission est donc de bon augure, mais il faudra être particulièrement vigilant quant aux moyens réellement accordés et veiller à ce qu’il ne s’agisse pas d’une simple nouvelle compétence attribuée par décret à la DINUM à moyen constant, sinon l’ambition affichée restera lettre morte.

L’April voit également comme un signe encourageant l’annonce de la mise en place d’un site code.gouv.fr, mis en œuvre par la mission précitée. À condition bien sûr, comme l’appelait l’April lors des travaux de la mission Bothorel, qu’il s’agisse d’une véritable forge logicielle publique, accueillant les codes sources produits par les administrations et librement accessible, et non pas d’un simple portail listant les liens vers des codes hébergés sur des forges extérieures.

« L’année 2021 doit poser les fondements d’une politique ambitieuse de la donnée, des algorithmes et des codes sources » annonce la circulaire. La ministre de la transformation et de la fonction publique – en charge du « développement et l’amélioration des usages et services numériques ainsi que la politique d’ouverture et de circulation des données » – doit remettre au Premier ministre une stratégie interministérielle pour la filière numérique d’ici le 15 mai 2021. Les autres ministres devront élaborer d’ici le 15 juillet une feuille de route pour détailler la stratégie de leurs propres ministères, qui sera publiée d’ici le 15 septembre 2021. Feuilles de route qui devront « intégrer systématiquement des objectifs relatifs au pilotage, à l’ouverture, à la circulation et au partage des données, des algorithmes et des codes sources ». Il sera, à ce titre, particulièrement intéressant de voir comment le ministère des Armées ou de l’Éducation nationale, pour ne citer qu’eux, parviendront à concilier ces objectifs avec leur dépendance historique très forte à certains éditeurs de logiciels privateurs, Microsoft en tête. Nous attendons d’ailleurs toujours la publication d’une étude sur la mise en place du poste de travail entièrement libre qui serait menée au sein du ministère des Armées.

À ce titre, l’April rappelle qu’il existe déjà de très bonnes initiatives au sein même de l’administration qui peinent visiblement à être amplifiées. Ainsi, mentionnons à titre d’exemple le Socle Interministériel des Logiciels Libres (SILL6) ou la politique de contribution au logiciel libre de l’État7… mise en place par des agents de la DINUM.

Hasard de l’actualité, nous apprenons dans le même temps que la Commission d’accès aux documents administratifs rejette la demande d’accès8 du collectif SantéNathon aux codes sources du Health Data Hub, la plateforme invoquant l’exception « sécurité des systèmes d’information des administrations », pour la communicabilité des documents administratifs (dont les codes sources). Exception que l’April avait fermement combattue lorsqu’elle a été votée dans la loi pour une République numérique en la qualifiant de contresens technique et en rappelant notamment que l’existence d’une faille de sécurité, et son utilisation à des fins malveillantes, est indifférente au fait que le code soit ouvert ou opaque. Une exception qui traduit ainsi surtout une méfiance vis-à-vis du public. Comme l’a très bien résumé le député Éric Bothorel dans son rapport : « en réalité, les acteurs faisant valoir la sécurité des systèmes d’information semblent méconnaître la possibilité de renforcer leur résilience offerte par la démarche d’ouverture des codes sources ». Démonstration dans les faits de l’important frein que représente cette exception à l’ouverture des codes sources, donc à la politique publique décrite dans la circulaire.

Concernant l’ouverture des données et codes sources dans les territoires, le Premier ministre souhaite la nomination d’une personne référente « données, algorithmes et codes sources » auprès de chaque préfet de région, ce qui serait une bonne chose, ainsi qu’une animation de la coopération entre l’État et les collectivités, via notamment l’Agence nationale de la cohésion des territoires.

La circulaire donne des signes encourageants, certes, mais l’inertie actuelle au sein de l’État où l’opacité et les fonctionnements en silos semblent toujours être la règle nous incite à la réserve tant que des décisions concrètes ne seront pas prises. Un premier pas dans la bonne direction qui doit donc être confirmé.

Source april.org

Noyau 5.12 de Linux : le résumé des nouveautés

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Après la sortie de la version 5.10 LTS en décembre et du noyau 5.11 en février, place au kernel 5.12. Il a été officialisé ce dimanche 25 avril.

Linus Torvalds a confirmé ce 25 avril la sortie de la version 5.12 du noyau Linux (kernel) :

« Merci à ceux qui ont rendu la dernière semaine très calme : cela m’a rendu beaucoup plus heureux à l’idée de sortir cette version 5.12 finale. »

Les différentes distributions Linux vont donc pouvoir s’y adapter dès maintenant.

Quoi de neuf dans Linux 5.12 ?

Les points forts du nouveau noyau Linux 5.12 sont les suivants :

Meilleur support de l’USB 4
Prise en charge des manettes DualSense de la PlayStation 5
Support Intel eASIC N5X
Support Qualcomm Snapdragon 888 5G
Support amélioré pour Microsoft Surface
Support de la plateforme Lenovo IdeaPad
Support de cryptage eMMC inline
AMDGPU est compatible avec Freesync HDMI
Meilleur support client NFS
Support Dynamic Thermal Power Management

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel.

Source toolinux.com

GNOME : ce qu’il faut savoir pour participer à GUADEC 2021

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La conférence annuelle des développeurs et utilisateurs de GNOME aura bien lieu du 21 au 25 juillet prochains. Les organisateurs jouent la carte de la prudence : l’événement aura lieu en ligne.

La GNOME Foundation confirme la tenue de GUADEC 2021 du 21 au 25 juillet 2021. Mexico aurait dû être la destination des participants, mais la situation sanitaire exige des mesures de prudence : les échanges se feront en ligne en visioconférence.

On y parlera du successeur de GNOME 40, à savoir la version 41 prévue pour l’automne prochain.

Le programme

Les 2 premières journées (21 et 22 juillet) seront dédiées aux conférences et aux « talks » (interventions). Les 23 et 24 juillet seront eux consacrés aux ateliers, BoFs et autres réjouissances.

Le programme complet de GUADEC 2021 se trouve sur cette page.

Les « keynote speakers » de l’édition 2021 seront :

Hong Phuc Dang, FOSSASIA
Shauna Gordon-McKeon, Galaxy Rise Consulting et Tech Inquiry

La liste complète des orateurs est également publiée.

Comment s’inscrire

Il est possible de s’inscrire gratuitement en ligne sur le site officiel via ce lien.

Source toolinux.com

La mise à jour 4.18 de la distribution Linux Tails est sortie

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Le système d’exploitation popularisé par Edward Snowden poursuit son évolution avec la sortie d’une version de maintenance fin mars. Voici ce qu’il faut savoir sur Tails 4.18.

Après avoir publié sa feuille de route pour 2021, le projet Tails diffuse la 4e version de l’année, Tails 4.18.

C’est quoi, Tails ?

Tails (The Amnesic Incognito Live System) est une distribution Linux sécuritaire basée sur Debian. Elle entend préserver l’anonymat de ses utilisateurs en ne laissant aucune trace numérique sur la machine. Toutes les connexions réseau transitent via Tor ou sont bloquées.

L’OS peut être lancé via une clé USB depuis la plupart des ordinateurs (fabriqués durant la dernière décennie, Mac compris).

Comment ça marche ?

Pour utiliser Tails, vous éteignez l’ordinateur et le démarrez depuis votre clé USB Tails, à la place de Windows, macOS ou même… Linux. Quand Tails démarre, vous êtes face à une page blanche : tout ce que vous faites disparaît automatiquement lorsque vous éteignez Tails. Vous pouvez toutefois enregistrer des fichiers et certaines configurations dans un stockage persistant, mais il sera chiffré sur la clef USB

Quels logiciels dans Tails ?

Plusieurs logiciels sont inclus dans la distribution Tails :

Tor avec uBlock (navigateur sécurisé basé sur Firefox avec bloqueur de publicité)
Thunderbird (courriel chiffré)
KeePassXC (mots de passe forts)
LibreOffice
OnionShare (partage de fichier via Tor)

Tails 4.18 : les nouveautés

La version 4.18 de Tails apporte plusieurs nouveautés :

Suppression de la fonction de synchronisation de l’horloge système ;
Suppression de Poedit au profit de Weblate ;
des dépôts Debian plus fiables ;
Mise à jour du Navigateur Tor vers la version 10.0.16 ;
Mise à jour de Thunderbird vers la version 78.9.0-1 ;
Améliorations diverses des pilotes Linux et Intel, notamment pour les interfaces Wi-Fi et les cartes graphiques.

La liste des changements est disponible à cette adresse.

Quelle sera la prochaine version de Tails ?

La prochaine mise à jour sera Tails 4.19 et sortira le 1er juin 2021.

Comment installer Tails sur mon ordinateur ?

Trois options s’offrent à vous pour installer Tails : clé USB, DVD ou machine virtuelle.

Vous pouvez installer Tails en moins de 30 minutes en suivant les instructions sur cette page. Vous avez besoin pour cela d’une clé USB (8 Go min.) et allez rapatrier 1,2 GB de données depuis votre ordinateur (Linux, Windows, macOS).

Vous pouvez également graver Tails sur un support DVD ou utiliser Tails dans une machine virtuelle.

Où trouver de la documentation sur Tails ?

Une abondante documentation est disponible sur le site officiel, dont une grande partie est proposée en français.

Source toolinux.com

GIMP 2.10.24: version cartographe

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GIMP 2.10.24 est principalement une version corrective qui une fois encore améliore beaucoup le support des formats de fichier.
Nouveautés notables :

magnétisation hors-canevas ;

Métadonnées GeoTIFF (informations de géoréférencement utilisées par les cartographes, ajoutées dans les fichiers TIFF) ;

Beaucoup d’améliorations dans l’éditeur et afficheur de métadonnées ;

Beaucoup de formats de fichiers mieux gérés : HEIF, PSP, TIFF, JPEG, PNG, PDF, DDS, BMP, PSD ;

Une nouvelle opération la « Negative Darkroom » pour simuler l’agrandisseur depuis des scans de films négatifs ;

L’importation d’image Raw peut se faire via darktable 3.6 et plus ;

Nouvelle traduction en kabyle.

C’est le changement le plus intéressant, bien qu’il y en ait d’autres dans le code central. Depuis GIMP 2.10.14, nous pouvons afficher l’espace hors canevas. Désormais, beaucoup de choses peuvent être effectuées hors du canevas, même si tout n’est pas encore possible. Ce changement est dans la continuité de ce travail initial, vous permettant de magnétiser plusieurs outils sur les guides, grilles et vecteurs en dehors du canevas.

Gestion des métadonnées

Beaucoup de travail a été fait sur les métadonnées, surtout pour en améliorer la prise en charge et corriger plein de bugs.
L’éditeur et visualiseur de métadonnées a reçu beaucoup d’attention pour le rendre plus fiable, notamment sur des cas particuliers (comme la duplication de balises), mais aussi sur la correspondance entre balises similaires IPTC et XMP, sur une meilleure gestion de l’encodage, etc.
Les données GPS sont gérées avec plus de précision, des bulles d’aide et un meilleur formatage.
Beaucoup reste à faire pour améliorer les métadonnées bien que nous soyons en bonne voie. C’est une partie peu visible du développement, mais chronophage et donc ingrate, tout en étant indispensable pour ceux qui utilisent les métadonnées. On tient donc à remercier Jacob Boerema qui travaille inlassablement là-dessus depuis des mois.

Formats de fichiers

GeoTIFF

Une histoire qui commence avec une conférence d’Adam Cox de l’Université de l’État de Louisiane sur l’utilisation de GIMP pour améliorer les cartes historiques — malgré la perte des métadonnées GeoTIFF qui rendait le processus un peu pénible. La conférence a déclenché un rapport de bug puis un patch de Ruthra Kumar (un contributeur occasionnel) et une relecture du code par l’équipe. Le tout en deux mois !
Maintenant GIMP importe puis exporte en retour les balises GeoTIFF. Attention, aucune logique sémantique n’est implémentée, GIMP ne met pas de sens dans ces métadonnées : les métadonnées importées sont recopiées en sortie sans être corrigées par GIMP. Faites particulièrement attention si elles contiennent des références géographiques, parce que des transformations (géométrie ou résolution de l’image par exemple) pourraient les rendre obsolètes. C’est à vous de savoir ce que les données référencent et comment conserver leur signification.
Dans la boite de dialogue, l’option d’export sera disponible seulement s’il y avait des métadonnées GeoTIFF à l’importation :
Cette jolie petite histoire montre une fois de plus le pouvoir du Logiciel Libre, qui est avant tout un logiciel fait par vous-même. Tout contributeur fait partie de l’équipe GIMP !
NB : les plus attentifs auront noté que cette fonction était disponible dans la version de développement 2.99.4. On l’a décrite pour la 2.10.24 parce que c’est la première version stable avec le support de GeoTIFF.

Améliorations sur plusieurs formats d’image

Comme dans notre version stable précédente, on a poursuivi le travail sur les greffons de format de fichiers.

TIFF s’améliore dans la gestion du multi-page, et dans plein de cas particuliers comme les images TIFF 2 ou 4 bits ou l’ouverture de fichiers non conformes, etc.

HEIF fait un export sans pertes visibles en utilisant libheif 1.10 ou plus récente. On détecte séparément à l’exécution le support d’HEIC et AVIF, ce qui permet de compiler le greffon avec seulement l’un des codages.

PNG ignore maintenant un offset de calque à 0, métadonnée que certains logiciels enregistrent systématiquement, supprimant ainsi des dialogues inutiles.

JPEG avertit plus clairement quand l’enregistrement de certaines métadonnées échoue.

BMP charge maintenant les images avec une grande profondeur de couleur, notamment celles à 24 bits par pixel ; de plus, GIMP arrive à récupérer certains fichiers BMP non conformes ayant une valeur de compression invalide stockée dans l’en-tête.

PDF propose en option d’inverser l’ordre des couches à l’import (c’était déjà le cas dans l’export) et permet l’importation des images avec une résolution décimale (DPI).

DDS (DirectDraw Surface) a reçu plusieurs corrections pour la compression BC5. De plus, GIMP peut maintenant détecter des images qu’il a précédemment mal exportées et les corriger lors du chargement.

Raw est toujours délégué à des dématriceurs évolués tels que darktable ou RawTherapee. L’API du premier est en chantier, et bien que darktable 3.6 ne soit pas encore sorti, GIMP est déjà compatible avec cette version. C’est pourquoi GIMP 2.10.24 fonctionnera avec le futur darktable.

Nouvelle traduction

Une langue de plus est disponible dans GIMP : le kabyle. C’est un début de traduction puisque seulement 18% de la branche stable est traduite (et 32% de la branche de développement !), mais on peut déjà remercier les nouveaux traducteurs, pour fournir GIMP à encore plus de gens. Ça rend GIMP disponible dans 82 langues en plus de l’anglais ! Les traducteurs sont aussi des contributeurs dont le formidable travail n’obtient ni la visibilité ni les remerciements qu’ils méritent. Alors merci à eux !

GEGL et babl

Comme d’habitude, des nouvelles versions de babl (0.18.6) et GEGL (0.4.30) accompagnent cette sortie.

Les changements en bref

Notre moteur d’encodage de pixels et de conversion d’espace de couleurs, babl 0.1.86, permet maintenant la création d’espaces babl (représentation d’un espace de couleur dans babl) depuis les classes d’entrées de profils ICC et il améliore le multi-threads.
De son côté, GEGL 0.4.30 améliore ses tests et les opérations suivantes : jpg-load, png-load, tiff-load, rgbe-load, color-reduction, fattal02 et paint-select. Cette dernière opération a été introduite pour le nouvel outil Paint Select dont on aura l’occasion de reparler à la prochaine version de développement.

Chambre noire pour négatifs

En plus des améliorations, une nouvelle opération très intéressante est apparue dans GEGL grâce à Jonny Robbie : negative-darkroom.
C’est un outil pour les photographes qui utilisent une technique hybride de développement photo : après avoir scanné un film négatif, cette opération crée une image positive (inversée du scan) en simulant le développement via un agrandisseur en chambre noire avec différents paramètres d’exposition et plusieurs papiers photo.

Comme GIMP détecte toutes les opérations GEGL, elles sont automatiquement disponibles dans le menu générique des outils GEGL. Vous trouverez celle-ci dans le menu Outils > Opérations GEGL… en choisissant « Chambre noire négative (negative-darkroom) » dans la liste.
Aucune boite de dialogue spécifique n’a été créée pour l’instant, il faudra attendre une future version de GIMP pour améliorer l’utilisation de l’outil.

Version minimum de babl dans GEGL et GIMP

La version minimum de babl pour GEGL a été rétrogradée à la 0.1.78 (comme déjà le cas dans GIMP) parce que les nouvelles versions ont besoin d’un meson plus récent pour être compilées, lequel n’est pas disponible dans plusieurs distributions. Pour que tout le monde bénéficie des nouvelles versions de GEGL et GIMP nous avons choisi de ne pas incrémenter la version minimum, mais nous insistons pour que les empaqueteurs utilisent la dernière version de babl si possible. Il y a plein de corrections et d’améliorations dans les versions récentes.

Télécharger GIMP 2.10.24

Comme d’habitude, GIMP 2.10.24 est disponible sur le site officiel de GIMP (gimp.org):

Le flatpak Linux est déjà publié, ceux l’ayant précédemment installé devraient donc se voir proposer une mise à jour par leur gestionnaire de logiciels (ou depuis la console: flatpak update org.gimp.GIMP). NB : GIMP en format flatpak n’est disponible que pour x86_64 et AArch64 (versions 64 bits des architectures x86 et ARM). i386 (x86 32 bits) a été sorti de l’environnement d’exécution Freedesktop il y a quelque temps déjà. C’est maintenant ARM (32 bits) qui est abandonné (bien que des matériels ARM 32 bits sortent encore, ou que des machines ARM 64 bits soient fréquemment livrées avec un OS 32 bits). Nous avons essayé de prolonger ces versions 32 bits le plus longtemps possible, mais le dernier runtime disponible étant en fin de vie, leur abandon était le seul choix raisonable. Par conséquent, la dernière version du flatpak i386 est 2.10.14, et celle du flatpak ARM est 2.10.22 (Elles ont été respectivement téléchargées quelques milliers de fois et un peu plus de 400 fois).

L’installeur Windows est disponible dès maintenant. La plupart des miroirs le proposent, mais pas encore tous. Si le téléchargement échoue, re-cliquez sur le bouton Télécharger.

Le paquet DMG pour macOS sera publié d’ici quelques jours, dès que son mainteneur aura trouvé le temps nécessaire.

À suivre…

Le développement continue de manière intensive et on voit bien le basculement vers GIMP 3 à mesure que les versions 2.10.x deviennent plus robustes et contiennent moins de nouveautés (même si on continue à rétroporter des nouveautés quand ça peut être fait sans trop de travail).
On vous donnera plus de détail sur cet aspect du développement à la sortie de la prochaine version de développement 2.99.6.

Enfin, n’oubliez que vous pouvez faire un don au projet GIMP ou financer directement certains développeurs, c’est un moyen d’aider en retour et d’accélérer le développement de GIMP.

En particulier nous rappelons que vous pouvez financer directement le mainteneur de GEGL sur Patreon ainsi que le projet de film libre « ZeMarmot » sur Patreon, Tipeee ou Liberapay, projet grâce auquel je développe GIMP depuis maintenant plusieurs années, et par lequel je suis même devenu depuis un an le plus gros contributeur.

Source linuxfr.org