Mise à jour de Debian 10.10 et Debian 11 attendu d’ici septembre

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En attendant Debian 11, le projet Debian a publié ce 19e juin la dixième mise à jour de sa distribution stable Debian 10 (nom de code Buster). Cette nouvelle édition corrige plusieurs bugs et autres problèmes de sécurité de la branche stable.

 

L’annonce officielle a été publiée ce 19 juin 2021.

Quoi de neuf dans Debian 10.10 ?

Debian 10.10 apporte 55 correctifs de sécurité 81 corrections, soit 136 paquetages mis à jour. La liste complète des correctifs et des éléments mis à jour se trouve sur le site officiel de Debian, à cette adresse, d’apt à xfce4-weather-plugin. Les mises à jour de sécurité s’y trouvent également.

Télécharger Debian 10.10

Pour télécharger et installer Debian Buster 10.10, de nouvelles images d’installation ont fait leur apparition Une liste complète des miroirs est disponible à l’adresse suivante.

Le serveur FTP français de Debian est accessible ici. Le système est disponible pour un grand nombre d’architectures (y compris en 32 bits).

PC 64 bits (amd64)
ARM 64 bits (AArch64)
EABI ARM (armel)
ARM avec unité de calcul flottant (armhf)
PC 32 bits (i386)
MIPS (gros-boutiste)
MIPS (petit-boutiste)
MIPS 64 bits (petit-boutiste)
PowerPC 64 bits (petit-boutiste)
System z

Faut-il mettre à jour Debian en 10.10 ?

Tout dépend de l’état de votre distribution Debian 10.

La mise à jour Debian 10.10 ne constitue pas une nouvelle version de Debian 10 en soi, mais constitue plutôt une mise à niveau complète de certains des paquets qu’elle contient.

D’ailleurs, si vous installez fréquemment les mises à jour à partir de security.debian.org, la plupart des éléments mis à niveau le seront déjà. Il n’est donc pas nécessaire de télécharger et réinstaller Debian 10.10.

Quelle sera la prochaine version de Debian ?

La prochaine grande version de Debian sera Debian 11 BullsEye. C’est l’actuelle version de test de la distribution communautaire.

Quand sort Debian 11 ?

Debian 11 devrait sortir dans le courant du entre juillet et septembre 2021. Il est possible de suivre le développement depuis cette page, en français. Le « full freeze » (gel complet du code) interviendra le 17 juillet prochain.

Cette nouvelle version de Debian proposera plus de logiciels que la version précédente, avec 13.370 nouveaux paquets. La plupart des logiciels de la distribution ont été mis à jour. Debian fournit à nouveau plusieurs applications et environnements de bureau, dont GNOME 3.88, KDE Plasma 5.20, LXDE 11, LXQt 0.16, MATE 1.24, et Xfce 4.16. Des applications bureautiques seront également mises à niveau, notamment LibreOffice vers la version 7.0, Calligra en version 3.2 et GNUcash mis à jour vers la version 4.4.

Source toolinux.com

La mise à jour 4.19 de la distribution Linux Tails est sortie

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Le système d’exploitation popularisé par Edward Snowden poursuit son évolution avec la sortie d’une version de correction attendue. Voici ce qu’il faut savoir sur Tails 4.19.

Après avoir publié sa feuille de route pour 2021, le projet Tails diffuse la 5e version de l’année, Tails 4.19.

C’est quoi, Tails ?

Tails (The Amnesic Incognito Live System) est une distribution Linux sécuritaire basée sur Debian. Elle entend préserver l’anonymat de ses utilisateurs en ne laissant aucune trace numérique sur la machine. Toutes les connexions réseau transitent via Tor ou sont bloquées.

L’OS peut être lancé via une clé USB depuis la plupart des ordinateurs (fabriqués durant la dernière décennie, Mac compris).

Comment ça marche ?

Pour utiliser Tails, vous éteignez l’ordinateur et le démarrez depuis votre clé USB Tails, à la place de Windows, macOS ou même… Linux. Quand Tails démarre, vous êtes face à une page blanche : tout ce que vous faites disparaît automatiquement lorsque vous éteignez Tails. Vous pouvez toutefois enregistrer des fichiers et certaines configurations dans un stockage persistant, mais il sera chiffré sur la clef USB

Quels logiciels dans Tails ?

Plusieurs logiciels sont inclus dans la distribution Tails :

Tor avec uBlock (navigateur sécurisé basé sur Firefox avec bloqueur de publicité)
Thunderbird (courriel chiffré)
KeePassXC (mots de passe forts)
LibreOffice
OnionShare (partage de fichier via Tor)

Tails 4.19 : les nouveautés

La version 4.19 de Tails apporte plusieurs nouveautés :

Arrêt de l’épinglage du certificat TLS du site web lors des mises à jour automatiques. Les mises à jour sont fortement authentifiées puisqu’elles sont signées avec OpenPGP ;
Ajout d’un retour visuel lors de la frappe d’un mot de passe d’administration avec sudo dans un terminal :
Mise à jour du Navigateur Tor vers la version 10.0.17.
Mise à jour de Thunderbird vers la version 78.10.0.

La liste des changements est disponible à cette adresse.

Quelle sera la prochaine version de Tails ?

La prochaine mise à jour sera Tails 4.20 et sortira le 13 juillet 2021, basée sur Firefox 78.12.

Comment installer Tails sur mon ordinateur ?

Trois options s’offrent à vous pour installer Tails : clé USB, DVD ou machine virtuelle.

Vous pouvez installer Tails en moins de 30 minutes en suivant les instructions sur cette page. Vous avez besoin pour cela d’une clé USB (8 Go min.) et allez rapatrier 1,2 GB de données depuis votre ordinateur (Linux, Windows, macOS).

Vous pouvez également graver Tails sur un support DVD ou utiliser Tails dans une machine virtuelle.

Où trouver de la documentation sur Tails ?

Une abondante documentation est disponible sur le site officiel, dont une grande partie est proposée en français.

Source toolinux.com


 

La Fête des Possibles revient en 2021, du 10 au 26 septembre

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Une nouvelle édition de la Fête des Possibles, organisée par le Collectif pour une Transition Citoyenne, aura lieu du 10 au 26 septembre 2021. L’occasion de célébrer pendant deux semaines les initiatives locales et les solutions concrètes qui contribuent à construire un avenir plus durable et solidaire.

La Fête des Possibles aspire à faire prendre conscience à un maximum de citoyens et de citoyennes que des solutions existent pour vivre en meilleure santé, pour moins polluer, pour mieux vivre ensemble. C’est bien sûr une occasion de plus pour montrer que « c’est possible » d’utiliser au quotidien des logiciels respectueux de nos libertés !

Ainsi, nous encourageons toutes les organisations ayant à cœur la promotion du logiciel libre à proposer un ou plusieurs rendez-vous dans le cadre de la Fête des Possibles.

Le « Kit de la Fête 2021 », disponible sur le site de la manifestation, donne toutes les informations utiles pour participer, ainsi que des idées d’événements et des conseils pour l’organisation. Un cycle de formations « Comment faire la Fête des Possibles ? » sont accessibles sur une instance PeerTube (retrouvez les liens sur le site de la Fête).

Les rendez-vous pour 2021 peuvent d’ores et déjà être saisis sur le site de la Fête des Possibles. Pour nous permettre de mettre en valeur la contribution des organisations autour du Libre, nous vous invitons à inscrire votre événement également sur l’Agenda du Libre, en ajoutant le mot-clé fete-des-possibles-2021.

Préparez dès maintenant votre événement, et rendez-vous du 10 au 26 septembre pour découvrir et agir !

Une courte vidéo de présentation de la Fête des possibles (34 secondes).

Découvrez le site de la Fête des Possibles

Source april.org

Le tout nouveau Firefox arrive ce 1er juin

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Nous y sommes. Après de nombreuses semaines de « teasing » et de tests, la nouvelle version du navigateur web Firefox 89 débarque ce mardi, avec une toute nouvelle interface de travail.

Un message posté le 18 mai sur Twitter donnait le ton : « Un navigateur ne tient pas 20 ans sans améliorations le long de la route. Alors, le 1er juin, c’est exactement ce que nous allons faire. Préparez-vous pour le nouveau Firefox. »

You don’t last 20 years as a browser without making improvements along the way. So on June 1, that’s exactly what we’re doing. Get ready for a fresh new Firefox. pic.twitter.com/K9PDawM3zb

— Firefox (@firefox) May 18, 2021

Nous y sommes. Le 1er juin est arrivé et la nouvelle version de Firefox peut être téléchargée dès maintenant, même si les notes de sortie doivent encore être mise à niveau à l’heure où nous écrivons ces lignes mardi matin.

Les nouveautés de Firefox 89

Ce qui change ? À peu près tout, visuellement. Car oui, Firefox 89 apporte une toute nouvelle interface très attendue, baptisée Proton, laquelle a été « revue en profondeur, pixel après pixel » : « Nous avons mesuré la valeur que les utilisateurs retiraient de batterie de nouvelles fonctionnalités et nous avons finalement rationalisé l’expérience Firefox pour qu’elle soit à la fois plus propre, plus accueillante et plus facile à utiliser sur tous les appareils« .

Ce grand ménage de printemps offre une vue bien plus dégagée aux internautes pour un meilleur confort de travail. Les onglets flottent au-dessus de la barre d’adresse. Les barres d’outil et de menus ont été nettement simplifiées elles aussi : des boutons et des menus ont été retirés (même s’ils peuvent être réintégrés à la demande de l’utilisateur), notamment la page d’accueil, le panneau latéral ou encore le gestionnaire de téléchargements.

Cette réorganisation, plus frugale, est assez inspirée par le travail de fond qui a été mené par Apple auprès de Safari ces dernières années. Il est également destiné à mettre le navigateur libre – dont le moteur reste indépendant – au niveau de Chrome et de Microsoft Edge, dont les versions 91 sortent également cette semaine.

Une refonte superficielle ? Pas pour la Fondation Mozilla, qui explique que si elle apporte régulièrement de petites améliorations à la conception, « les refontes majeures sont des projets de grande envergure qui ne sont pas si fréquents, car le changement peut être… difficile« .

Quand sort Firefox 89 ?

Le nouveau Firefox débarquera le 1er juin 2021 sur tous les appareils, non seulement sur le bureau (Windows, Linux, macOS), mais également pour iOS et pour Android.

En vidéo

 

Ce qu’il faut savoir sur un VPN et comment l’installer sous Linux

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Savez-vous exactement ce qu’est un VPN et comment il fonctionne ? Vers quel fournisseur de VPN faut-il se tourner ? Nous allons répondre à ces questions et vous donner des solutions pour installer votre nouveau VPN sous Linux et d’autres systèmes d’exploitation.

C’est quoi un VPN ?

Un VPN (Virtual Private Network) est un réseau virtuel privé destiné à isoler les échanges du reste du trafic transitant par les réseaux de télécommunication publics. Il masque l’adresse IP d’un utilisateur pour crypter son trafic internet. Son fonctionnement est simple. Vos données sont routées non plus via votre fournisseur d’accès à internet (ou hotspot public), mais via un réseau de serveurs maintenus par un fournisseur tiers, de manière sécurisée.

Très utilisé en entreprise pour faciliter le travail à distance et protéger les données sensibles, le VPN intéresse de plus en plus les particuliers. Pas étonnant, dès lors, de voir se multiplier les offres pour des VPN en ligne depuis plusieurs années. D’où l’importance de bien choisir un fournisseur de VPN comme VPNPro.

Quel est l’intérêt du VPN pour moi ?

Les avantages d’un VPN sont nombreux, qu’on soit un simple utilisateur, un professionnel ou un activiste. En voici deux exemples concrets.

Anonymat et Confidentialité

Le VPN vient masquer votre identité (IP) et votre localisation, ce qui va renforcer votre confidentialité en ligne. Vous pouvez dès lors contourner le géoblocage de services, notamment dans le domaine du streaming (Netflix, Disney+, HBO Max) ou pour les retransmissions d’événements sportifs.

Dans certains pays, le VPN permet également de contourner la censure imposée par les régimes politiques.

Cybersécurité

Lorsque vous utilisez une connexion à internet publique, notamment les hotspots gratuits (commerces, restaurants, aéroports, villes), l’utilisation du VPN permet de chiffrer les données que vous échangez. Elles ne peuvent donc pas être suivies ou interceptées. Une protection utile contre les menaces en ligne.

L’installation du VPN en question

Lorsque vous avez choisi un fournisseur, vous pouvez alors installer le VPN sur un grand nombre d’appareils :

Un routeur : pour cela, votre routeur doit supporter la norme OpenVPN, ce qui varie d’une marque à l’autre ;
Un ordinateur : il est possible de configurer le VPN depuis une application ou directement dans les paramètres du système d’exploitation (Linux, macOS, Windows, ChromeOS), en fonction de votre fournisseur VPN ;
Un smartphone ou une tablette : via une application mobile ou dans les paramètres de votre appareil iOS ou Android.

Installer un VPN sous Linux

Pour installer un VPN sur un système d’exploitation Linux, vous pouvez télécharger le client OpenVPN et le configurer manuellement. Les instructions sont parfois complexes : c’est une option de choix pour les utilisateurs avancés. Si ce n’est pas votre cas, de nombreux fournisseurs disposent d’une application VPN native pour Linux, compatible avec la plupart des distributions (Fedora, Ubuntu, Debian, Linux Mint, Mageia, elementary OS, etc.).

Fiabilité : quel est le meilleur VPN ?

Les VPN gratuits ne sont pas recommandés. Généralement, leur fonctionnement est plus lent et ils ne garantissent pas toujours votre sécurité. Pour trouver un VPN fiable, n’hésitez pas à consulter un comparateur de VPN. Vous pourrez alors choisir le meilleur fournisseur de VPN en fonction de vos besoins et de votre système d’exploitation. Vous pourrez également recueillir les impressions et les avis des utilisateurs.

Si vous utilisez Linux, n’oubliez pas de vérifier que le fournisseur propose une application Linux ou, à défaut, des instructions claires pour configurer le VPN sous Linux, par exemple avec OpenVPN.

Conclusion

Que vous souhaitiez protéger votre anonymat, contourner la censure et les blocages géographiques ou simplement protéger vos données personnelles, vous avez aujourd’hui tout intérêt à adopter un VPN. Votre adresse IP sera dissimulée et vous pourrez surfer de manière plus sûre et confidentielle.

Source toolinux.com

Auto-hébergement : sortie de YunoHost 4.2

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Le logiciel libre YunoHost vous permet de gérer aisément un serveur web pour vos besoins personnels, professionnels ou associatifs. La version 4.2 vient de sortir début mai. Mode d’emploi.

C’est quoi YunoHost ?

YunoHost est un système d’exploitation basé sur Debian. Il permet de faciliter l’administration d’un serveur et démocratiser l’auto-hébergement. C’est un projet de logiciel libre maintenu par des contributeurs bénévoles.

Quoi de neuf dans YunoHost 4.2 ?

La sortie de la version 4.2 de YunoHost s’accompagne de plusieurs nouveautés :

Réécriture de la webadmin en Vue.js, un framework web plus moderne ;
Passage à Python 3 comme langage de programmation interne, ce qui prépare aussi le terrain pour la transition vers la version Bullseye de Debian, attendue cet été ;
Correctifs pour les domaines nohost.me / noho.st et ynh.fr ;
Permissions pour SSH et SFTP ;
Améliorations au niveau des backups du système.

Mettre à jour YunoHost

Vous pouvez mettre à jour YunoHost de deux manières :

Depuis la webadmin, via le menu “Mettre à jour le système” ;
En ligne de commande avec les 2 instructions suivantes

$ sudo yunohost tools update
$ sudo yunohost tools upgrade —system

Tester YunoHost

Vous pouvez tester YunoHost depuis l’interface utilisateur, en utilisant les identifiant/mot de passe « demo ». Une démo est également possible de l’interface d’administration (même mot de passe).

Télécharger et installer YunoHost

Vous pouvez télécharger YunoHost depuis cette page, en fonction du matériel dont vous disposez : VirtualBox, Raspberry Pi, carte ARM, ordinateur standard personnel ou ordinateur distant (« Cloud »).

Ensuite, vous pouvezinstaller les applications dont vous avez besoin, depuis un catalogue varié, allant d’AgenDAV à Drupal en passant par NextCloud, Plume, Noalyss, Collabora, Piwigo, etc.

La documentation peut vous aider à choisir le mode d’hébergement le mieux adapté à vos besoins (à la maison, au bureau, via un VPS).

Source toolinux.com

Dessin vectoriel : les nouveautés d’Inkscape 1.1

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Le logiciel libre Inkscape n’en finit pas de soigner sa monture pour se mesurer à Adobe Illustrator et séduire les illustrateurs, amateurs comme professionnels. La version 1.1 débarque avec une copieuse liste d’améliorations.

C’est quoi Inkscape ?

Inkscape est un logiciel de dessin vectoriel pour sur Windows, macOS et GNU/Linux. Il est utilisé par des graphistes et concepteurs professionnels, mais aussi par des amateurs.

Que peut-on faire avec Inkscape ?

Inkscape permet de créer des illustrations, des icônes, des logos, des diagrammes, des cartes et des rendus pour le web. L’application utilise le format – standard ouvert du W3C – SVG.

Est-ce un logiciel libre ?

Oui, Inkscape est un logiciel libre et open source sous licence GPL.

Inkscape 1.1 : les nouveautés

Inkscape 1.1 est considéré comme une version majeure, avec de nombreuses nouveautés et fonctionnalités, dont :

Une boîte de dialogue de bienvenue, qui permet de sélectionner l’apparence d’Inkscape et de choisir la taille du nouveau document ou le fichier à ouvrir
Une palette de commandes qui s’ouvre lorsque vous appuyez sur la touche ?
Un système d’ancrage des boîtes de dialogue réécrit
Un nouveau mode d’incrustation des contours
Des options des préférences désormais plus faciles à trouver grâce au nouveau champ de recherche
Une extension pour la mise à jour des extensions et l’installation d’extensions supplémentaires (en bêta)

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les notes de publication complètes d’Inkscape 1.1 (en anglais pour l’instant).

Le site officiel est quasi entièrement traduit en français à cette adresse.

Télécharger Inkscape

Vous pouvez télécharger gratuitement la dernière version d’Inkscape pour Windows, macOS ou encore GNU/Linux depuis cette page. Le code source se trouve ici.

Pour télécharger Inkscape sous Linux, 3 formats sont disponibles prêts à l’emploi : AppImage, Snap et PPA.

Source toolinux.com

Le tout nouveau Firefox arrivera le 1er juin

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Mozilla mène actuellement une campagne de « teasing » à l’approche de la nouvelle version de son navigateur web. Firefox 89 débarque ce 1er juin, la Fondation en livre les secrets de fabrication.

Un message posté le 18 mai sur Twitter donne le ton : « Un navigateur ne tient pas 20 ans sans améliorations le long de la route. Alors, le 1er juin, c’est exactement ce que nous allons faire. Préparez-vous pour le nouveau Firefox. »

You don’t last 20 years as a browser without making improvements along the way. So on June 1, that’s exactly what we’re doing. Get ready for a fresh new Firefox. pic.twitter.com/K9PDawM3zb

— Firefox (@firefox) May 18, 2021

Le blog officiel est un tantinet plus prolixe : on y apprend que Firefox 89, prévu le 1/6/2021 en version stable, sera porteur d’une toute nouvelle interface, laquelle a été « revue en profondeur, pixel après pixel » : « Nous avons mesuré la valeur que les utilisateurs retiraient de batterie de nouvelles fonctionnalités et nous avons finalement rationalisé l’expérience Firefox pour qu’elle soit à la fois plus propre, plus accueillante et plus facile à utiliser sur tous les appareils« .

Une refonte superficielle ? Pas pour la Fondation Mozilla, qui explique que si elle apporte régulièrement de petites améliorations à la conception, « les refontes majeures sont des projets de grande envergure qui ne sont pas si fréquents, car le changement peut être… difficile« .

Sortie de Firefox 89

Le nouveau Firefox débarquera le 1er juin sur tous les appareils, non seulement sur le bureau (Windows, Linux, macOS), mais également pour iOS et pour Android.

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Réduire l’empreinte environnementale du numérique : début des débats en commission à l’Assemblée le 25 mai 2021

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La commission du développement durable de l’Assemblée nationale commencera mardi 25 mai 2021, à partir de 18 h 30, ses travaux sur la proposition de loi issue du Sénat « visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France ». Plusieurs amendements proposent des pistes intéressantes pour lutter contre l’obsolescence logicielle et inscrire les libertés informatiques comme élément structurant de la lutte écologiste.

Dans la continuité de son engagement sur le projet de loi pour une économie circulaire et contre le gaspillage1, l’April s’est saisie de cette proposition de loi pour faire des propositions d’amendements en vue de lutter contre l’obsolescence logicielle. Propositions reprises par divers parlementaires et qui seront donc soumises à discussion en commission du développement durable à partir du 25 mai. L’April tient d’ailleurs à remercier le collectif GreenIT, très mobilisé sur cette proposition de loi et sur ces enjeux en général, de s’être fait le relais de ses propositions pour une meilleure prise en compte des libertés informatiques. (Retrouvez la liste des amendements déposés).

Un facteur important d’obsolescence consiste en la présence de « restrictions d’installation de logiciel ». Ces restrictions — à l’instar du Secureboot de Microsoft — rendent difficile, voire impossible, l’installation d’un système d’exploitation libre sur un ordinateur, souvent sous prétexte de sécurité. Une couche logicielle, présente dans la carte mère, contrôle ce qu’il est possible ou non d’installer sur son propre matériel. Ces restrictions sont des atteintes évidentes aux libertés informatiques et un frein fort à la réparabilité et au reconditionnement des matériels informatiques concernés. Les amendements CD123 déposé par Paula Forteza et CD47 déposé par le groupe socialiste et apparenté reprennent une proposition de l’April pour interdire ces pratiques. L’amendement CD164, déposé par le groupe Modem, reprend cette proposition en réduisant sa portée, « après une période d’exclusivité d’une durée égale à la fourniture des mises à jour de conformité est interdite », un compromis qui semble, de façon indirecte, valider une pratique restrictive de liberté injustifiée.

Amendement CD123, créant un nouvel article après l’article 7, déposé par Paula Forteza et CD47, créant un nouvel article après l’article 14bis, déposé par le groupe socialiste et apparenté :
L’article L. 441‑4 du code de la consommation est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Toute technique, y compris logicielle, dont l’objet est de restreindre la liberté d’un consommateur d’installer les logiciels de son choix sur son équipement est interdite. »

L’amendement CD109 déposé par Paula Forteza vise à permettre l’accès aux interfaces de programmation des « objets connectés », les « API », et à leur documentation, dans des conditions non discriminatoires et sans restrictions de mise en œuvre. Tirés d’une proposition défendue par GreenIT.fr, Halte à l’obsolescence programmée et l’April, cet amendement est déterminant pour permettre la durabilité et la maîtrise des « objets connectés ».

Amendement CD109, créant un nouvel article après l’article 11, déposé par Paula Forteza :
Après l’article L. 111‑4 du code de la consommation, il est inséré un article L. 111‑4‑1 ainsi rédigé :
« Art. L. 111‑4‑1. – Les fabricants d’objets connectés mettent à la disposition du consommateur les interfaces de programmation de l’objet. Ces interfaces de programmation sont disponibles à compter de la date de mise sur le marché de la dernière unité du modèle concerné et pour une durée illimitée. Les documents de spécifications des interfaces de programmation sont intégralement accessibles librement et gratuitement ou pour un coût minimal, dans des conditions non discriminatoires et sans restriction, juridique ou technique, de mise en œuvre. »

Une proposition intéressante de l’association Halte à l’obsolescence programmée, reprise par la députée Paula Forteza dans un amendement CD118, entend imposer la libre diffusion et l’utilisation des codes sources des logiciels embarqués dans des équipements dès lors que le vendeur ne fournirait plus de mises à jour.

Amendement CD118 à l’article 9, déposé par Paula Forteza :
« I. bis. – L’article L. 217‑23 du code de la consommation est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Dès lors que le vendeur ne fournit plus de mises à jour, il diffuse gratuitement sous format électronique, dans un standard ouvert et librement réutilisable, les codes sources afférents au produit concerné. »

La question de l’obsolescence logicielle est complexe et ne pourra, évidemment, être adressée par cette seule proposition de loi. La lutte contre l’informatique déloyale (vente forcée, DRM, démarrage exclusif…), le droit à l’interopérabilité et, plus globalement, la défense effective des libertés informatiques sont des considérations qui ne peuvent être ignorées pour pleinement adresser l’enjeu en cause. C’est seulement en redonnant aux utilisateurs et utilisatrices la totale maîtrise de leurs équipements , en leur donnant les moyens d’être indépendants face aux choix commerciaux des fabricants et des éditeurs de logiciels privateurs, avec des logiciels libres, que l’on pourra répondre à l’objectif de réparabilité et de durabilité des équipements informatiques.

Source april.org