Linux : Comment créer rapidement une machine virtuelle avec Boxes ?

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Boxes est un excellent moyen de créer des machines virtuelles sous Linux. La rédaction de ZDNet vous propose de suivre le guide pour apprendre à utiliser cet outil.

Imaginez : vous utilisez une distribution Linux et vous souhaitez déployer rapidement une machine virtuelle d’une autre distribution Linux à des fins de test, ou pour disposer d’un système d’exploitation secondaire à utiliser pour développer, faire de la formation ou simplement pour vous amuser à essayer différentes distributions.

Une des façons les plus faciles de procéder est de passer par Boxes, qui fait partie de l’écosystème du bureau GNOME et peut être utilisé pour faire tourner des machines virtuelles. Vous pouvez créer autant de machines virtuelles que vous le souhaitez (à condition que votre espace de stockage local soit suffisant).

Ces machines virtuelles se comportent comme des systèmes d’exploitation invités sur votre hôte, vous pouvez donc les utiliser pour vous connecter, installer des applications et faire à peu près tout ce que vous faites avec votre système d’exploitation hôte. L’avantage de ces machines virtuelles est qu’elles peuvent être créées et détruites facilement.

Savez-vous virtualiser ?

Si quelque chose ne va pas, vous pouvez supprimer la machine virtuelle sur laquelle vous travaillez et en démarrer une autre. Supposons, par exemple, que vous souhaitiez installer une application mais que vous ne soyez pas sûr à 100 % de la manière dont elle interagira avec votre système d’exploitation hôte (ou si elle est suffisamment sûre pour être installée sur l’hôte, où résident vos données personnelles) ; créez une machine virtuelle, testez l’application et détruisez la machine virtuelle sans endommager votre système d’exploitation par défaut.

Laissez-nous vous montrer comment faire. Nous allons créer une instance de Endless OS en tant qu’invité sur Pop!_OS fonctionnant comme hôte. Avant de commencer, vous devez d’abord vous assurer que votre matériel est capable de virtualiser. Pour ce faire, connectez-vous à votre bureau Linux, ouvrez une fenêtre de terminal, et lancez la commande « lscpu ».

Dans la sortie de cette commande, vous devriez voir quelque chose comme ceci : Virtualisation : VT-x. Si cette ligne apparaît, c’est que vous êtes prêt.

Installation de Boxes

Boxes n’étant pas installé par défaut, vous devrez peut-être commencer par l’installer. Vous pouvez le faire de deux façons. La manière la plus simple d’installer Boxes est d’ouvrir le centre de logiciels (tel que GNOME Software sur GNOME ou Discover sur KDE) et de rechercher Boxes. Une fois l’entrée localisée, cliquez dessus, puis cliquez sur Installer. Si vous préférez l’approche en ligne de commande, ouvrez une fenêtre de terminal et exécutez l’une des commandes suivantes.

  • Pour les distributions basées sur Ubuntu : sudo apt-get install gnome-boxes -y
  • Pour les distributions basées sur Red Hat : sudo dnf install gnome-boxes -y

Une fois le logiciel installé, vous êtes prêt à lancer votre première machine virtuelle.

Création d’une machine virtuelle avec Boxes

Ouvrez Boxes à partir du menu de votre bureau. Dans la fenêtre qui en résulte, cliquez sur « + » dans le coin supérieur gauche. Dans la fenêtre pop-up qui en résulte, faites défiler vers le bas et localisez le système d’exploitation Linux que vous voulez utiliser pour la machine virtuelle.

Dans notre cas, nous allons utiliser Endless OS Basic x86_64. Faites votre choix et Boxes créera automatiquement la machine virtuelle (cela peut prendre un certain temps, en fonction de la vitesse de votre connexion internet). Lorsque le téléchargement de l’ISO nécessaire est terminé (ce que Boxes fait automatiquement), configurez les options de limite de mémoire et de stockage en fonction de vos besoins et cliquez sur Créer pour terminer.

Boxes démarrera automatiquement le nouveau système d’exploitation invité, où vous pourrez ensuite suivre le processus d’installation. Le déroulement du processus d’installation dépend du système d’exploitation Linux que vous avez choisi pour l’invité. Une fois l’installation terminée, vous devrez redémarrer et vous pourrez vous connecter à votre invité.

Lorsque vous avez fini d’utiliser la machine virtuelle, vous pouvez cliquer sur la flèche pointant vers la gauche pour mettre l’invité en pause, puis fermer les boîtes. Vous pouvez ensuite cliquer sur le lanceur de votre machine virtuelle pour la démarrer à tout moment. Voilà à quel point il est facile de faire tourner une machine virtuelle Linux avec Boxes. Si vous en avez besoin un jour et que votre système d’exploitation hôte est Linux, Boxes est une excellente option qui nécessite beaucoup moins de configuration et de gestion que certains de ses concurrents (comme VirtualBox).

Source : zdnet.com

Europe: 38 organisations et entreprises demandent le droit d’installer tout logiciel sur tout appareil

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La Free Software Foundation Europe (FSFE) et 37 organisations et entreprises demandent aux législateurs de l’UE, au nom de l’éco-conception, de permettre «une économie numérique plus durable».

La Free Software Foundation Europe (FSFE) publie une lettre ouverte, cosignée par 37 organisations et entreprises*, pour demander aux législateurs de l’Union européenne «le droit d’installer tout logiciel sur tout appareil, incluant le plein accès au matériel. Ces droits viennent au soutien de la réutilisabilité et la longévité de nos appareils.»

Le droit de choisir

Les signataires demandent aux législateurs européens «une économie numérique plus durable en donnant aux utilisateurs le droit de choisir librement les systèmes d’exploitation, les appareils et les services». Ils indiquent que «l’Union européenne est sur le point de redéfinir le critère d’éco-conception pour les produits dans plusieurs propositions législatives, incluant l’Initiative pour des Produits Durables, l’Initiative pour l’Électronique Circulaire, et le Droit de Réparer.

Ces propositions ont pour objectif d’étendre la durée d’utilisation des matériels et de faciliter l’utilisation circulaire des appareils électroniques.

Les régulations actuelles datent de 2009 et n’incluent aucun critère visant la conception et les licences des logiciels comme facteur important pour la durabilité des produits électroniques. Les logiciels influencent directement pendant combien de temps les consommateurs peuvent continuer d’utiliser leurs appareils.»

Contre les « restrictions artificielles »

Dénonçant des «restrictions artificielles sur l’utilisation et la réutilisation des matériels» «finalement imposées par les logiciels», la FSFE et ses cosignataires soulignent par leur lettre que «utiliser des licences de Logiciels Libres résout un grand nombre de ces problèmes et de cette façon devient crucial pour une conception écologique et pour la durabilité des matériels», note la FSFE.

La lettre ouverte distingue:

– «le droit universel d’installer tout logiciel sur tout appareil»: «Les utilisateurs douvent avoir le droit universel d’installer et développer tout système d’exploitation et logiciel qu’ils veulent pour tout appareil.»

– Le choix libre des fournisseurs de services en ligne: «Utiliser un certain matériel ne doit pas dicter quels services en ligne utiliser. L’obligation de se connecter aux services en ligne via les Standards Ouverts doit donner aux utilisateurs le pouvoir de choisir des services de divers fabricants, incluant les services auto-hébergés ou ceux hébergés par des tiers.»

– «Appareils interopérables et compatibles»: «Utiliser un certain matériel ne doit pas dicter quels autres matériels acheter afin de conserver ces appareils connectés. Les fabricants doivent fournir toutes les données nécessaires pour utiliser un appareil dans le format des Standards Ouverts, permettant l’interopérabilité des appareils. L’incompatibilité artificielle des appareils doit être
interdite.»

– «Publication du code source des pilotes, outils et interfaces»: «Les fabricants doivent permettre aux utilisateurs de remanier, remplacer ou réparer toute partie des appareils. Cela n’est possible que si les utilisateurs peuvent accéder à et réutiliser le code source de tous les pilotes, outils et interfaces nécessaires pour utiliser l’appareil et ses composants. Cela signifie que le code source des outils, pilotes et interfaces de chaque élément matériel dans un appareil doit être publié sous une licence de Logiciel Libre.»

* Parmi les signataires initiaux se trouvent la Campagne européenne Droit de Réparer (European Right to Repair Campaign – repair.eu), la Round Table Repair, et l’Initiative Netzwerk Reparatur — «représentant ensemble des centaines d’initiatives et d’associations du secteur de la réparation européen -, ainsi que iFixit, Fairphone, Germanwatch, Open Source Business Alliance, Wikimedia DE, Digitalcourage, European Digital Rights Initiative, et 28 autres organisations». Dont aussi, côté libristes, l’Associação Nacional para o Software Livre (ANSOL, Portugal), l’European Open Source Business Association (APELL), la Document Foundation…

Source zdnet.fr