F-Droid, tout savoir sur l’app store open source pour Android

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Si vous souhaitez télécharger des applications open source pour Android, F-Droid est un app store qui regroupe un grand nombre de logiciels libres et open source. On vous explique ce que vous pouvez y trouver et comment installer F-Droid sur votre smartphone ou votre tablette.

C’est quoi F-Droid : une boutique d’applications open source pour Android

Table des matières

C’est quoi F-Droid ?
Fonctionnalités
Versions open source des apps populaires
Qui est derrière F-Droid ?
Télécharger F-Droid
F-Droid pour iOS
Faut-il un compte ?
Gestion des dépendance
Décentralisation des dépots (nouveau)

Dernière mise à jour : 26 février 2022.

C’est quoi F-Droid ?

F-Droid est un dépôt d’applications et de logiciels libres Android. C’est un projet open source tenu par la communauté et développé par un grand nombre de contributeurs.

Qui est derrière F-Droid ?

L’infrastructure de base de f-droid.org est gérée par F-Droid Limited, une société privée de droit britannique, mais F-Droid est un projet communautaire. Les dons pour son développement sont gérés sur OpenCollective.

F-Droid : dons via OpenCollective

Que peut-on trouver sur F-Droid ?

F-Droid se présente comme un site web offrant un dépôt avec des applications FOSS pour Android. Le projet dispose de son application Android. Elle permet d’effectuer des installations et mises à jour. Elle présente également des évaluations.

On trouve, par exemple, un navigateur web open source, FOSS Browser.

Toutes les applications Android sont-elles sur F-Droid ?

Non, certaines applications populaires ne sont pas disponibles sur F-Droid, car ces applications ne sont pas open source. F-Droid est un dépôt ne contenant que des applications FOSS.

On trouve par contre une alternative à de nombreuses applications propriétaires Android. C’est le cas, par exemple, de Barinsta, un clone open source de l’application Instagram.

Barinsta, une application Instagram open source pour Android

Dois-je supprimer Google Play ou Amazon App Store ?

Non, F-Droid fonctionne en complément de Google Play Store en ne proposant que des applications FOSS. Vous pouvez continuer d’utiliser votre boutique d’applications Android habituelle (Google, Amazon, Aptoide, APKMirror, Aurora Store, Galaxy Store, etc.).

F-Droid existe-t-il pour iOS et iPadOS ?

Non, Apple n’autorise pas les boutiques d’applications tierces. Pour trouver des applications open source pour iOS, rendez-vous sur cette page Wikipedia, en anglais. Elle répertorie la liste des applications iPadOS et iOS libres and open-source.

Comment télécharger F-Droid ?

Vous trouverez le fichier d’installation de F-Droid (apk) sur cette page. L’application est disponible aussi bien sur smartphone que sur tablette.

L’application F-Droid

Il s’agit d’une application mobile Android publiée sous GNU General Public License v3.0. Elle nécessite Android 5.1 ou ultérieur.

Faut-il un compte pour utiliser F-Droid ?

Non, l’application F-Droid assure qu’elle respecte votre vie privée.

« Nous ne suivons à la trace ni vous ni vos données. Nous ne suivons pas ce que vous installez. Vous n’avez pas besoin de compte pour utiliser le client et il n’envoie aucune donnée supplémentaire à notre serveur qui pourrait vous identifier, à part son numéro de version. «

Décentralisation des dépôts

En février 2022, le projet F-Droid a annoncé son projet de décentralisation de la distribution d’applications : « Les dépôts d’applications décentralisés offrent aux utilisateurs une plus grande flexibilité sans devoir s’éloigner de l’infrastructure principale de F-Droid« . Le travail mené se concentre sur le renforcement des fondations de F-Droid tout en « permettant aux référentiels d’être hébergés sur un stockage décentralisé et en diffusant la plateforme comme une alternative viable pour tous les types d’utilisateurs et d’organisations« .

Gestion des dépendances

Ce qui rend les distributions GNU/Linux si populaires est bien souvent la gestion des dépendances, directement intégrée au système d’exploitation. Dans Debian, tous les logiciels installés sont empaquetés sous forme de .deb, et tous sont installés à partir des dépôts Debian.

Android a toujours manqué de ce type de gestion des dépendances. Le modèle d’Android est que toutes les dépendances doivent être incluses dans le fichier APK de l’application, alors que le système d’exploitation ne fournit que les API les plus basiques.

L’expérience de gestion des dépendances la plus récente dans F-Droid a pour nom « Push Requests ». L’idée de base est d’avoir une liste de dépendances par Repo. Elles sont toutefois supprimées, pour des raisons liées à la sécurité : cette « plomberie » des requêtes push restera disponible dans la base de code, « de sorte que les forks labellisés pourront toujours l’utiliser« .

Peut-on créer un app store avec F-Droid ?

Oui, F-Droid est également un kit pour magasin d’applications. Il fournit les outils nécessaires à la mise en place et le fonctionnement d’un app store, c’est à dire une boutique ou un magasin d’applications en ligne et sur mobile.

Vous trouverez une liste de consultants F-Droid à cette adresse.

Source toolinux.com

Quelle part de marché pour Linux dans le monde ? Les derniers chiffres

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Linux occupe aujourd’hui 2,19% du marché des systèmes d’exploitation de bureau. Android continue de dominer le mobile, mais pas les tablettes.

Nous savons, grâce à Statcounter, quels sont les systèmes d’exploitation les plus répandus, à la fois sur les ordinateurs, les mobiles et les tablettes. Voici les derniers chiffres (janvier 2022).

Sur ordinateur

Pour le marché des ordinateurs, Windows continue de dominer le marché mondial avec 75,5% des ordinateurs de bureau ou portables. C’est un léger recul : en janvier 2021, le système d’exploitation de Microsoft était crédité de 76,26%. Son plus proche concurrent s’appelle macOS et 15,85% de parts de marché. C’est un peu moins bien que les 16,91% de l’an dernier.

Quelle est la part de marché de Linux ?

Linux occupe la 4e place avec 2,19 %, une petite progression par rapport au même mois en 2021, où Linux était crédité de 1,91%.

Et ChromeOS ?

ChromeOS occupe aujourd’hui 2,6% du gâteau, contre 1,91% l’an dernier. La progression est notable.

Quelles versions des OS ?

Windows 10 est le système d’exploitation le plus utilisé (81,15%)) devant Windows 7 (11,92%) pour Microsoft.

Windows 11 apparaît pour la première fois avec 2,6%.

Pour Linux, le détail des distributions n’est pas fourni par StatsCounter.

Sur le mobile

Android est le premier système d’exploitation sur mobile : il est crédité de 69,74% des terminaux en circulation, devant iOS à 29,49%. KaiOS compte pour 0,14%. Les chiffres sont très stables d’une année à l’autre.

Quant aux versions d’Android, elles avancent toujours en ordre très dispersé : 37,6% pour Android 11, 25,5% pour Android 10, 12,58% pour Android 9 et encore 6,54% pour Android 8.1. Android 12 pourrait changer la donne, mais ne concerne pour l’instant que 2,98%. C’est sa première apparition dans le classement.

Sur tablette

Pour les tablettes, Android occupe toujours la 2e place, avec un score moins élevé que sur smartphone : 45,17%. iOS et iPadOS cumulés font 54,73% du marché.

Sur ce segment, Windows occupe 0,04% et Linux 0,03%.

Source toolinux.com

Ubuntu Touch OTA-22 disponible pour smartphones et tablettes

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Une nouvelle mise à jour du système d’exploitation Ubuntu Touch, à destination des terminaux tactiles, est disponible depuis quelques heures. Sur quels modèles ? Quoi de neuf ? Tous les détails.


Accéder directement : C’est quoi Ubuntu Touch ?
Ubuntu Touch OTA-22
Smartphones compatibles (et tablettes)
Installation Ubuntu Touch
Applications et App Store

C’est quoi Ubuntu Touch ?

Ubuntu Touch est une version mobile du système d’exploitation Ubuntu pour les appareils mobiles.

Histoire

La première version smartphone a été dévoilée le 2 janvier 2013. Le projet Ubuntu Phone de Canonical a rapidement été arrêté. Une partie des développeurs de la communauté Ubuntu Touch décide de créer une fondation à but non lucratif basée en Allemagne, UBPorts.

Applications de base

Ubuntu Touch est livré préinstallé avec un ensemble d’applications de base aux côtés des fonctionnalités principales du smartphone. Ubuntu Touch est fourni avec des applications comme Navigation (OpenStreetMap), Dekko (e-mail) ou encore InstantFX (montage photo). On peut télécharger des applications supplémentaires via un app store libre.

Usage

Le système d’exploitation est adapté pour fonctionner naturellement dans un environnement mobile à écran tactile, mais il est également capable de fonctionner comme un ordinateur de bureau en mode desktop, comme on peut le voir ci-dessous.

Pour cela, il suffit de le connecter à des périphériques comme une souris, un écran et un clavier. C’est le principe de convergence d’Ubuntu Touch.

Ubuntu Touch OTA-22 : quoi de neuf ?

Comme on peut le lire sur le blog officiel, les nouveautés d’Ubuntu Touch sont nombreuses :

Support de la caméra dans le navigateur Morph. Les appels vidéo fonctionnent enfin
Pour certains appareils dotés d’une radio FM, elle fonctionne désormais dans la plupart des cas
Les applications QQC2 suivent maintenant le thème du système, si celui-ci est réglé sur sombre
L’écran d’accueil (écran de verrouillage) a été amélioré
Pour les Pixel 3a / 3a XL, beaucoup d’améliorations sur la qualité du son et le contrôle du volume
Le portage est désormais complet pour les Oneplus 5 / 5T
WebGL enfin activé pour la plupart des appareils
Autocomplétion du clavier dans l’application de numérotation

Cette version d’Ubuntu Touch est toujours basée sur Ubuntu 16.04. Les prochaines versions d’Ubuntu Touch seront basées sur Ubuntu 20.04.

Sur quels appareils puis-je installer Ubuntu Touch OTA-22 ?

La liste officielle des téléphones et tablettes compatibles est la suivante.

Asus Zenfone Max Pro M1
BQ E4.5 Ubuntu Edition
BQ E5 HD Ubuntu Edition
BQ M10 (F)HD Ubuntu Edition
BQ U Plus
Cosmo Communicator
F(x)tec Pro1
Fairphone 2
Fairphone 3
Google Pixel 2 and 2 XL
Google Pixel 3a and 3a XL
Nexus 6P
LG Nexus 4
LG Nexus 5
Meizu MX4 Ubuntu Edition
Meizu Pro 5 Ubuntu Edition
Nexus 7 2013 (Wi-Fi et 4G)
OnePlus One
OnePlus 2
OnePlus 3 and 3T
Oneplus 5 and 5T
OnePlus 6 and 6T
Samsung Galaxy Note 4 (910F, 910P, 910T)
Samsung Galaxy S3 Neo+ (GT-I9301I)
Sony Xperia X
Sony Xperia X Compact
Sony Xperia X Performance
Sony Xperia XZ
Sony Xperia Z4 Tablet (LTE et Wi-fi)
Vollaphone et Vollaphone X
Xiaomi Mi A2
Xiaomi Mi A3
Xiaomi Mi MIX 3
Xiaomi Poco F1
Xiaomi Poco M2 Pro
Xiaomi Redmi 3s/3x/3sp (land)
Xiaomi Redmi 4X
Xiaomi Redmi 7
Xiaomi Redmi Note 7 et 7 Pro
Xiaomi Redmi 9 and 9 Prime
Xiaomi Redmi Note 9, 9 Pro, 9 Pro Max et 9S

Le PinePhone et le PineTab Pine64 sont mis à jour indépendamment du reste de ces appareils. Attention, le canal stable pour le PinePhone et le PineTab ne recevra pas de mise à jour étiquetée « OTA-22 ».

On remarquera que la plupart des modèles sont plus anciens, d’où l’importance d’une gestion optimisée de la mémoire.

Où trouver des applications pour Ubuntu Touch ?

Outre les applications officielles de base, il est possible de télécharger des applications pour Ubuntu Touch depuis l’Open Store, qui est une boutique en ligne de logiciels libres et open source pour le système d’exploitation mobile. On y trouve même un navigateur Tor (Onion Browser) ou encore Deezer.

Comment installer Ubuntu Touch ?

Vous pouvez utiliser n’importe quel ordinateur : l’application est disponible pour Windows, Linux et macOS depuis cette page. Pour Linux, l’outil pour installer Ubuntu Touch est disponible aux formats Snap, deb et AppImage.

Contrairement à certains systèmes d’exploitation Android, l’installateur UBports officiel permet de simplifier la procédure. Il faudra toutefois disposer d’un terminal débloqué pour installer Ubuntu Touch.

Source toolinux.com

GNOME 42 sortira fin mars

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Intrépides, développeurs et testeurs peuvent passer à GNOME 42 dès maintenant. Le cycle bêta se poursuit pour aider la communauté à développer l’environnement graphique de nouvelle génération. Voici ce qui va changer.

La version 42 de GNOME promet d’être beaucoup plus importante que la série 40 qui l’a précédée. Les changements sont significatifs pour l’avenir de GNOME et sont répartis entre GNOME Shell, Mutter, les applications natives et les bibliothèques de base.

Quoi de neuf dans GNOME 42 ?

La gtk4-ification est en marche ! En effet, Libadwaita est publié et GNOME 42 en dépendra fortement, puisque GNOME 42 doit assurer la migration vers GTK 4.

D’ailleurs, quelques applications et modules migrent déjà vers GTK 4 et libadwaita, un processus qui va se poursuivre dans les prochains cycles également.

Exemple récent : Evan Welsh a porté Fonts et Weather vers GTK4 + libadwaita. Le portage de Fonts modifie la façon dont se chargent les aperçus de polices, ce qui permet de les recolorer pour qu’ils fonctionnent avec le style sombre.

Dans la prochaine version de GNOME 42, Horloges, Cartes, Calendrier et Météo utiliseront le portail de localisation lorsqu’ils seront en sandbox. Ce qui signifie qu’ils ne pourront plus accéder à l’emplacement sans le consentement de l’utilisateur.

La liste des nouveautés est copieuse et peut être consultée ici.

Comment tester GNOME 42 bêta

Si vous souhaitez compiler GNOME 42 version bêta, vous pouvez suivre cette page. Cette version reste une bêta. Bien qu’elle soit utilisable, elle est principalement destinée aux tests.

Quand sort GNOME 42 ?

GNOME 42 devrait sortir le 24 mars 2022.
Le cycle bêta devrait se terminer le 26 février.
La version RC sortira le 5 mars.

Pur tout savoir sur GNOME 42 et sur le calendrier de sortie, rendez-vous sur cette page.

Source toolinux.com

Menus d’interface Linux Mint Cinnamon

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Mon souci des menus d’interface qui ne s’affichent pas, cela vient de se régler.

Après recherche, c’est un bug de la version 20.03 version Linux-Mint Cinnamon.

Sur le git, ils conseillent de réinitialiser le paquet certifi.

sudo -H pip3 uninstall certifi

Puis :

sudo apt reinstall python3-certifi

cf : https://github.com/linuxmint/cinnamon/issues/10531

Et ça marche.

Problème réglé.

Proposition de loi sur le contrôle parental : la vente d’équipements sans système d’exploitation hors de danger

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Le jeudi 17 février la commission mixte paritaire (CMP) chargée de proposer un texte de compromis entre les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat sur la proposition de loi visant à encourager l’usage du contrôle parental a tranché : les équipements mis sur le marché sans système d’exploitation ne sont pas concernés par le dispositif. L’April, qui avait exprimé ses craintes à ce sujet, avait contacté les rapporteurs et les parlementaires membres de la commission et salue leur décision.

Lire le texte de la CMP

Dans sa rédaction initiale la proposition de loi laissait craindre comme potentiel effet de bord l’interdiction de la vente d’ordinateur sans système d’exploitation, son article 1er disposant qu’un dispositif de contrôle parental doit être préinstallé sur les équipements terminaux « donnant accès à des services et contenus en ligne […] ». Impossible donc sans système d’exploitation installé sur l’équipement. Un amendement adopté au Sénat, loin d’adresser la crainte, avait créé une exception spécifique pour les équipements « nus » à usage professionnel, renforçant le doute pour la vente aux particuliers 1. Fort heureusement, les membres de la commission mixte paritaire ont compris les risques et ont exclu, dans leur texte de compromis, l’ensemble des équipements mis sur le marché sans système d’exploitation du champ d’application de la loi.

« Le dispositif prévu au premier alinéa du présent I ne s’applique pas aux équipements mis sur le marché sans systèmes d’exploitation. »

L’April remercie les membres de la CMP, en particulier les rapporteurs Bruno Studer et Sylviane Noël, d’avoir répondu aux craintes exprimées.

En ce qui concerne la possibilité de désinstaller le logiciel de contrôle parental, la liberté n’est pas garantie en tant que telle mais il est précisé que la désinstallation doit se faire sans surcoût.

Les équipements vendus avec un système d’exploitation GNU/Linux sont concernés par l’obligation. Les modalités du texte, y compris les fonctionnalités minimales et les caractéristiques techniques, seront déterminées par décret en Conseil d’État.

Le texte doit être à présent approuvé par les deux chambres parlementaires. Le vote à l’Assemblée aura lieu le mardi 22 février, lors de la séance de 21 h 30, et celui du Sénat lors de la séance de 14 h 30 du jeudi 24 février.

Source april.org

Proposition de loi sur le contrôle parental : le doute demeure pour la vente d’équipements nus à des particuliers

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Le Sénat s’est réuni en séance publique mercredi 9 février pour discuter d’une proposition de loi sur la pré-installation de logiciel de contrôle parental. L’April avait transmis des propositions d’amendements pour adresser de potentiels risques pour les libertés informatiques. Malheureusement un amendement adopté entretient encore davantage le doute quant à une possible interdiction de fait de vendre à des particuliers des équipements sans système d’exploitation.

La proposition de loi — portée par Bruno Studer (député LREM) et discuté à l’Assemblée nationale avant d’arriver au Sénat – prévoit d’imposer aux fabricants d’équipements terminaux la pré-installation d’un dispositif de contrôle parental que la personne qui acquiert l’équipement pourra activer lors de la mise en service de l’appareil. L’April avait identifié deux risques pour les libertés informatiques, plus précisément pour la liberté de désinstaller le logiciel et la crainte que par effet de bord la vente d’ordinateur sans système d’exploitation se retrouve interdite. Elle avait transmis des propositions d’amendements pour adresser ces risques qui ont été repris par des sénateurs et sénatrices1.

Malheureusement, loin de garantir le droit d’acheter du matériel informatique sans système d’exploitation, l’adoption de l’amendement n°10 de la rapporteure — qui exclut du périmètre de la proposition de loi « équipements terminaux à usage professionnel mis sur le marché sans être équipés de systèmes d’exploitation » – nourrit l’incertitude. Qu’en est-il en effet des équipements terminaux mis sur le marché sans système d’exploitation pour les particuliers ? En défense de son amendement, si la rapporteure semble vouloir expliciter que seuls les équipements vendus avec des systèmes d’exploitation pré-installés rentreraient dans le champ d’application de la loi, elle entretient la confusion en laissant entendre que le marché des équipements « nus » ne concerne que des professionnels. La vidéo des débats, ainsi qu’un compte-rendu analytique sont disponibles sur le site du Sénat.

Plus clair dans sa prise de parole le ministre, Cédric O, énonce que, selon lui, aucun équipement terminal vendu sans système d’exploitation n’entre dans le champ d’application de la loi, ces équipements ne permettant pas en tant que tels d’accéder à des services de communication au public en ligne. Si cela n’apporte pas les garanties d’une exclusion explicite dans la loi elle-même, cette prise de parole n’en demeure pas moins utile pour confirmer, en cas d’éventuels contentieux, une interprétation plus restrictive du champ d’application. Cependant, au lieu de s’opposer en toute logique à l’amendement de la rapporteure il a préféré dire « sagesse », s’en remettant donc à la sagesse des sénatrices et sénateurs.

En ce qui concerne la possibilité de désinstaller le logiciel de contrôle parental, c’est l’amendement de repli de la rapporteure qui a été adopté. Il ne garantit pas cette liberté, mais précise que la désinstallation doit se faire sans surcoût.

L’April appellera les membres de la commission mixte paritaire qui se réunira pour aboutir à un texte final — compromis entre les versions des deux chambres parlementaires – à supprimer la mention « à usage professionnel » du nouvel alinéa introduit par l’amendement n°10, ou à défaut à supprimer complètement l’alinéa.

Source april.org

Slackware 15 est disponible

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Son site web semble tout droit sorti des premiers temps de l’internet, mais n’est-ce pas pour cela qu’on aime Slackware ? La vénérable distribution Linux passe la 15e, avec un noyau 5.15 LTS. Une chose est sûre, avec Slackware, il faut prendre son temps et lâcher prise.

C’est quoi Slackware ?

Slackware est une distribution GNU/Linux fondée en 1993 par Patrick Volkerding. Slackware inclut son propre gestionnaire de paquets, à savoir pkgtool. Son originalité ? Elle entend suivre au mieux la « philosophie Unix » et rechercher la stabilité des applications. Son principal défaut (ou sa qualité pour certains) : son développement est long.

Slackware 15.0 : les nouveautés

La disponibilité de la nouvelle version stable de Slackware 15.0 est officielle. L’annonce a été envoyée par Patrick J. Volkerding lui-même, comme le veut la tradition.

Les développeurs ont opté pour le noyau Linux 5.15.19 qui bénéficiera d’un support à long terme. L’environnement de bureau principal est l’édition publiée pour le 25e anniversaire de KDE Plasma, avec prise en charge des sessions Wayland.

« Nous sommes passés de ConsoleKit2 à elogind, nous avons ajouté le support de PipeWire comme alternative à PulseAudio et abandonné Qt4 pour passer à Qt5« , explique le fondateur de la distribution, qui cite également l’introduction de Rust et Python 3.

Télécharger Slackware 15

La version complète de Slackware Linux 15.0 est disponible en téléchargement gratuit depuis le serveur FTP central de Slackware :

Pour l’édition 64 bits x86_64, c’est ici
Pour la version 32 bits, c’est par ici

Vous pouvez également choisir le miroir le plus proche de vous.

Des images ISO 64 bits sont disponibles pour un support CD, DVD ou USB, mais aussi en 32 bits.

Une version ARM de Slackware 15.0 (ARM / AArch64) est également sur le métier. La progression du projet peut être suivie à cette adresse.

Source toolinux.com

Darktable 3.8.1

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Fin décembre sortait Darktable 3.8, nouvelle version majeure du logiciel libre de traitement d’image. La première révision vient d’être publiée, qui corrige de très nombreux bugs.

C’est quoi Darktable ?

Darktable est un logiciel open source de traitement photographique qui permet de cataloguer ses photographies numériques et d’y appliquer des corrections et effets. Il autorise également le contrôle en temps réel d’appareil photographique numérique (APN) connecté par un câble à un ordinateur.

darktable dispose de deux modes principaux, la table lumineuse et la chambre noire. darktable est livré avec plus de 50 modules de traitement d’images qui couvrent l’ensemble des besoins, depuis les opérations de base.

Darktable 3.8 : rappel des nouveautés

La version 1.8 de Dartktable sortait le 24 décembre dernier.

Dans cette nouvelle version, les raccourcis clavier ont été entièrement retravaillés et étendus pour pouvoir utiliser des dispositifs MIDI ou encore les contrôleurs de jeux. Un nouveau module « flou de scène » permet de synthétiser des flous de mouvement et d’objectif avec plus de précision encore. Un nouvel algorithme LMMSE a été introduit, pour les images à haute sensibilité ISO ou souffrant de bruit. Enfin, citons le support du format Canon raw CR3. La liste complète des nouveautés se trouve sur cette page.

Quoi de neuf dans Darktable 3.8.1 ?

Ce 11 février, c’est Darktable 3.8.1 qui est sorti de « presse ». Elle corrige 160 commits, 77 pull requests et 55 tickets ont été marqués comme résolus.

La documentation de l’application est désormais disponible en espagnol et en néérlandais. On note également une accélération de l’outil de « guérison des retouches » grâce à un meilleur parallélisme, ainsi qu’une nouvelle variable $(DARKTABLE_VERSION). De nouveaux profils de gestion du bruit sont disponibles pour les modèles Canon EOS D60 et Samsung NX1000.

La liste des bugs corrigés se trouve sur cette page.

Télécharger Darktable

L’application Darktable est disponible gratuitement sur Windows, macOS X et, bien entendu, Linux. Des paquetages pour Ubuntu, openSUSE, Arch Linux, Fedora, Gentoo, Debian, Solaris et beaucoup d’autres distributions et systèmes sont directement accessibles depuis cette page.

Liens et documentation

Site web officiel
Téléchargement (Linux, Windows, macOS)
Darktable 3.8.1 released
Darktable (communauté francophone)

Source toolinux.com

La CNIL interdit à un site web l’utilisation de Google Analytics

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La CNIL met en demeure un site internet d’arrêter d’utiliser Google Analytics ou tout autre outil d’analyse et de mesures d’audience transférant des données outre-Atlantique. Une décision qui devrait faire date en France.

Serait-ce la fin pour Google Analytics, ce service du géant américain intégré par de nombreux gestionnaires de sites web pour mesurer leur fréquentation ?

Si la réponse est non, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient toutefois de jeter un pavé dans la mare en mettant ce jeudi en demeure un site internet – à l’identité non communiquée – de mettre dans un délai d’un mois « en conformité ces traitements avec le RGPD, si nécessaire en cessant d’avoir recours à la fonctionnalité Google Analytics (dans les conditions actuelles) ou en ayant recours à un outil n’entraînant pas de transfert hors UE ».

Saisie par l’association Noyb (None of Your Business) concernant le respect du RGPD (Règlement général sur la protection des données) lors du transfert outre-Atlantique de données collectées via l’outil développé par Google, la CNIL vient ainsi, avec cette décision forte, de jeter un froid sur une très grande partie de l’écosystème de la publicité en ligne. Pourquoi ? Parce que les revenus publicitaires des éditeurs sont très souvent basés sur les chiffres d’audience des sites fournis par Google Analytics.

Offensive européenne

Le gendarme français des données personnelles n’est pas le seul à pointer du doigt non seulement l’outil de Google, mais aussi, et surtout le transfert de données vers les Etats-Unis. La CNIL indique en effet être accompagnée des autres gendarmes européens des données personnelles, saisis en tout d’un total de 101 réclamations déposées par Noyb dans les 27 Etats membres de l’UE et trois autres pays européens.

« En l’absence de décision d’adéquation (qui établirait que ce pays offre un niveau de protection des données suffisant au regard du RGPD) concernant les transferts vers les Etats-Unis, le transfert de données ne peut avoir lieu que si des garanties appropriées sont prévues pour ce flux notamment », fait valoir la CNIL.

« Or, ce n’est pas le cas », tranche l’Autorité. Et quand bien même « Google a adopté des mesures supplémentaires pour encadrer les transferts de données dans le cadre de la fonctionnalité Google Analytics, celles-ci ne suffisent pas à exclure la possibilité d’accès des services de renseignements américains à ces données », conclut l’Autorité, pour qui « il existe donc un risque pour les personnes utilisatrices du site français ayant recours à cet outil et dont les données sont exportées ».

Google Analytics pas seul concerné

Résultats des courses : « la CNIL constate que les données des internautes sont ainsi transférées vers les Etats-Unis en violation des articles 44 et suivants du RGPD ». Le gestionnaire du site à l’origine de sa saisine a désormais un mois pour se mettre en conformité avec le RGPD. Un avis qui devrait faire jurisprudence et amener de nombreux sites à revoir leur utilisation de Google Analytics.

Pour que la menace soit encore plus claire, la CNIL précise d’ailleurs que « d’autres procédures de mises en demeure ont été engagées à l’encontre de gestionnaires de sites utilisant Google Analytics ». Pour l’Autorité, il s’agit avant tout de faire respecter la conformité au RGPD du transfert de données de citoyens européens vers les Etats-Unis. Un transfert imposé outre-Atlantique par le Cloud Act, cette loi fédérale adoptée en 2018 permettant aux autorités américaines d’accéder aux données sur les serveurs, quelle que soit leur localisation, à partir du moment où la société visée est américaine ou a des liens économiques avec les Etats-Unis.

Conséquence, depuis l’arrêt Schrems II, du nom du fondateur de l’association Noyb, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a cassé en juillet 2020 l’accord Privacy Shield qui encadrait le transfert de données vers les Etats-Unis depuis 2016.

Si Google Analytics fait figure de mastodonte des outils d’analyse et de mesure d’audience sur la toile, la CNIL recommande une anonymisation des données issues de ces outils « permettant ainsi une exemption de consentement si le responsable de traitement s’assure qu’il n’y a pas de transferts illégaux ». La plateforme de Google n’est donc pas seule sur le banc des accusés, qui comprend « d’autres outils utilisés par des sites et qui donnent lieu à des transferts de données d’internautes européens vers les Etats-Unis ». Autant de services qui pourraient faire l’objet de « mesures correctrices à ce sujet pouvant être adopté prochainement », précise la CNIL.

Source zdnet.fr