Que devient Iridium, le navigateur web privé, en 2022 ?

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Si vous cherchez un navigateur sécurisé basé sur Chromium ou une alternative à Tor, pourquoi ne pas vous tourner vers l’allemand Iridium Browser ? Il est disponible pour Linux, macOS et Windows.

Nous évoquions sa naissance en 2018. Le logiciel de navigation est toujours bien vivant : il est d’ailleurs soutenu par la Free Software Foundation.

C’est quoi Iridium Browser ?

Iridium est un navigateur web sécurisé basé sur Chromium (version open source de Chrome) et configuré pour garantir votre vie privée.

Une option idéale pour ceux qui souhaitent bénéficier de l’écosystème Chrome (dont les extensions) sans la connexion permanente aux serveurs et aux services de Google.

Ce qu’il faut savoir sur Iridium Browser

En ce début d’année 2022, nous avons rassemblé les informations actualisées pour vous présenter le projet et les avantages d’Iridium Browser pour une navigation web plus privée et sécurisée. Les détails pratiques, ainsi que les réponses aux questions les plus posées sur Iridium, se trouvent sur cette page.

Iridium est-il open source ?

Oui, Iridium Browser est libre et open source. L’application d’utilise pas de composants propriétaires. Le code source se trouve ici et sur Github.

Quelle différence avec Tor Browser ?

Le moteur de Tor Browser et celui d’Iridium sont différents :

Tor Browser est basé sur Mozilla Firefox ESR et permet de naviguer anonymement sur le réseau Tor ;
Iridium est basé sur Chromium (projet open source de Chrome), mais ne peut pas accéder au réseau Tor par défaut (instructions ici).

Quel moteur de recherche par défaut ?

Le navigateur utilise toujours par défaut le moteur de recherche Qwant, mais vous permet d’utiliser n’importe quel autre moteur, dont DuckDuckGo, Google, Bing, Ecosia.

Peut-on se connecter à son compte Google ?

Non, cette option n’est pas proposée. L’éditeur explique que cela impliquerait une communication constante avec les serveurs de Google.

Il est possible d’être connecté durant la navigation, mais pas au niveau du navigateur pour, par exemple, synchroniser ses signets, son historique ou ses données personnelles. Dans ce cas, Chrome (disponible sous Linux) s’impose naturellement, mais l’intérêt d’un navigateur web privé disparaît.

Pourquoi inclure Google Safe Browsing ?

Si Iridium Browser propose par défaut l’option Google Safe Browsing, il faut savoir que les requêtes se font sur le serveur allemand de l’éditeur, iridiumbrowser.de, qui conserve un cache des données Google Safe Browsing. Cette option peut d’ailleurs être désactivée.

À qui appartient Iridium Browser ?

Iridium Browser est un projet open source financé par l’entreprise allemande NETitwork GmbH, spécialisée en sécurité informatique.

Quelle est la dernière version d’Iridium ?

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la dernière version du navigateur Iridium est 2021.12.96, basée sur Chromium 96.0.4664.110.

Iridium Browser version 2020.11

Comment mettre à jour Iridium Browser ?

Contrairement à Chrome, Brave et Opera, les mises à jour ne se font pas automatiquement. Il est conseillé de suivre le blog et le fil RSS pour savoir quand les nouvelles versions sont disponibles et stables.

Télécharger Iridium Browser

Le navigateur Iridium est disponible pour :

Windows : il existe une version standard et une version portable, qui prennent toutes deux en charge les versions 32 bits, 64 bits et Windows 11 ;
macOS : Iridium assure la prise en charge de macOS Monterey et des puces ARM d’Apple (M1 et supérieures) ;
Linux : des versions optimisées sont proposées pour openSUSE Tumbleweed, openSUSE Leap 15.2/15.3, Fedora 34/35, Red Hat Enterprise Linux 8 et CentOS 8.

La page de téléchargement se trouve ici.

Où sont les versions iOS et Android ?

Iridium Browser n’est pas développé pour le mobile et les tablettes. Il n’existe pas de version Android et/ou iOS/iPadOS.

Liens utiles

Iridium Browser, site web officiel
Iridium, le navigateur vraiment privé de l’OSBA (février 2018)

Source toolinux.com

La Commission européenne lance un nouveau programme de chasse aux bugs dans cinq logiciels libres

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Des bug bounties allant jusqu’à 5.000 euros sont offerts pour détecter des failles dans des logiciels open source très utilisés par les services publics européens, comme LibreOffice ou Mastodon.

Le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, en juin 2015. Photo: Fred Romero / Wikimedia Commons / CC by

La Commission européenne a annoncé cette semaine lancer un nouveau programme de « bug bounty » pour des logiciels libres. Le programme de primes à la chasse aux bugs, ouvert le 13 janvier sur la plateforme Intigriti, propose des récompenses allant jusqu’à 5.000 euros «pour la recherche de failles de sécurité dans LibreOffice, LEOS, Mastodon, Odoo et CryptPad, des solutions open source utilisées par les services publics dans toute l’Union européenne. Il y a un bonus de 20% pour fournir un correctif de code pour les bogues qu’ils découvrent.»

Un bonus de 20% pour le correctif

Le Bureau du programme Open Source de la Commission européenne (EC OSPO) a au total prévu un budget de 200.000 euros «pour se concentrer à nouveau sur la sécurité des logiciels open source largement utilisés par les services publics».

Un nouvel ensemble de primes de bogues a été lancé le 13 janvier en utilisant la plateforme de primes de bogues Intigriti. Au total, un montant de 200.000 euros a été financé par le Bureau du programme Open Source de la Commission européenne (EC OSPO) pour se concentrer à nouveau sur la sécurité des logiciels open source largement utilisés par les services publics.

«Les chercheurs sont appelés à trouver des failles de sécurité telles que les fuites de données personnelles, l’élévation horizontale/verticale des privilèges [une définition là] et l’injection SQL. La récompense la plus élevée sera de 5.000 euros pour les vulnérabilités exceptionnelles et un bonus de 20% si le correctif est également fourni.»

L’un des critères de sélection des primes était l’utilisation au sein des services publics européens. Outre LibreOffice, Mastodon, Odoo et Cryptpad, qui «remplissaient amplement ce critère et ont donc été retenus», l’OSPO a décidé de sélectionner LEOS, «un éditeur juridique utilisé par la Commission européenne, le Parlement, le Conseil et plusieurs États membres».

70 bugs importants découverts lors du précédent programme

L’échelle des primes proposées est la suivante (voir pour Mastodon par exemple): 250 euros pour un petit bug, 1.000 pour un bug moyen, 2.500 pour une faille importante, 4.000 «critique» et 5.000 si le bug découvert est «exceptionnel».

En 2019, la Commission européenne avait lancé un premier programme de chasse aux bugs pour 15 projets libres, comme Drupal, Keepass, FileZilla et VLC Media Player, avec des primes qui allaient de 25.000 à 90.000 euros.

La Commission a indiqué à la clôture de ce premier programme, mi-2020, avoir versé au total plus de 200.000 euros répartis en 15 primes, pour la découverte de plus de 200 bugs, dont 70 de gravité élevée ou critique. Une vulnérabilité dans l’émulateur de terminal PuTTY était passée inaperçue depuis 20 ans, a souligné l’institution bruxelloise.

Source zdnet.fr