CyberDog : le robot de Xiaomi tourne sur Ubuntu Linux

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Ce charmant petit robot animal s’appelle CyberDog. Dévoilé par Xiaomi fin de l’année dernière, il présente une double caractéristique intéressante : il est open source et tourne sous Linux.

Xiaomi a dévoilé CyberDog, un robot quadrupède, expérimental et open-source. Son but : améliorer l’environnement de développement des robots et favoriser le développement de l’industrie des robots.

CyberDog est équipé de servomoteurs haute performance fabriqués en interne par l’entreprise chinoise (couple maximal de 32 Nm, 220 tr/min et une vitesse de 3,2 m/s), avec une IA intégrée pour le système de détection visuelle et le système d’interaction vocale.

L’environnement de développement est open-source.

Commençons par le prix. Spot, le robot quadrupède développé par Boston Dynamics, est le principal concurrent de CyberDog. Son prix de base est de 70 mille euros environ. À l’inverse, le prix de base du CyberDog est de 1.350 euros.

Canonical est partie intégrante du projet. Ubuntu fournit en effet depuis de nombreuses années une base stable pour plusieurs projets robotiques open-source. Ubuntu est le système d’exploitation de niveau 1 pour ROS, prenant en charge de manière native les distributions ROS 1 et ROS 2. Il prend également en charge la pile logicielle des développeurs de drones, notamment PX4. ROS fait partie de l’infrastructure open source qu’Ubuntu débloque littéralement pour CyberDog.

Pour cette phase d’expérimentation, Xiaomi a mis en circulation 1.000 unités CyberDog.

Source toolinux.com

Plus de 2000 correctifs pour accélérer les builds du noyau Linux

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Depuis la fin 2020, le développeur hongrois Ingo Molnar travaillait sur une arborescence d’en-têtes de fichiers rapides pour le noyau Linux. Il vient de livrer un ensemble massif de correctifs destinés à accélérer la compilation du noyau et à résoudre « l’enfer des dépendances ».

L’arborescence fast-headers est constituée de plus de 25 sous-arborescence internes, couvrant plus 2200 commits qui sont accessibles sur git.kernel.org. (Crédit : lkml.org)

 

Un ensemble de 2 297 correctifs pour le noyau Linux ont été soumis hier, dimanche 2 janvier 2022, par Ingo Molnar, l’un des développeurs de longue date du kernel de l’OS open source. L’information a été relayée dans la foulée par les sites spécialisés, Phoronix et Tuxmachines, notamment. Dans un billet, Ingo Molnar présente cette première version publique de ses nouveaux « en-têtes rapides » (fast-headers) pour le kernel sur lesquels il dit travailler depuis la fin de l’année 2020.

L’objectif est double, expose le développeur. D’une part, cela va permettre d’accélérer les compilations du kernel, à la fois pour les builds « absolues » et pour les builds incrémentales. D’autre part, il s’agit de pouvoir découpler les définitions de type sous-systèmes et API les unes des autres. L’arborescence fast-headers est constituée de plus de 25 sous-arborescence internes, couvrant plus 2200 commits qui sont accessibles sur git.kernel.org. Suivant les configurations, cette arborescence apporte une amélioration de performances située entre plus de 50 et 80% sur la construction de builds absolues sur les architectures supportées. « Il s’agit d’une avancée majeure en termes d’efficacité et de performance de la construction du noyau Linux », pointe Ingo Molnar.

Parvenir à résoudre « l’enfer des dépendances »

« Comme la plupart des développeurs du noyau le savent, il y a environ 10 000 en-têtes .h principaux dans le noyau, dans les hiérarchies include/ et arch/*/include/ », rappelle Ingo Molnar. « Au cours des 30 dernières années, ils se sont développés en un ensemble compliqué et douloureux de dépendances croisées que nous appelons affectueusement ‘l’enfer des dépendances’ ».

Cette série massive de modifications est probablement la plus importante fonctionnalité du noyau par la taille du code, estime le site Phoronix, géré par l’ingénieur Linux Michael Larabel. Ce dernier note que les améliorations sur les temps de build du noyau semblent particulièrement alléchantes. Pour l’instant, les correctifs sont soumis sous la forme de « request for comments ».

Source lemondeinformatique.fr