Neutralité des appareils : la FSFE enfonce le clou à 24h d’un vote par l’UE

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À la veille du vote en plénière du Digital Markets Act par le Parlement européen ce 15 décembre 2021, la FSFE appelle à consolider la neutralité des dispositifs afin de permettre une utilisation équitable et non discriminatoire des logiciels libres dans les dispositifs numériques.

Nous vous en parlions fin novembre. La FSFE milite auprès des instances européennes pour introduire le concept de neutralité des appareils pour « la protection des consommateurs dans des marchés numériques ouverts, équitables et contestables ».

L’Union européenne est sur le point, ce mercredi, d’introduire une révision majeure de la législation sur Internet avec la loi sur les marchés numériques (DMA). Après un vote réussi en commission le 22 novembre, le Parlement européen procédera au vote en plénière le 15 décembre. Et la FSFE veut faire entendre sa voix pour défendre la neutralité des dispositifs en exhortant le Parlement européen à garantir ce principe lors du vote final.

Le principe « Device Neutrality » consiste en 4 points :

Consentement strict de l’utilisateur final sur les applications préinstallées
Suppression du verrouillage par le fournisseur pour autoriser le chargement d’apps dans les systèmes d’exploitation dominants (iOS et Android)
Interopérabilité des services basée sur des normes et standards ouverts
Une portabilité des données inconditionnelle

Une discussion est en cours (en anglais) sur les forums de la FSFE.

Source toolinux.com

Mozilla déploie GPC pour tous les utilisateurs de Firefox

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Les utilisateurs de Firefox peuvent maintenant activer l’option Global Privacy Control, un paramètre qui signale aux éditeurs de site web que l’utilisateur ne souhaite pas vendre ou partager ses données personnelles.

Mozilla a étendu sa mise en œuvre du Global Privacy Control (GPC) à tous les utilisateurs après l’avoir déployé de manière limitée au mois d’octobre.

Cette fonctionnalité – qui indique aux sites web de ne pas vendre ou partager vos données personnelles – n’était disponible que dans Firefox Nightly, le canal de preview. Mais à partir de cette semaine, GPC sera disponible pour tous les utilisateurs de Firefox, qui pourront l’activer s’ils le souhaitent.

Améliorer les fonctions anti-pistage de Firefox

D’après ce que Mozilla a indiqué à ZDNet, GPC complète les fonctions techniques anti-pistage intégrées à Firefox, comme la protection améliorée contre le suivi et la protection totale contre les cookies.

« En envoyant un signal aux sites web visités, leur disant que le visiteur ne veut pas être pisté et que ses données soient vendues, il aide à résoudre le problème du tracking effectué par les sites web par le biais de cookies », explique Mozilla dans un communiqué.

« Nous pensons qu’il peut jouer un rôle essentiel pour rendre un droit de retrait significatif et facile à utiliser pour les consommateurs. GPC a fait son chemin en Californie et au Colorado. Maintenant que nous estimons que les sites web vont commencer à respecter GPC, nous voulons commencer à proposer cette option aux utilisateurs de Firefox. Pourtant, les règles relatives à l’applicabilité du GPC restent ambiguës et laissent la possibilité aux entreprises d’ignorer le signal envoyé par le navigateur au nom des consommateurs. »

En Californie et au Colorado

Jennifer Hodges, responsable de la politique publique américaine de Mozilla, explique que le signal GPC est envoyé par Firefox aux sites web, quel que soit l’état dans lequel se trouve l’utilisateur.

« Cependant, le GPC peut ne pas être applicable dans les juridictions qui n’ont pas de législation sur la protection de la vie privée incluant des dispositions qui permettent au signal GPC d’agir comme un opt-out universel », précise Jennifer Hodges. « Pour quelqu’un qui vit dans un Etat qui n’a pas de loi sur la protection de la vie privée, le GPC peut ne pas être exécuté. La Californie et le Colorado sont les seuls Etats [américains] qui ont des lois ouvrant la porte au respect du signal GPC pour le moment. »

Elle ajoute que l’histoire a montré que sans un mandat légal clair, la plupart des entreprises ne se conformeront pas aux signaux d’exclusion des consommateurs envoyés par les navigateurs. « Ce vide est la même raison pour laquelle le Do Not Track (« DNT ») n’a pas réussi à être adopté. Il a finalement été supprimé par tous les principaux navigateurs parce qu’il créait un faux sentiment de protection du consommateur qui ne pouvait pas être appliqué. »

Source : zdnet.com