Ce qu’il faut savoir sur la distribution Linux Lite 5.6

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Depuis 8 ans, Linux Lite offre un système d’exploitation GNU/Linux à la fois compact, léger et rapide. La version 5.6 vient de sortir le 1er septembre. Voici les nouveautés.

C’est quoi Linux Lite

Linux Lite est un système d’exploitation GNU/Linux léger et basé sur Ubuntu LTS (LTS). Cette distribution propose un environnement de bureau Xfce personnalisé avec une interface minimaliste et simplifiée.

Contrairement à de nombreuses autres distributions GNU/Linux, Linux Lite offre une sélection limitée d’applications (une par domaine). Destinée aux nouveaux utilisateurs, la distribution basée en Nouvelle-Zélande dispose d’outils comme Lite Welcome, Lite Users, Lite Software ou encore Lite Notification.

Linux Lite 5.6 : quoi de neuf

La version 5.6 de Linux Lite OS comprend une série importante de nouveautés, avec pour base Ubuntu 20.04.3 LTS :

La possibilité d’installer Linux Lite directement à partir du module Lite Welcome
Une mise à niveau esthétique : Adapta pour le bureau, Papirus comme thème d’icônes, 7 nouveaux fonds d’écran et Roboto Regular comme caractère par défaut
Lite Tweaks permet de nettoyer le cache et supporte nativement le navigateur Brave
Le passage à Python 3

Télécharger et installer Linux Lite

Il est possible de télécharger Linux Lite OS 5.6 depuis le site officiel et gratuitement, à cette adresse. La version 64 bits livrée le 1er septembre fait 1,4 GB (ISO).

Il est possible de soutenir le projet Linux Lite OS via Patreon.

Source toolinux.com

Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, rejoint la Direction du numérique à l’ÉducationLibris nationale

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Professeur de mathématiques à l’origine de la très active association libriste Framasoft, Alexis Kauffmann devient « chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique » à la Direction du numérique de l’Éducation nationale.

Le professeur de mathématiques Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, lors de l’événément «Nuit du C0de» au Lycée français de Taipei en 2017. Photo: FramaKa / Wikimedia Commons / CC by-sa

C’est la rentrée, pour les élèves comme pour les enseignants (et les parents :-)), et elle a lieu tous azimuts. Cette semaine, Alexis Kauffmann a annoncé son arrivée à la Direction du numérique pour l’éducation comme chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique. La DNE est une branche de l’Education nationale, qui indique sur son site qu’elle «assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif. Elle dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information.»

Une « nouvelle aventure professionnelle »

Un tweet pas passé inaperçu, avec un bon millier de «j’aime» et 150 retweets, et surtout 170 réponses et commentaires. Pas étonnant compte tenu de la personnalité qui annonce cette «nouvelle aventure professionnelle»: professeur de mathématiques, Alexis Kauffmann est un libriste de longue date, fondateur de Framasoft en 2001 (le site de l’enseignant donne lieu en 2004 à une association loi de 1901). Il avait déposé le nom de domaine framasoft.net le 9 novembre 2001, soit 20 ans déjà dans deux mois.

«Espèce d’Amap du numérique», comme elle se définissait avec le sourire en 2019, Framasoft est devenue une des principales associations du Libre en France, avec ces dernières années le développement et la promotion de services alternatifs aux GAFAM – au point d’être parfois dépassée par leur succès (mentionnons aussi parmi les nombreuses actions de l’association sa collection de livres Framabook).

L’Education nationale a souvent suscité la polémique (comme la Défense) pour ses liens privilégiés avec Microsoft et les projets de loi au fil des ans ont à plusieurs reprises été très débattus sur la question du logiciel libre à l’Education nationale (exemple en 2013), et plus largement dans le secteur public.

Une proposition des Etats Généraux du Numérique

Le « mammouth », selon le sobriquet polémique d’un ancien ministre de l’Education nationale recyclé en climato-sceptique spécialiste des infox, serait-il en train d’évoluer? L’an dernier, les Etats Généraux du Numérique (EGN) ont abouti en novembre 2020 à 40 propositions. Parmi lesquelles se trouvait une proposition 38, «Encourager l’utilisation de logiciels et de ressources éducatives libres». Elle indique:

«Il s’agit de construire, avec les opérateurs de l’État, un programme du libre en éducation doté d’indicateurs, pour fournir des solutions, services et ressources portables et pérennes à l’ensemble de la communauté éducative.

La mise en œuvre de cette action vise à exploiter le pouvoir d’innovation et de collaboration du libre en éducation.»

Dans la présentation du contexte de cette proposition, il est précisé:

«Depuis plusieurs années le ministère de l’éducation nationale, ses opérateurs, les académies travaillent à la production de services et de ressources basées sur des logiciels libres et le libre en éducation. À ce jour:

–  Plus de 95% des serveurs des hébergements nationaux sont sous Linux Redhat;

–  M@gistère, la plateforme nationale de formation continue des enseignants, utilise le logiciel libre Moodle;

–  L’ENT de l’académie de Rennes, «Toutatice», ainsi que l’application nationale d’espace collaboratif «Tribu»
utilisent une base similaire;

–  apps.education.fr (ensemble de logiciels libres pour le domaine de l’éducation) a permis de sortir à grande échelle, lors du premier confinement, un ensemble de fonctionnalités (drive, visioconférence, bureautique collaborative, partage vidéo, etc.) s’appuyant sur des logiciels libres existants.»

Alexis Kauffmann avait à l’époque (il enseignait alors au lycée français de Florence en Italie) fait une offre de services via Twitter, «pour une mission d’un an visant à amorcer, fédérer et structurer une communauté autour de la proposition 38 « Encourager l’utilisation de logiciels et de ressources éducatives libres »».

Peut-être a-t-elle contribué à ce recrutement, salué par maints libristes… qui mettent ainsi «gentiment la pression» sur l’intéressé, a-t-il noté dans un second tweet. Le fondateur de Framasoft (dont il a été salarié de 2012 à 2014, rappelle l’article de Wikipédia qui lui est consacré) y souligne que sa nomination est «un jalon de plus pour le libre éducatif, et [il] remercie celles et ceux qui ont oeuvré à cela, parfois depuis des années, voire des décennies». Vingt ans après les premiers pas de son site personnel qui allait déboucher sur une des structures les plus actives du Libre au niveau national, il est vrai que l’époque semble marquer quelques avancées.

Circulaire Castex, rapport Latombe… et des actes?

La circulaire Castex du 27 avril 2021 mentionne notamment: «Cette ambition renouvelée implique, en outre, un renforcement de l’ouverture des codes sources et des algorithmes publics, ainsi que de l’usage du logiciel libre et ouvert.»

Ira-t-on enfin au-delà des déclarations d’intention (9 ans déjà depuis la circulaire Ayrault)? La mission d’information «Bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne» de l’Assemblée nationale, dirigée par le député Philippe Latombe (MoDem), a rendu son rapport le 12 juillet. Elle prône dans sa proposition n° 52: «Imposer au sein de l’administration le recours systématique au logiciel libre, en faisant de l’utilisation de solutions propriétaires une exception.»

Comme le montrent les nombreuses réactions à l’annonce de la nomination d’Alexis Kauffmann à la Direction du numérique pour l’éducation, les espoirs sont aussi grands que… les inquiétudes compte tenu d’un long passé d’immobilisme au profit des GAFAM. Alors, on croise les doigts en espérant que ce recrutement augure de vraies avancées. La devise de Framasoft, rappelons-le, est «La route est longue, mais la voie est libre».

Source zdnet.fr