Aux racines de Wikipédia, la culture du logiciel libre

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Lorsque est née en 2001 l’encyclopédie libre et collaborative, elle s’est appuyée sur le mode de fonctionnement et le droit des logiciels libres.

Vingt ans après sa naissance, Wikipédia est si bien installé dans le paysage Internet (9e site le plus visité en France en février 2021, avec 31 millions de visiteurs uniques par mois, 4,6 millions en moyenne par jour, selon Mediamétrie) tout en restant assez méconnu quant à son fonctionnement, que ses origines sont également mal ou pas situées par beaucoup de ses utilisateurs. Dans son livre «Wikipédia. Dans les coulisses de la plus grande encyclopédie du monde» (éditions First), déjà abordé dans ZDNet, Rémi Mathis, historien et conservateur à la Bibliothèque nationale de France, expose dans quel terreau a surgi ce projet singulier.

« La notion de communauté, extrêmement forte dans l’informatique »

Il explique que «si les modes de fonctionnement du monde de l’édition ont peu évolué, d’autres méthodes ont été développées parallèlement – dans des domaines n’ayant a priori rien à voir avec les encyclopédies. (…) Les informaticiens, et les scientifiques en général, s’embarrassent bien peu de la notion d’auteur, au sens traditionnel du terme: un article coécrit à cinq, dix, vingt auteurs est fréquent dans les sciences dures ou médicales.»

«La notion de communauté est donc extrêmement forte dans le domaine de l’informatique, et l’habitude est bien ancrée de travailler en pools d’informaticiens ne se connaissant souvent même pas – une habitude qui va être réutilisée par Wikipédia.»

Rémi Mathis souligne la «forte tradition du travail bénévole uniquement motivé par la volonté de s’amuser ou de porter aux dernières extrémités le travail des autres», et «l’éthique officieuse de l’excellence et de la bidouille» qui s’est formé chez les informaticiens. «C’est dans ce milieu que sont créées certaines des entreprises les plus innovantes, et que se développe également le logiciel libre.»

L’auteur souligne le problème juridique de la modification du code d’un logiciel pour que toute une communauté puisse y participer. «C’est pour pallier cette difficulté qu’ont été créées les licences libres. L’idée est de faire signer un contrat aux auteurs : en modifiant le code tels qu’ils l’ont trouvé, ils s’engagent à accepter que leur propre travail soit à son tour modifié.» Le livre rappelle le lancement par Richard Stallman de GNU, dont «tout le code est partagé et réutilisable par n’importe qui. Pour protéger cette idée et cette manière de faire, Stallman fonde la Free Software Foundation en 1985. ces pratiques sont à la base des logiciels libres, qui ont, en quelques années, connu un développement impressionnant.»

Sous licence GFDL, puis Creative Commons

Et c’est sur cette base juridique que va naître et grandir Wikipédia: «Les questions de droit d’auteur étaient une contrainte forte à la rédaction d’un travail collectif destiné à être diffusé à grande échelle sur Internet. Placer une encyclopédie sous licence libre comme l’est Wikipédia, dans la lignée des logiciels, c’est permettre à de très nombreuses personnes de collaborer au même texte sans se connaître, tout en respectant le droit d’auteur.»

Rémi Mathis précise dans son livre que dans Wikipédia, «à l’origine, la licence utilisée (GFDL) était celle des textes qui accompagnaient les logiciels libres. Depuis 2009 [voir cette annonce suivie d’un de ces longs débats qui font, ou pas, le charme des coulisses wikipédiennes), c’est la licence Creative Commons CC-By-SA – très utilisée sur Internet. Elle permet toute réutilisation sans autre condition que celle de citer les auteurs, mais impose, après modification, de continuer à utiliser cette licence (il n’est pas possible de privatiser le résultat d’une utilisation ou modification du texte: c’est ce qu’on appelle une licence virale). Toutes les contributions sont placées sous cette licence, c’est-à-dire que, en publiant leur contribution, les auteurs acceptent que leur texte puisse être modifié, adapté (traduction…), utilisé et diffusé sans nouvelle autorisation.»

Source zdnet.fr

Mozilla ajoute de nouvelles fonctionnalités à son offre de VPN

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L’éditeur de Firefox, Mozilla, vient d’ajouter de nouvelles fonctionnalités pour son VPN, qui pourrait bientôt être disponible en France.

Mozilla, l’éditeur du navigateur Firefox, vient de lancer deux nouvelles fonctionnalités pour enrichir son offre de réseau privé virtuel (VPN).

Lancée l’année dernière au tarif mensuel de 5 dollars, cette offre n’est pour l’heure disponible qu’aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Nouvelle-Zélande, à Singapour et en Malaisie. Cela pourrait toutefois rapidement évoluer, la direction de Mozilla étant actuellement en train de plancher sur un lancement dans d’autres pays au printemps 2021, sans toutefois préciser si la France serait concernée.

Au rayon des nouveautés, le VPN de Mozilla prévient désormais les utilisateurs lorsqu’ils ont rejoint un réseau qui ne nécessite pas de mot de passe ou qui utilise un chiffrement faible. La notification sur Windows, Linux, Mac, Android et iOS indique aux utilisateurs qu’ils se trouvent sur un réseau mal sécurisé, ce qui peut s’avérer utile alors que les restrictions sanitaires s’assouplissent et que les individus recommencent de plus en plus à voyager.

Accès au réseau local

Sur le front domestique, Mozilla ajoute l’accès au réseau local, pour permettre aux appareils de communiquer entre eux alors que le VPN est toujours actif. Les utilisateurs doivent cocher une case dans les paramètres réseau lorsqu’ils sont connectés à un réseau domestique.

« De temps en temps, vous pouvez avoir besoin d’imprimer des formulaires pour une prochaine visite chez le médecin ou les feuilles de travail de vos enfants pour les occuper », note Mozilla. « Maintenant, nous avons ajouté l’accès au réseau local, afin que vos appareils puissent communiquer entre eux sans avoir à désactiver votre VPN. Assurez-vous simplement que la case est cochée dans les paramètres réseau lorsque vous êtes sur votre réseau domestique. Cette fonctionnalité est disponible sur les plateformes Windows, Linux, Mac et Android », fait savoir l’éditeur de Firefox.

Sur un marché des VPN très encombré, Mozilla espère se démarquer en proposant une navigation rapide. La direction de Mozilla expliquait récemment que son VPN est basé sur les 4 000 lignes de code du protocole WireGuard, qui, selon elle, ne représente qu’une fraction de la taille des protocoles existants utilisés par les autres fournisseurs de services VPN.

Source : zdnet.com