April Camp les 8 et 9 mai 2021 à distance

Featured

Le prochain « April Camp » aura lieu samedi 8 et dimanche 9 mai 2021 en distanciel. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

L’April Camp aura lieu en ligne principalement avec divers outils en fonction des besoins : audio-conférence, visio-conférence, messagerie instantannée, bloc-notes collaboratifs…

L’idée d’un « April Camp » est de se réunir pendant deux jours entre membres et soutiens de l’April pour faire avancer des projets en cours, lancer de nouveaux projets. Les projets peuvent être de nature technique, des outils de communication, etc. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

N’hésitez pas à vous inscrire sur le bloc-notes dédié (pour faciliter notamment l’organisation), à proposer des thèmes de travail, à juste passer nous voir. Vous y trouverez également toutes les informations utiles pour y participer.

Source april.org

Circulaire données et codes sources : un premier pas dans la bonne direction qui doit être confirmé

Featured

Le Premier ministre a signé une circulaire posant les bases d’une « politique publique de la donnée, des algorithmes et des codes sources ». Si elle ne promet pas de rupture importante dans les pratiques, elle formule toutefois certaines propositions intéressantes dont la création d’une mission interministérielle du logiciel libre. Un premier pas dans la bonne direction qui devra être confirmé et détaillé.

La circulaire 1, signée le 27 avril 2021 par le Premier ministre Jean Castex, a pour objet la politique publique « de la donnée, des algorithmes et des codes sources » au sein de l’ensemble des administrations de l’État, centrales et déconcentrées. Charge aux différents ministres, ministres délégués, secrétaires d’État et préfets de région de la mettre en œuvre. Elle s’appuie notamment sur le rapport « Pour une politique publique de la donnée » remis en décembre 2020 par le député Éric Bothorel2.

La circulaire précise que l’ambition de cette politique publique implique « un renforcement de l’ouverture des codes sources et des algorithme publics, ainsi que de l’usage de logiciel libre et ouvert ». Une déclaration avec laquelle il est difficile d’être en désaccord… mais qui était déjà l’ambition d’une circulaire de 2012 du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur « le bon usage du logiciel libre dans les administrations »3. Depuis il ne semble guère y avoir eu de rupture en termes de pratiques dans les directions des systèmes d’information des administrations, du moins pas de manière systémique, pas plus qu’à la suite de la loi pour une République numérique de 20164. L’April rappelle donc la nécessité d’un principe politique et normatif fort : la priorité au logiciel libre. Une priorité qui doit guider l’action des administrations et servir de pilier à une stratégie globale sur l’utilisation, la publication et la contribution aux logiciels libres.

La circulaire ne s’arrête toutefois pas au simple affichage de cette ambition de renforcement de l’usage du logiciel libre ; elle reprend une des principales propositions du rapport Bothorel sur le logiciel libre : « la création d’une mission dédiée à l’animation et la promotion interministérielles en matière de logiciel libre et de communs numériques ». Peu de précisions sur le périmètre de son action – si ce n’est qu’elle s’exercera au sein de la DINUM (Direction interministérielle du numérique) – ou sur les objectifs qui seront les siens, et aucune mention des moyens alloués à cette mission. Si c’est évidemment un signe encourageant que le Premier ministre reprenne à son compte la proposition du rapport Bothorel, que l’April avait elle-même portée lors de la consultation publique proposée dans le cadre de la mission du député5, une telle mission ne pourra produire d’effets utiles sans moyens dédiés, particulièrement des moyens humains. Le rapport parlementaire recommandait d’ailleurs que la mission « pourrait être constituée par exemple d’un responsable et de deux à trois chargés de mission (3 à 4 ETP) » (ETP = équivalent temps-plein). L’officialisation de la création de cette mission est donc de bon augure, mais il faudra être particulièrement vigilant quant aux moyens réellement accordés et veiller à ce qu’il ne s’agisse pas d’une simple nouvelle compétence attribuée par décret à la DINUM à moyen constant, sinon l’ambition affichée restera lettre morte.

L’April voit également comme un signe encourageant l’annonce de la mise en place d’un site code.gouv.fr, mis en œuvre par la mission précitée. À condition bien sûr, comme l’appelait l’April lors des travaux de la mission Bothorel, qu’il s’agisse d’une véritable forge logicielle publique, accueillant les codes sources produits par les administrations et librement accessible, et non pas d’un simple portail listant les liens vers des codes hébergés sur des forges extérieures.

« L’année 2021 doit poser les fondements d’une politique ambitieuse de la donnée, des algorithmes et des codes sources » annonce la circulaire. La ministre de la transformation et de la fonction publique – en charge du « développement et l’amélioration des usages et services numériques ainsi que la politique d’ouverture et de circulation des données » – doit remettre au Premier ministre une stratégie interministérielle pour la filière numérique d’ici le 15 mai 2021. Les autres ministres devront élaborer d’ici le 15 juillet une feuille de route pour détailler la stratégie de leurs propres ministères, qui sera publiée d’ici le 15 septembre 2021. Feuilles de route qui devront « intégrer systématiquement des objectifs relatifs au pilotage, à l’ouverture, à la circulation et au partage des données, des algorithmes et des codes sources ». Il sera, à ce titre, particulièrement intéressant de voir comment le ministère des Armées ou de l’Éducation nationale, pour ne citer qu’eux, parviendront à concilier ces objectifs avec leur dépendance historique très forte à certains éditeurs de logiciels privateurs, Microsoft en tête. Nous attendons d’ailleurs toujours la publication d’une étude sur la mise en place du poste de travail entièrement libre qui serait menée au sein du ministère des Armées.

À ce titre, l’April rappelle qu’il existe déjà de très bonnes initiatives au sein même de l’administration qui peinent visiblement à être amplifiées. Ainsi, mentionnons à titre d’exemple le Socle Interministériel des Logiciels Libres (SILL6) ou la politique de contribution au logiciel libre de l’État7… mise en place par des agents de la DINUM.

Hasard de l’actualité, nous apprenons dans le même temps que la Commission d’accès aux documents administratifs rejette la demande d’accès8 du collectif SantéNathon aux codes sources du Health Data Hub, la plateforme invoquant l’exception « sécurité des systèmes d’information des administrations », pour la communicabilité des documents administratifs (dont les codes sources). Exception que l’April avait fermement combattue lorsqu’elle a été votée dans la loi pour une République numérique en la qualifiant de contresens technique et en rappelant notamment que l’existence d’une faille de sécurité, et son utilisation à des fins malveillantes, est indifférente au fait que le code soit ouvert ou opaque. Une exception qui traduit ainsi surtout une méfiance vis-à-vis du public. Comme l’a très bien résumé le député Éric Bothorel dans son rapport : « en réalité, les acteurs faisant valoir la sécurité des systèmes d’information semblent méconnaître la possibilité de renforcer leur résilience offerte par la démarche d’ouverture des codes sources ». Démonstration dans les faits de l’important frein que représente cette exception à l’ouverture des codes sources, donc à la politique publique décrite dans la circulaire.

Concernant l’ouverture des données et codes sources dans les territoires, le Premier ministre souhaite la nomination d’une personne référente « données, algorithmes et codes sources » auprès de chaque préfet de région, ce qui serait une bonne chose, ainsi qu’une animation de la coopération entre l’État et les collectivités, via notamment l’Agence nationale de la cohésion des territoires.

La circulaire donne des signes encourageants, certes, mais l’inertie actuelle au sein de l’État où l’opacité et les fonctionnements en silos semblent toujours être la règle nous incite à la réserve tant que des décisions concrètes ne seront pas prises. Un premier pas dans la bonne direction qui doit donc être confirmé.

Source april.org

Noyau 5.12 de Linux : le résumé des nouveautés

Featured

Après la sortie de la version 5.10 LTS en décembre et du noyau 5.11 en février, place au kernel 5.12. Il a été officialisé ce dimanche 25 avril.

Linus Torvalds a confirmé ce 25 avril la sortie de la version 5.12 du noyau Linux (kernel) :

« Merci à ceux qui ont rendu la dernière semaine très calme : cela m’a rendu beaucoup plus heureux à l’idée de sortir cette version 5.12 finale. »

Les différentes distributions Linux vont donc pouvoir s’y adapter dès maintenant.

Quoi de neuf dans Linux 5.12 ?

Les points forts du nouveau noyau Linux 5.12 sont les suivants :

Meilleur support de l’USB 4
Prise en charge des manettes DualSense de la PlayStation 5
Support Intel eASIC N5X
Support Qualcomm Snapdragon 888 5G
Support amélioré pour Microsoft Surface
Support de la plateforme Lenovo IdeaPad
Support de cryptage eMMC inline
AMDGPU est compatible avec Freesync HDMI
Meilleur support client NFS
Support Dynamic Thermal Power Management

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel.

Source toolinux.com

GNOME : ce qu’il faut savoir pour participer à GUADEC 2021

Featured

La conférence annuelle des développeurs et utilisateurs de GNOME aura bien lieu du 21 au 25 juillet prochains. Les organisateurs jouent la carte de la prudence : l’événement aura lieu en ligne.

La GNOME Foundation confirme la tenue de GUADEC 2021 du 21 au 25 juillet 2021. Mexico aurait dû être la destination des participants, mais la situation sanitaire exige des mesures de prudence : les échanges se feront en ligne en visioconférence.

On y parlera du successeur de GNOME 40, à savoir la version 41 prévue pour l’automne prochain.

Le programme

Les 2 premières journées (21 et 22 juillet) seront dédiées aux conférences et aux « talks » (interventions). Les 23 et 24 juillet seront eux consacrés aux ateliers, BoFs et autres réjouissances.

Le programme complet de GUADEC 2021 se trouve sur cette page.

Les « keynote speakers » de l’édition 2021 seront :

Hong Phuc Dang, FOSSASIA
Shauna Gordon-McKeon, Galaxy Rise Consulting et Tech Inquiry

La liste complète des orateurs est également publiée.

Comment s’inscrire

Il est possible de s’inscrire gratuitement en ligne sur le site officiel via ce lien.

Source toolinux.com

La mise à jour 4.18 de la distribution Linux Tails est sortie

Featured

Le système d’exploitation popularisé par Edward Snowden poursuit son évolution avec la sortie d’une version de maintenance fin mars. Voici ce qu’il faut savoir sur Tails 4.18.

Après avoir publié sa feuille de route pour 2021, le projet Tails diffuse la 4e version de l’année, Tails 4.18.

C’est quoi, Tails ?

Tails (The Amnesic Incognito Live System) est une distribution Linux sécuritaire basée sur Debian. Elle entend préserver l’anonymat de ses utilisateurs en ne laissant aucune trace numérique sur la machine. Toutes les connexions réseau transitent via Tor ou sont bloquées.

L’OS peut être lancé via une clé USB depuis la plupart des ordinateurs (fabriqués durant la dernière décennie, Mac compris).

Comment ça marche ?

Pour utiliser Tails, vous éteignez l’ordinateur et le démarrez depuis votre clé USB Tails, à la place de Windows, macOS ou même… Linux. Quand Tails démarre, vous êtes face à une page blanche : tout ce que vous faites disparaît automatiquement lorsque vous éteignez Tails. Vous pouvez toutefois enregistrer des fichiers et certaines configurations dans un stockage persistant, mais il sera chiffré sur la clef USB

Quels logiciels dans Tails ?

Plusieurs logiciels sont inclus dans la distribution Tails :

Tor avec uBlock (navigateur sécurisé basé sur Firefox avec bloqueur de publicité)
Thunderbird (courriel chiffré)
KeePassXC (mots de passe forts)
LibreOffice
OnionShare (partage de fichier via Tor)

Tails 4.18 : les nouveautés

La version 4.18 de Tails apporte plusieurs nouveautés :

Suppression de la fonction de synchronisation de l’horloge système ;
Suppression de Poedit au profit de Weblate ;
des dépôts Debian plus fiables ;
Mise à jour du Navigateur Tor vers la version 10.0.16 ;
Mise à jour de Thunderbird vers la version 78.9.0-1 ;
Améliorations diverses des pilotes Linux et Intel, notamment pour les interfaces Wi-Fi et les cartes graphiques.

La liste des changements est disponible à cette adresse.

Quelle sera la prochaine version de Tails ?

La prochaine mise à jour sera Tails 4.19 et sortira le 1er juin 2021.

Comment installer Tails sur mon ordinateur ?

Trois options s’offrent à vous pour installer Tails : clé USB, DVD ou machine virtuelle.

Vous pouvez installer Tails en moins de 30 minutes en suivant les instructions sur cette page. Vous avez besoin pour cela d’une clé USB (8 Go min.) et allez rapatrier 1,2 GB de données depuis votre ordinateur (Linux, Windows, macOS).

Vous pouvez également graver Tails sur un support DVD ou utiliser Tails dans une machine virtuelle.

Où trouver de la documentation sur Tails ?

Une abondante documentation est disponible sur le site officiel, dont une grande partie est proposée en français.

Source toolinux.com

GIMP 2.10.24: version cartographe

Featured

GIMP 2.10.24 est principalement une version corrective qui une fois encore améliore beaucoup le support des formats de fichier.
Nouveautés notables :

magnétisation hors-canevas ;

Métadonnées GeoTIFF (informations de géoréférencement utilisées par les cartographes, ajoutées dans les fichiers TIFF) ;

Beaucoup d’améliorations dans l’éditeur et afficheur de métadonnées ;

Beaucoup de formats de fichiers mieux gérés : HEIF, PSP, TIFF, JPEG, PNG, PDF, DDS, BMP, PSD ;

Une nouvelle opération la « Negative Darkroom » pour simuler l’agrandisseur depuis des scans de films négatifs ;

L’importation d’image Raw peut se faire via darktable 3.6 et plus ;

Nouvelle traduction en kabyle.

C’est le changement le plus intéressant, bien qu’il y en ait d’autres dans le code central. Depuis GIMP 2.10.14, nous pouvons afficher l’espace hors canevas. Désormais, beaucoup de choses peuvent être effectuées hors du canevas, même si tout n’est pas encore possible. Ce changement est dans la continuité de ce travail initial, vous permettant de magnétiser plusieurs outils sur les guides, grilles et vecteurs en dehors du canevas.

Gestion des métadonnées

Beaucoup de travail a été fait sur les métadonnées, surtout pour en améliorer la prise en charge et corriger plein de bugs.
L’éditeur et visualiseur de métadonnées a reçu beaucoup d’attention pour le rendre plus fiable, notamment sur des cas particuliers (comme la duplication de balises), mais aussi sur la correspondance entre balises similaires IPTC et XMP, sur une meilleure gestion de l’encodage, etc.
Les données GPS sont gérées avec plus de précision, des bulles d’aide et un meilleur formatage.
Beaucoup reste à faire pour améliorer les métadonnées bien que nous soyons en bonne voie. C’est une partie peu visible du développement, mais chronophage et donc ingrate, tout en étant indispensable pour ceux qui utilisent les métadonnées. On tient donc à remercier Jacob Boerema qui travaille inlassablement là-dessus depuis des mois.

Formats de fichiers

GeoTIFF

Une histoire qui commence avec une conférence d’Adam Cox de l’Université de l’État de Louisiane sur l’utilisation de GIMP pour améliorer les cartes historiques — malgré la perte des métadonnées GeoTIFF qui rendait le processus un peu pénible. La conférence a déclenché un rapport de bug puis un patch de Ruthra Kumar (un contributeur occasionnel) et une relecture du code par l’équipe. Le tout en deux mois !
Maintenant GIMP importe puis exporte en retour les balises GeoTIFF. Attention, aucune logique sémantique n’est implémentée, GIMP ne met pas de sens dans ces métadonnées : les métadonnées importées sont recopiées en sortie sans être corrigées par GIMP. Faites particulièrement attention si elles contiennent des références géographiques, parce que des transformations (géométrie ou résolution de l’image par exemple) pourraient les rendre obsolètes. C’est à vous de savoir ce que les données référencent et comment conserver leur signification.
Dans la boite de dialogue, l’option d’export sera disponible seulement s’il y avait des métadonnées GeoTIFF à l’importation :
Cette jolie petite histoire montre une fois de plus le pouvoir du Logiciel Libre, qui est avant tout un logiciel fait par vous-même. Tout contributeur fait partie de l’équipe GIMP !
NB : les plus attentifs auront noté que cette fonction était disponible dans la version de développement 2.99.4. On l’a décrite pour la 2.10.24 parce que c’est la première version stable avec le support de GeoTIFF.

Améliorations sur plusieurs formats d’image

Comme dans notre version stable précédente, on a poursuivi le travail sur les greffons de format de fichiers.

TIFF s’améliore dans la gestion du multi-page, et dans plein de cas particuliers comme les images TIFF 2 ou 4 bits ou l’ouverture de fichiers non conformes, etc.

HEIF fait un export sans pertes visibles en utilisant libheif 1.10 ou plus récente. On détecte séparément à l’exécution le support d’HEIC et AVIF, ce qui permet de compiler le greffon avec seulement l’un des codages.

PNG ignore maintenant un offset de calque à 0, métadonnée que certains logiciels enregistrent systématiquement, supprimant ainsi des dialogues inutiles.

JPEG avertit plus clairement quand l’enregistrement de certaines métadonnées échoue.

BMP charge maintenant les images avec une grande profondeur de couleur, notamment celles à 24 bits par pixel ; de plus, GIMP arrive à récupérer certains fichiers BMP non conformes ayant une valeur de compression invalide stockée dans l’en-tête.

PDF propose en option d’inverser l’ordre des couches à l’import (c’était déjà le cas dans l’export) et permet l’importation des images avec une résolution décimale (DPI).

DDS (DirectDraw Surface) a reçu plusieurs corrections pour la compression BC5. De plus, GIMP peut maintenant détecter des images qu’il a précédemment mal exportées et les corriger lors du chargement.

Raw est toujours délégué à des dématriceurs évolués tels que darktable ou RawTherapee. L’API du premier est en chantier, et bien que darktable 3.6 ne soit pas encore sorti, GIMP est déjà compatible avec cette version. C’est pourquoi GIMP 2.10.24 fonctionnera avec le futur darktable.

Nouvelle traduction

Une langue de plus est disponible dans GIMP : le kabyle. C’est un début de traduction puisque seulement 18% de la branche stable est traduite (et 32% de la branche de développement !), mais on peut déjà remercier les nouveaux traducteurs, pour fournir GIMP à encore plus de gens. Ça rend GIMP disponible dans 82 langues en plus de l’anglais ! Les traducteurs sont aussi des contributeurs dont le formidable travail n’obtient ni la visibilité ni les remerciements qu’ils méritent. Alors merci à eux !

GEGL et babl

Comme d’habitude, des nouvelles versions de babl (0.18.6) et GEGL (0.4.30) accompagnent cette sortie.

Les changements en bref

Notre moteur d’encodage de pixels et de conversion d’espace de couleurs, babl 0.1.86, permet maintenant la création d’espaces babl (représentation d’un espace de couleur dans babl) depuis les classes d’entrées de profils ICC et il améliore le multi-threads.
De son côté, GEGL 0.4.30 améliore ses tests et les opérations suivantes : jpg-load, png-load, tiff-load, rgbe-load, color-reduction, fattal02 et paint-select. Cette dernière opération a été introduite pour le nouvel outil Paint Select dont on aura l’occasion de reparler à la prochaine version de développement.

Chambre noire pour négatifs

En plus des améliorations, une nouvelle opération très intéressante est apparue dans GEGL grâce à Jonny Robbie : negative-darkroom.
C’est un outil pour les photographes qui utilisent une technique hybride de développement photo : après avoir scanné un film négatif, cette opération crée une image positive (inversée du scan) en simulant le développement via un agrandisseur en chambre noire avec différents paramètres d’exposition et plusieurs papiers photo.

Comme GIMP détecte toutes les opérations GEGL, elles sont automatiquement disponibles dans le menu générique des outils GEGL. Vous trouverez celle-ci dans le menu Outils > Opérations GEGL… en choisissant « Chambre noire négative (negative-darkroom) » dans la liste.
Aucune boite de dialogue spécifique n’a été créée pour l’instant, il faudra attendre une future version de GIMP pour améliorer l’utilisation de l’outil.

Version minimum de babl dans GEGL et GIMP

La version minimum de babl pour GEGL a été rétrogradée à la 0.1.78 (comme déjà le cas dans GIMP) parce que les nouvelles versions ont besoin d’un meson plus récent pour être compilées, lequel n’est pas disponible dans plusieurs distributions. Pour que tout le monde bénéficie des nouvelles versions de GEGL et GIMP nous avons choisi de ne pas incrémenter la version minimum, mais nous insistons pour que les empaqueteurs utilisent la dernière version de babl si possible. Il y a plein de corrections et d’améliorations dans les versions récentes.

Télécharger GIMP 2.10.24

Comme d’habitude, GIMP 2.10.24 est disponible sur le site officiel de GIMP (gimp.org):

Le flatpak Linux est déjà publié, ceux l’ayant précédemment installé devraient donc se voir proposer une mise à jour par leur gestionnaire de logiciels (ou depuis la console: flatpak update org.gimp.GIMP). NB : GIMP en format flatpak n’est disponible que pour x86_64 et AArch64 (versions 64 bits des architectures x86 et ARM). i386 (x86 32 bits) a été sorti de l’environnement d’exécution Freedesktop il y a quelque temps déjà. C’est maintenant ARM (32 bits) qui est abandonné (bien que des matériels ARM 32 bits sortent encore, ou que des machines ARM 64 bits soient fréquemment livrées avec un OS 32 bits). Nous avons essayé de prolonger ces versions 32 bits le plus longtemps possible, mais le dernier runtime disponible étant en fin de vie, leur abandon était le seul choix raisonable. Par conséquent, la dernière version du flatpak i386 est 2.10.14, et celle du flatpak ARM est 2.10.22 (Elles ont été respectivement téléchargées quelques milliers de fois et un peu plus de 400 fois).

L’installeur Windows est disponible dès maintenant. La plupart des miroirs le proposent, mais pas encore tous. Si le téléchargement échoue, re-cliquez sur le bouton Télécharger.

Le paquet DMG pour macOS sera publié d’ici quelques jours, dès que son mainteneur aura trouvé le temps nécessaire.

À suivre…

Le développement continue de manière intensive et on voit bien le basculement vers GIMP 3 à mesure que les versions 2.10.x deviennent plus robustes et contiennent moins de nouveautés (même si on continue à rétroporter des nouveautés quand ça peut être fait sans trop de travail).
On vous donnera plus de détail sur cet aspect du développement à la sortie de la prochaine version de développement 2.99.6.

Enfin, n’oubliez que vous pouvez faire un don au projet GIMP ou financer directement certains développeurs, c’est un moyen d’aider en retour et d’accélérer le développement de GIMP.

En particulier nous rappelons que vous pouvez financer directement le mainteneur de GEGL sur Patreon ainsi que le projet de film libre « ZeMarmot » sur Patreon, Tipeee ou Liberapay, projet grâce auquel je développe GIMP depuis maintenant plusieurs années, et par lequel je suis même devenu depuis un an le plus gros contributeur.

Source linuxfr.org

Firefox 88 débarque, quoi de neuf ?

Featured

Une nouvelle version du navigateur Firefox débarque, Firefox 88. Considérée comme majeure cette édition est disponible sous différents environnements dont Windows, Linux et macOS.

Après Chrome 90 puis Edge 90, c’est au tour de Mozilla d’annoncer une nouvelle version de son navigateur, Firefox 88. L’application propose plusieurs améliorations. Nous retrouvons par exemple la prise en charge du JavaScript dans les formulaires PDF. Sous Linux le navigateur supporte le « pincement » pour la fonction Zoom si un pavé tactile est disponible.

L’un des plus importants focus concerne cependant la sécurité. Une nouvelle protection contre les fuites d’informations fait son apparition. Elle limite les risques de partage d’informations entre site au travers d’un même onglet.

Firefox 88, focus sur la sécurité

Firefox isole ces données. A ce sujet Mozilla explique

“Le window.name, disponible sur n’importe quel site Web que vous visitez, est un « seau » pour stocker toutes les données que le site web peut choisir d’y placer. Historiquement, les données stockées dans le seau « window.name » sont exemptées d’une politique de même origine appliquée par les navigateurs qui interdit certaines formes de partage de données entre les sites Web. Malheureusement, cela signifie que les données stockées dans la propriété window.name ont été autorisées par tous les principaux navigateurs à persister à travers des visites de pages dans le même onglet, permettant aux différents sites Web que vous visitez de partager des données vous concernant.”

Firefox 88 applique une nouvelle politique à ce sujet. Mozilla souhaite ainsi mieux protéger la vie privée et le partage de données. Le navigateur efface désormais automatiquement les données de window.name d’un site Web lorsque vous passez à une autre page.

Firefox 88 est disponible en téléchargement direct ou via son module de mise à jour. Il faut se rendre à cette adresse

Aides > A propos de Firefox

Mozilla ajoute cependant

“Si un utilisateur navigue vers un site Web précédent, Firefox restaure désormais la propriété window.name à sa valeur précédente pour ce site Web. Ensemble, ces deux règles, effacement et restauration des données window.name, limitent la fuite de ces données à l’image de la protection « cookies » de Firefox. Elle confine les cookies d’un site Web où ils ont été créés. Cet « enfermement » est essentiel pour empêcher les sites malveillants d’abuser de window.name afin de recueillir les données personnelles des utilisateurs.”

Cette nouvelle fonctionnalité est activée par défaut pour tous les utilisateurs de Firefox 88.

Source  ginjfo.com

WordPress propose de bloquer le nouvel outil de suivi publicitaire de Google

Featured

WordPress se joint aux détracteurs du nouvel outil de suivi publicitaire de Google, et propose de le bloquer sur ses sites en le traitant comme un problème de sécurité.

Le tollé contre le nouvel outil publicitaire de Google, nommé « FLoC » (Federated Learning of Cohorts), se poursuit avec WordPress, qui propose de bloquer par défaut l’alternative controversée aux cookies tiers.

WordPress aurait pour ambition d’utiliser le poids de son système de blogs pour contrebalancer l’outil FLoC. « WordPress alimente environ 41 % du web – et cette communauté peut aider à combattre le racisme, le sexisme, les discriminations anti-LGBTQ+ ainsi qu’à l’encontre des personnes atteintes de maladies mentales avec quatre lignes de code », peut-on lire.

Si des utilisateurs souhaitent utiliser l’outil FLoC, WordPress précise qu’il leur sera possible de l’activer eux-mêmes, un peu plus de code permettant de l’activer et de de désactiver dans les paramètres du blog.

WordPress propose de bloquer l’outil par défaut

« Si on mesure les intérêts des parties prenantes, avec d’un côté les administrateurs des sites qui ne sont même pas conscients qu’il s’agit d’un problème qu’ils doivent atténuer, et de l’autre les intérêts des utilisateurs et des visiteurs de ces sites, la proposition est tout simplement plus convaincante », explique WordPress dans sa proposition.

Pour que le blocage fonctionne pour les utilisateurs actuels, WordPress propose que l’outil FLoC soit ainsi traité comme un problème de sécurité qui sera rétroporté, plutôt que d’attendre la prochaine mise à jour majeure, en juillet.

« La version 5.8. est pour l’instant prévue pour juillet 2021. L’outil FLoC, quant à lui, sera probablement déployé ce mois-ci », peut-on lire. « En outre, un nombre important de sites WordPress ne se mettent à jour qu’avec des versions mineures. En effectuant un rétroportage, nous pouvons protéger plus de sites et plus de visiteurs de ces sites – et amplifier l’impact. »

FLoC face aux critiques

La technologie FLoC a fait l’objet de critiques virulentes, notamment de la part des navigateurs Vivaldi et Brave, principalement en raison de la façon dont il partagerait un résumé de l’historique récent du navigateur avec les annonceurs – ce que les cookies tiers pouvaient potentiellement essayer de faire, mais sans garantie de réussite.

« Sa conception de base implique le partage de nouvelles informations avec les annonceurs », affirmait la semaine dernière Vivaldi, un navigateur basé sur Chromium. « Avec ce système, si vous visitez un site web sur un thème qui vous est très personnel, qu’il utilise ou non des publicités FLoC, tous les autres sites que vous visitez auront connaissance de votre identifiant FLoC, et seront donc au courant que vous avez visité ce type de site. » Vivaldi ajoute que cet outil pourrait avoir de sérieuses conséquences dans des environnements où des individus sont persécutés pour leur sexualité, leurs opinions politiques ou leur religion. « Tous ces éléments peuvent se retrouver dans votre identifiant FLoC. Cela va bien au-delà la vie privée, ça touche même à la sécurité personnelle. »

L’Electronic Frontiers Foundation affirme que l’ère des cookies tiers est révolue, et qu’il faut maintenant décider si les utilisateurs doivent décider des informations qu’ils veulent partager, ou si l’on doit créer une étiquette de prévention. « L’historique récent [des utilisateurs], divisé en plusieurs bits, est « démocratisé » et partagé avec des dizaines d’acteurs anonymes qui prennent part aux services de chaque page web », explique la fondation. « C’est un peu comme si les utilisateurs commençaient chaque interaction par une confession : voici ce que j’ai fait cette semaine, veuillez me traiter en conséquence ».

Source :zdnet.com

Ce qu’il faut savoir sur la fin du support FTP dans Firefox

Featured

L’an dernier, l’équipe chargée du développement de la plateforme Firefox a décidé la suppression du support FTP intégré au navigateur. Le support natif du protocole s’arrêtera cet été. On vous guide pour vous y préparer.

C’est quoi FTP ?

Le FTP (File Transfer Protocol) est un protocole de communication destiné au transfert et au partage de fichiers sur un réseau TCP/IP.

Quand s’arrête le support FTP dans Firefox ?

Le support de FTP s’arrêtera à la sortie de la version finale Firefox 90 en juillet 2021. L’option browserSettings.ftpProtocolEnabled deviendra « read-only » (lecture uniquement).

Comment utiliser FTP dans Firefox à présent ?

Le FTP a été ajouté à la liste des protocoles compatibles avec les extensions de navigateur. Il est donc possible de recourir à une extension Firefox pour accéder aux liens ftp (ftp://). Le sujet est notamment présent sur les forums de discussion.

Source : mozilla

Plongée dans Proton, la nouvelle interface en préparation de Firefox

Featured

Mozilla travaille sur une nouvelle interface pour son navigateur : Proton. Elle doit lui apporter une modernisation bienvenue, dans la veine du « less is more ». L’approche se veut ainsi minimaliste, de nombreux éléments participant à cet effet. Les onglets, en revanche, ne sont pas du goût de tout le monde.

Dans la guerre des navigateurs, l’interface joue désormais un rôle presque aussi grand que les performances et les fonctionnalités. « Interface » est d’ailleurs ici un mot valise, qui mélange tant l’interface utilisateur (UI) que l’expérience utilisateur (UX). C’est dans cette discipline que plonge Mozilla, guettant de près la réponse à ses tests.

Proton est le nom du projet, qui vise à moderniser l’interface de Firefox pour en changer la perception par les utilisateurs. Car pour une partie du public, peu importe les performances – les concurrents tiennent presque tous dans un mouchoir de poche – si l’apparence du produit fait « vieillotte ».

D’autant que les fonctions proposées ne font pas toujours la différence tant il existe un énorme tronc commun entre les navigateurs, qu’aucun n’aurait l’idée de changer. L’interface est donc un terrain de différenciation qui participe au « plaisir » de l’utilisation. De quoi pousser Mozilla a intervenir, Firefox n’ayant guère changé depuis l’arrivée de Photon avec Quantum. Près de quatre ans sans réelle nouveauté visible, une éternité en informatique.

Source nextinpact.com