La santé balbutiante de la fondation Mozilla menace Firefox

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La mauvaise santé de la fondation Mozilla continue à menacer l’avenir du navigateur Firefox, lui-même en perte de vitesse. Une vraie menace pour ses utilisateurs.

Les nuages s’amoncellent au-dessus de la fondation Mozilla. Si son navigateur Firefox continue à être plébiscité par nombre d’utilisateurs, la fondation traverse aujourd’hui de graves turbulences. Et pas seulement d’ordre financier.

Dans son rapport annuel 2019, Mozilla parle beaucoup d’un « internet sain pour tous ». Mais cette bonne volonté affichée inclut-elle ses propres programmateurs ? Rappelons que Mozilla et Firefox produisaient encore jusqu’à il y a peu des travaux importants, comme les langages JavaScript, Rust et WebAssembly. Ils étaient également les champions de la sécurité et de la protection de la vie privée. Des projets comme DNS-over-HTTPS (DoH) et les améliorations générales de la sécurité s’annonçaient très intéressants. Jusqu’en 2020, année durant laquelle Mozilla a licencié de nombreux développeurs.

Pour commencer, la fondation a licencié certains de ses collaborateurs les plus expérimentés. Il s’agissait de développeurs de haut niveau, comme Liz Henry, alors responsable des versions de Firefox, et aujourd’hui responsable des versions de Twitch, la plateforme de streaming vidéoludique. Puis, en août, Mozilla a licencié près d’un quart de son personnel. L’équipe en charge de Rust a été particulièrement touchée. Mitchell Baker, PDG de Mozilla Corporation et président de la Fondation Mozilla, a attribué cette dernière vague à la pandémie de coronavirus.

Bâtir un nouveau modèle

Le dirigeant indiquait alors que « l’ancien modèle où tout était gratuit a des conséquences, ce qui signifie que nous devons explorer une série d’opportunités commerciales différentes et d’autres échanges de valeurs ».

Cependant, quelques jours seulement après les licenciements, Mozilla et Google ont prolongé de trois ans leur accord de recherche actuel. Ce nouvel accord garantira que Google reste le fournisseur de moteur de recherche par défaut dans le navigateur Firefox jusqu’en 2023, pour un montant estimé entre 400 et 450 millions de dollars par an.

Résultat : les revenus de Mozilla en 2019 ont été de 826,6 millions de dollars, soit une augmentation de 84 % d’une année sur l’autre, et sa meilleure année à ce jour. Pourtant, si l’on se penche de plus près sur l’exercice 2019 de la fondation, on remarque tout de même que Mozilla a comptabilisé 338 millions de dollars dans la rubrique « Autres revenus ». Cet argent provient de Verizon, dans le cadre d’un règlement judiciaire où Mozilla a choisi de se retirer de son contrat avec Yahoo après son acquisition par Verizon.

Une santé financière balbutiante

Si l’on laisse de côté les fruits de ce litige, la quasi-totalité des revenus de Mozilla, soit 92 %, provenait de son contrat de publicité avec Google de 2017. Si cela constitue une grosse somme, la vérité est que, sans elle, Mozilla est en fait en train de perdre de l’argent. La fondation a en effet perdu beaucoup plus qu’elle n’a gagné en 2018. En 2019, les dépenses de Mozilla se sont élevées à 495,3 millions de dollars, soit près de 5 millions de dollars de plus que ses revenus.

Le développement de logiciels, 304 millions de dollars, a constitué la majeure partie, 61 % des dépenses de Mozilla. Avec ses deux séries de coupes, le développement de logiciels pourrait ne plus représenter autant de dépenses en 2020. Mozilla n’a pas vu la nécessité de mentionner ces réductions dans son rapport financier et les documents associés.

Il est également intéressant de noter que dans le rapport 2019 de la Fondation Mozilla (formulaire 990), la Fondation Mozilla à but non lucratif – et non la société commerciale Mozilla Corp – a déclaré 28,4 millions de dollars de revenus et 21,9 millions de dollars de dépenses, ce qui signifie que la Fondation elle-même était dans le rouge. Une première explication pourrait passer par le traitement des salaires et autres rémunérations des employés, qui représentaient 9,4 millions de dollars de dépenses en 2019.

De mauvais chiffres

Mais dans d’autres domaines, Mozilla continue de réduire ses coûts. La fondation quittera ses bureaux de Mountain View lorsque son bail prendra fin en janvier. Le plus gros problème, que Mozilla n’a pas abordé dans son rapport annuel, n’est pas la réduction de ses effectifs, mais la baisse constante de sa part de marché des navigateurs web.

La part de marché de Firefox diminue depuis des années. En juillet 2012, Firefox avait commencé à reculer de son record historique de 23,75 %. En mars 2020, selon le programme d’analyse numérique (DAP) du gouvernement fédéral américain, qui nous donne un décompte des 90 derniers jours de visites sur les sites web du gouvernement américain, la part de marché de Firefox était tombée à seulement 3,6 %. Le 9 décembre 2020, quelques mois plus tard, la part de Firefox n’était plus que de 3,4 %.

Si cela ne suffisait pas, les chiffres du navigateur sur mobile n’ont jamais été aussi mauvais. Résultat : les seules coupes dans les infrastructures et ses meilleurs développeurs ne sauveront pas Mozilla. Et, avec la part de marché toujours décroissante de Firefox, elle ne pourra pas compter sur de futurs contrats publicitaires annuels de cent millions de dollars pour la sauver. Pour que Mozilla continue à compter, il lui faut une nouvelle gestion et un nouveau plan stratégique.

Source :zdnet.com

Brevets logiciels : appel à dons de la FFII pour déposer une plainte constitutionnelle en Allemagne

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Nous relayons un appel à dons lancé par la FFII, Foundation for a Free Information Infrastructure, dans le cadre de la mobilisation contre le danger des brevets logiciels, remis sur le devant de la scène par le projet de brevet unitaire, notamment parce qu’il ne propose aucun garde-fou contre les dérives d’organismes comme l’Office européen des brevets.

Le message de la FFII :

Les brevets logiciels reviennent avec le brevet unitaire, qui est la troisième tentative de les imposer en Europe.

En 2005, les grandes entreprises ont demandé au Parlement européen de rejeter la directive, afin de mieux pousser pour une cour centrale des brevets en Europe, en dehors de tout contrôle démocratique et en dehors de la Cour européenne de justice (CJEU), ce qu’ils ont obtenu en 2012.

L’accord relatif à une juridiction unifiée du brevet est presque en vigueur, il ne manque plus que la signature de l’Allemagne, et la FFII va déposer une plainte constitutionnelle, car l’Office européen des brevets (OEB) ne peut être poursuivi pour mauvaise administration.

L’accord relatif à une juridiction unifiée du brevet est aussi plus coûteux pour les PME dans le cas d’accès à la justice, où cette cour va s’autofinancer sur les litiges des parties (20.000 EUR ou 10.000EUR de frais).

Aucune étude d’impact ne prend en compte ces deux derniers chiffres, parce que la Commission européenne a essayé de cacher ce problème des coûts exorbitants du système en refusant de refaire une étude d’impact prenant en compte ces valeurs. Les études d’impact ont été magouillées afin de cacher la vérité.

Nous appelons donc les entreprises du logiciel ainsi que les développeurs indépendants à donner pour financer cette plainte cruciale pour l’avenir de la liberté de programmer en Europe.

Pour en savoir plus, lire le communiqué de la FFII Le vote désastreux du Bundestag du 26 novembre 2020.

L’April s’était mobilisée dès 2011 sur le projet de brevet unitaire en lançant le site Unitary-Patent.eu destiné à fournir une expertise au Parlement européen et l’aider à corriger les défauts du projet. En améliorant le règlement, une politique démocratique de l’innovation en Europe aurait pu enfin être édifiée. Malheureusement, en décembre 2012 le Parlement européen a voté pour le règlement sur le brevet unitaire : les eurodéputés ont finalement accepté le texte malgré tous les risques juridiques, économiques et politiques.

Faire un don à la FFII

Source april.org

La CNIL frappe Google et Amazon au portefeuille pour leurs usages abusifs des cookies

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Google et Amazon ont été sanctionnés par de lourdes amendes, pour non-respect de la législation sur les cookies.

Après Carrefour le mois dernier, la CNIL s’attaque aux GAFAM, et inflige de lourdes sanctions de 100 millions d’euros à Google et de 35 millions d’euros à Amazon pour des infractions à la législation sur les cookies.

« La formation restreinte, organe de la CNIL chargé de prononcer les sanctions, a constaté, à la suite de contrôles, que lorsqu’un internaute se rendait sur les sites web google.fr et amazon.fr, des cookies publicitaires étaient déposés sur son ordinateur sans qu’il ait préalablement donné son accord », affirme la CNIL dans un communiqué diffusé aujourd’hui.

« Elle a ensuite relevé que les bandeaux d’information affichés lors de la consultation de ces sites ne contenaient pas d’informations suffisamment claires pour que l’internaute sache ce à quoi servent ces cookies et la façon dont il peut les refuser », ajoute la Commission.

Indigestion de cookies pour Google

La sanction envers Google se scinde en deux. La CNIL a décidé de sanctionner la société Google LLC d’une amende de 60 millions d’euros, et la société Google Ireland Limited d’une amende de 40 millions d’euros, après avoir relevé trois violations à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés. A la suite d’un contrôle en ligne effectué sur le site google.fr en mars dernier, la CNIL reproche à la firme de Moutain View d’avoir déposé des cookies automatiques sur l’ordinateur du visiteur, sans recueil préalable du consentement.

La Commission dit constater un défaut d’information des utilisateurs du moteur de recherche, le bandeau situé en pied de page ne contenant « aucune information relative aux cookies », qui avaient pourtant déjà été déposés sur l’ordinateur de l’internaute dès son arrivée sur le site. « La formation restreinte a donc estimé que l’information fournie par les sociétés ne permettait pas aux utilisateurs résidant en France d’être préalablement et clairement renseignés quant au dépôt de cookies sur leur ordinateur ni, par conséquent, des objectifs de ces cookies et des moyens mis à leur disposition quant à la possibilité de les refuser », résume la Commission dans son avis.

Le régulateur reproche par ailleurs une défaillance partielle du mécanisme d’opposition. « Lorsqu’un utilisateur désactivait la personnalisation des annonces sur la recherche Google en recourant au mécanisme mis à sa disposition à partir du bouton « Consulter maintenant », un des cookies publicitaires demeurait stocké sur son ordinateur et continuait de lire des informations à destination du serveur auquel il est rattaché », explique l’autorité de contrôle.

Google défend son bilan

Il s’agit d’une amende record, mais ce n’est pas la première fois que la CNIL s’attaque à Google. En 2019, la commission avait infligé une amende de 50 millions d’euros à Google pour « manque de transparence, information insatisfaisante et absence de consentement valable pour la personnalisation de la publicité ». Il s’agissait, cette année-là, de la seule amende à dépasser le million d’euros.

« Les utilisateurs de Google s’attendent à ce que nous respections leur vie privée, qu’ils aient ou non un compte Google. Nous défendons notre bilan en matière de transparence et de protection de nos utilisateurs, grâce à des informations et des paramètres de confidentialité clairs, une solide gouvernance interne des données, une infrastructure sécurisée, et, surtout, des services utiles » a déclaré un porte-parole de Google à ZDNet, en réaction à ces trois accusations.

La firme estime que le régulateur ne tient pas compte de ses efforts en matière de protection des utilisateurs : « la décision rendue par la CNIL en matière de « ePrivacy » fait l’impasse sur ces efforts et ne prend pas en compte le fait que les règles et les orientations réglementaires françaises sont incertaines et en constante évolution. Nous poursuivrons nos échanges avec la CNIL, pour mieux comprendre ses préoccupations à mesure que nous continuons d’apporter des améliorations sur nos produits et services ».

Amazon dans le viseur du régulateur

La CNIL s’attaque aussi au géant du commerce électronique sur la base des mêmes constats. La société Amazon Europe Core est sanctionnée d’une amende de 35 millions d’euros pour avoir déposé des cookies publicitaires sur les ordinateurs d’utilisateurs à partir du site amazon.fr, sans consentement préalable et sans information satisfaisante, affirme la commission.

A la suite de plusieurs contrôles effectuées entre le 12 décembre 2019 et le 19 mai 2020, la CNIL a constaté que des cookies étaient automatiquement déposés sur l’ordinateur du visiteur, sans action de sa part. Le régulateur observe par ailleurs un défaut d’information des utilisateurs du site amazon.fr, et des informations « ni claires ni complètes » au sujet de la finalité des cookies.

La CNIL a par ailleurs constaté que « le manquement de la société à ses obligations était encore plus manifeste dans le cas des utilisateurs qui se rendaient sur le site amazon.fr après avoir cliqué sur une annonce publiée sur un autre site web ». Dans ce cas de figure, « les mêmes cookies étaient déposés sans aucune information délivrée aux internautes ».

Amazon exprime son désaccord face à la sanction

Du côté d’Amazon, même son de cloche que chez Google. L’entreprise exprime son « désaccord avec la décision de la CNIL ». « La protection des données personnelles de nos clients a toujours été une priorité absolue pour Amazon. Nous mettons continuellement à jour nos pratiques en matière de protection des données personnelles afin de garantir que nous répondions aux besoins et aux attentes en constante évolution des clients et des autorités de régulation et que nous nous conformions pleinement à toutes les lois applicables dans chacun des pays où nous opérons », justifie l’entreprise, interrogée par ZDNet.

En complément, la firme de e-commerce détaille la manière dont elle a adapté le système des cookies pour ses clients. Elle explique avoir mis à jour les informations et options proposées aux clients quant à son utilisation des cookies, et ce, sur l’ensemble de ses boutiques en ligne de l’UE, du Royaume-Uni et de la Turquie. Elle précise que les clients ont la possibilité de mettre à jour leurs préférences en matière de cookies à tout moment en visitant la page dédiée.

Rappelons que la CNIL a publié le 1er octobre dernier ses lignes directrices modificatives, ainsi qu’une recommandation portant sur l’usage des cookies et autres traceurs. Ce guide réactualisé de la commission vient appuyer le principe du consentement explicite, rappelant que la simple poursuite de la navigation ne devait pas faire office de preuve. La CNIL précisait alors que seuls des cas très spécifiques pouvaient justifier de l’exemption du recueil de consentement, notamment l’authentification auprès d’un service ou le fait de garder en mémoire le contenu d’un panier sur un site marchand.

Source zdnet.fr

COVID-19 : l’application de tracing allemande sans services Google

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Des développeurs proches de la Free Software Foundation annoncent qu’ils sont parvenus à livrer une application Android de suivi de la pandémie sans les services Google. Elle est distribuée via F-Droid.

Jusqu’ici, l’application allemande de suivi d’exposition, Corona Warn, était disponible pour iOS et Android, mais avec l’obligation pour celle-ci de passer par les services Google.

Corona Warn, qui a été développée en open source, a été retravaillée par des développeurs pour être livrée dans une version où Google n’est plus un pré-requis. C’était une revendication formulée par la FSFE depuis le mois d’avril dernier.

L’API Exposure Notification développée par Apple et Google reste largement propriétaire. C’est pour cette raison que plusieurs développeurs (Christian Grigis, Fynn Godau, Marcus Hoffmann et Marvin Wißfeld) ont choisi de développer une version de Corona Warn à destination des personnes qui ne disposent pas des services Google. C’est notamment le cas des utilisateurs de smartphones Huawei récents, privés d’applications Google, mais aussi des nombreux nouveaux adeptes d’/e/OS.

La nouvelle application Android est disponible via F-Droid, la boutique Android composée de logiciels libres et open source. Vous la trouverez à cette adresse, même si elle s’adresse aux Allemands.

26 collectivités récompensées par un label Territoire Numérique Libre 2020

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Suite aux délibérations du jury, le palmarès du label Territoire Numérique Libre 2020 a été dévoilé mardi 1er décembre 2020 sur l’instance BigBlueButton1 de l’Adullact, crise sanitaire oblige. Toutes nos félicitations aux 26 collectivités labellisées et à leurs équipes pour leur engagement et leurs efforts en faveur des logiciels libres et d’une informatique loyale au service de l’intérêt général.

Le label « Territoire Numérique Libre » est une initiative de l’ADULLACT (Association des Développeurs et des Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales) destinée à mettre en valeur l’utilisation de logiciels et systèmes d’exploitation libres au sein des collectivités territoriales françaises. Son objectif est aussi de promouvoir l’utilisation des logiciels libres et des formats ouverts ainsi que la mise à disposition de données publiques ouvertes, accessibles et réutilisables.

L’April, qui fait partie du comité d’orientation du label ainsi que du jury, a travaillé de concert avec d’autres acteurs ainsi qu’avec l’ADULLACT pour produire et mettre à jour le questionnaire et le règlement de ce label. Elle félicite notamment les trois collectivités labellisées niveau 5, et les quatre mentions spéciales du jury.

La liste des collectivités récompensées est disponible sur le site Territoire Numérique Libre 2020.

L’April a déjà eu le plaisir de recevoir des représentants de certaines de ces collectivités dans le cadre de son émission Libre à vous ! (Les podcast et les transcriptions de ces émissions sont disponibles) :

Source april.org

Sortie du PinePhone KDE Community Edition

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Même s’il est réservé aux développeurs et aux intrépides, le PinePhone KDE Edition affiche un prix très mesuré pour son lancement : 123€ environ. Il peut être précommandé dès aujourd’hui.

C’est quoi le PinePhone KDE Edition ?

Le Pinephone Community Edition KDE Plasma est un smartphone Linux lancé en édition limitée.

Il tourne sous Plasma Mobile, un système d’exploitation GNU/Linux doté de l’interface Plasma pour les appareils mobiles.

Caractéristiques

Le Pinephone KDE Plasma est un smartphone dont la fiche technique est relativement modeste, mais reste tout à fait convaincante :

Processeur Allwinner A64 – CPU 64-bits 4-cœurs 1.2 GHz ARM Cortex A-53
GPU : MALI-400MP2
Mémoire interne 16GB eMMC (+ micro SD jusqu’à 2TB)
2GB LPDDR3 SDRAM
Dimensions : 160,5mm x 76,6mm x 9,2mm
Poids : 185 grammes
SIM : micro-SIM
Écran 5,95 pouces IPS capacif
Résolution de 1440×720 pixels, 18:9
OS : KDE Plasma Mobile OS
Capteur photo/vidéo arrière 5MP, 1/4″, LED Flash
Capteur photo/vidéo avant 2MP, f/2.8, 1/5″
Son : mono, haut-parleur, fiche jack 3,5 mm
2G, 3G et 4G
Wi-Fi 4
Bluetooth 4
GPS
Batterie amovible Li-Po 2750-3000 mAh
Chargeur USB type-C, 15W – 5V 3A (Quick Charge)

Plasma Mobile : ce qu’il faut savoir

Ce n’est pas une première, mais le smartphone PinePhone ne tourne pas sous Android. Il choisit en effet de miser sur Plasma Mobile, une interface mobile pour les smartphones qui tourne au-dessus d’une distribution Linux et qui est développée sur base de l’environnement KDE Plasma traditionnel (ordinateurs et tablettes).

Techniquement, Plasma Mobile utilise la boîte à outils Qt, les extensions KDE Frameworks et Plasma Shell.

Puis-je faire tourner des applications Android ?

Pas directement. Toutefois, il existe un projet pour cela, Anbox (Android in a Box). Son but : faire tourner des applications Android depuis un conteneur et utiliser le noyau Linux pour obtenir des performances quasi natives.

Pour l’heure, l’environnement ne semble pas encore assez stable pour être intégré d’origine à Plasma Mobile. Vous devez donc vous contenter de la logithèque Plasma Mobile.

Commander le PinePhone KDE Edition

Il est possible de commander le nouveau PinePhone KDE Edition sur le site web du constructeur au prix de 149,99USD (123€) au lieu de 249,99USD (205€). Les livraisons seront assurées mi-janvier via l’entrepôt européen du constructeur, basé en Pologne (dont le taux de TVA s’appliquera).

Une version « Convergence » est également disponible au prix de 199,99$ (163€), avec un hub USB permettant de l’utiliser comme « ordinateur portable » avec un moniteur, un clavier et une souris.

Attention, PINE64 recommande ce smartphone aux développeurs et aux « early adopters » à ce stade. Ces premières éditions sont idéalement destinées aux « utilisateurs avec une bonne connaissance de Linux« .

Source toolinux.com

Journée internationale contre les DRM le 4 décembre 2020

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Vendredi 4 décembre 2020, journée internationale contre les DRM (menottes numériques), organisée par la Fondation pour le logiciel libre. Une action qui s’inscrit dans sa campagne Defective by Design qui peut se traduire en français par « défectueux à dessein ou par conception ».

Cette nouvelle édition se concentre sur l’usage des DRM, par nature injuste, de certains services de streaming vidéo. À l’occasion de cette journée, la Fondation pour le logiciel libre appelle chacun et chacune à passer une journée entière – voire plus ! – sans utiliser de services contenant des DRM, qui restreignent nos libertés, et de partager cette expérience sur les réseaux avec les mots clef de la campagne (#IDAD pour International day against DRM ou #DayAgainstDRM notamment). Et il y aura sans doute des évènements organisés et des ressources qui permettent de vivre dans un monde sans DRM. Vous retrouverez tous les détails, et d’autres actions possible, sur le site de Defective by Design (en anglais).

Passez-vous donc de Netflix et profitez-en pour lire un bon livre… Par la barbe du GNU ! Il y a aussi des DRM sur les livres ! Nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir la fabuleuse vidéo avec la non moins fabuleuse Bookynette, réalisée à l’occasion de la journée contre les DRM de 2015, pour sensibiliser au danger des DRM pour les livres électroniques.

La vidéo

Les sous-titres de la vidéo : en français et en anglais (format SRT).

Le choix du terme compatibilité au lieu d’interopérabilité est volontaire pour cette vidéo destinée à un large public.

Source april.org

La Fondation Linux crée une certification pour débutant

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Il faut bien démarrer un jour et la Fondation Linux veut mettre le pied à l’étrier des débutants qui envisagent une carrière dans l’open source. Elle a donc lancer une certification accessible à ces personnes-là.

Pour attirer plus de candidats vers les métiers de l’open source, la Fondation Linux a lancé une initiative originale de certification. Baptisée, LFCA (pour Linux Foundation Certified IT Associate), elle valide un niveau débutant sur les connaissances à avoir sur l’écosystème Linux. Cet examen coûtera 300 dollars.

Dans le détail, les candidats devront répondre à 60 questions, réparties en six catégories : principes fondamentaux de Linux, de l’administration système, du cloud computing, de la sécurité, de DevOps, et le support aux applications et aux développeurs. Le test se déroulera en ligne via une webcam et un partage d’écran. Pour préparer l’examen, les participants ne seront pas livrés à eux-mêmes. Il existe quelques cours fournis par la Fondation et il est possible aussi de suivre des MooC edX qui sont également gratuits et couvrent des sujets tels que Linux, le cloud et les bases de DevOps, ainsi que l’ingénierie de la fiabilité des sites.

Un tremplin pour d’autres certifications

Ceux qui terminent la formation et obtiennent le certificat pourront passer à la certification intermédiaire Linux Foundation Certified SysAdmin (LFCS), et à la certification avancée Linux Foundation Certified Engineer (LFCE). A noter que les personnes intéressées peuvent s’inscrire immédiatement, les premiers examens étant disponibles après le 15 janvier. Le test est bien évidemment en langue anglaise.

Cette initiative s’adresse principalement à ceux ou celles qui sont intéressés par une carrière dans l’IT et veulent obtenir une certification professionnelle pour démarrer. Le monde de l’open source recrute beaucoup et un rapport récent de la Fondation Linux montrait que 93% des entreprises avaient du mal à recruter des talents dans ce domaine. Un tel certificat devrait séduire plus de candidats…

Source lemondeinformatique.fr

Linux : que faire en cas de kernel panic ?

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C’est quoi, kernel panic ?

La panique du noyau (kernel panic) est un mécanisme de signalement d’erreur système du noyau d’un système d’exploitation. Il concerne en particulier GNU/Linux, UNIX mais aussi macOS.

Kernel panic peut survenir dans plusieurs circonstances, traduisant des erreurs impossibles à corriger, qui empêchent le fonctionnement de l’ordinateur (ou du terminal). L’irruption est souvent précédée d’un message d’erreur du noyau.

Ce qui provoque une kernel panic

Les causes sont multiples. Par exemple :

Erreurs de programmation
Erreurs de conception du noyau
Mauvaise installation du noyau
Problèmes liés au matériel
Valeurs incorrectes détectées
Fichier initramfs corrompu

Kernel Panic : que faire ?

Tout administrateur système est confronté à ce problème au moins une fois dans sa carrière et sait alors qu’une réinstallation du système n’est pas la première solution. L’éditeur Red Hat a compilé une série de mesures à prendre pour faire face au kernel panic.

Que faire en cas de kernel panic sous Linux ?

Face à une kernel panic, voici ce qu’il faut faire, en partant de l’exemple d’un système RedHat/Fedora/CentOS :

Démarrer le système normalement avec la version de noyau actuelle pour voir le type d’erreur ;
Redémarrer la machine et choisir l’invite Rescue puis aller dans /boot et afficher les fichiers. C’est ici que vous trouverez initramfs, mais en mode rescue. Le fichier initramfs est lui manquant ;
Créer un nouveau fichier initramfs correspondant à votre noyau (commande #uname -r) grâce à la commande suivante : #dracut -f  ;
Vérifier que le nouveau fichier se trouve bien dans /boot ;
Redémarrer normalement.

L’erreur devrait être corrigée à ce stade.

La procédure complète est décrite dans cet article, avec des illustrations.

Source toolinux.com

Linux et Android : nouveautés de l’application Cozy Drive

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Il y a quelques semaines, le nuage open source français Cozy Cloud soignait l’ensemble de ses applications pour toutes les plateformes. Plus besoin de passer par le Play Store sous Android, un fichier APK fait son apparition.

Cozy Cloud est accessible depuis un simple navigateur web, mais pour profiter de la synchronisation depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette, il faut passer par une application. L’édition stable publiée en octobre apporte plusieurs nouveautés. L’application prend notamment mieux en charge « certaines erreurs qui pouvaient survenir à l’envoi de fichiers et les corrige sans que vous deviez intervenir« .

Quelles nouveautés sur ordinateur ?

Sous Windows, il arrivait que la déconnexion de l’application ne supprime pas tous ses fichiers de configuration : c’est corrigé ;
Sous macOS, les quelques soucis lors de la synchronisation de documents dont le nom comporte des accents ou des émojis sont eux aussi neutralisés ;
Sous GNU/Linux, dans certaines configurations, l’application ne mémorisait pas le choix de la lancer ou non au démarrage de la session : là encore, c’est corrigé.

Android : un fichier APK pour Cozy Cloud

Alors que des optimisations réseau ont été apportées sous iOS (iPad, iPhone), c’est Android qui franchit un pas symbolique et important. L’application mobile était jusqu’ici disponible via le Play Store de Google, mais nombre d’utilisateurs réclamaient un fichier d’installation APK. Ils ont été entendus.

Cozy Drive pour Android est disponible sous forme de fichier APK (version 1.27.1), mais attention, il vous faudra mettre à jour votre application vous-même.

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Source toolinux.com