Stratégie Logiciel Libre de la Commission Européenne : APRIL et CNLL s’expriment

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Nous vous annoncions, dans notre édition du 27 octobre, la stratégie dévoilée par la Commission Européenne en faveur du logiciel libre à l’horizon 2023. Suffisant ? L’APRIL et le CNLL ont exprimé un point de vue différent sur la question.

Le 21 octobre, la Commission européenne de Bruxelles a approuvé le plan ’Think Open’, destiné à favoriser les logiciels libres durant les trois ans à venir. L’idée consiste à promouvoir « le partage et la réutilisation des solutions logicielles, des connaissances et de l’expertise« .

APRIL : insuffisant

À la lecture du document, publié en français, l’association estime : « Les objectifs concrets sont rares et on est loin d’une réelle priorité au logiciel libre« , explique l’APRIL dans un communiqué.

Exemple ? « La création d’un « bureau du programme open source » au sein de la DG DIGIT (La direction générale de l’informatique), sans détails sur les moyens financiers et humains dédiés à ce bureau« .

« La stratégie manque d’actions concrètes, détaillées, par exemple sur les processus de passation des marchés publics ou encore, concernant sa dépendance à Microsoft pour le poste de travail, les outils bureautique et de messagerie. Ces sujets sont tout simplement passés sous silence. » APRIL

CNLL : de grands espoirs

De son côté, le CNLL, qui a participé aux travaux, « salue cette nouvelle stratégie » :

« Nous fondons de grands espoirs sur l’initiative de la Commission, car elle offre une excellente occasion de montrer l’exemple aux gouvernements des États membres. A ce titre le document de la Commission contient plusieurs principes et actions qui rejoignent les propositions que le CNLL formule depuis des années auprès des responsables politiques français. »

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Source toolinux.com

Logiciel libre: disparition de Laurent Séguin, ancien président de l’AFUL, militant et musicien

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Éminent militant libriste, auteur de musiques électroniques, Laurent Séguin est mort à 44 ans. Personnalités et organisations des logiciels libres lui rendent hommage.

Laurent Séguin, ancien président de l’AFUL (Association francophone des utilisateurs de logiciels libres) et figure du Libre en France depuis une quinzaine d’années, est mort le 2 novembre, à 44 ans. Cette triste nouvelle suscite des hommages de ceux qui ont connu ce militant passionné.

Un engagement sans faille pour le logiciel libre

Thierry Stoehr, qui l’a précédé à la présidence de l’AFUL («Il y fut très actif. Il en a été président à son tour de 2011 à 2019. Et toujours très apprécié»), évoque leur chambrée aux Rencontres mondiales du logiciel libre (RMLL) de 2008 à Mont-de-Marsan, entre autres «bribes pour dire la douleur et ne pas oublier».

Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, dit lui aussi sa grande tristesse et relève que Laurent Séguin «aura beaucoup fait pour le libre francophone». Daniel Glazman évoque sur son site «mon ami, mon poteau, mon marin insubmersible. Je me souviens de tes éclats de rire, de ton enthousiasme, de ta chaleur. De ton amitié.» «Je me souviens de ton engagement sans faille, et de toujours, en faveur du Logiciel Libre.»

Laurent Séguin a eu une première carrière dans la Marine nationale, rappelle le CNLL, puis il «s’était investi dans les communautés du logiciel libre en France». Il avait été notamment responsable du GT Logiciel Libre du Pôle Systematic (devenu « hub Open Source »), entrepreneur, directeur commercial et marketing de plusieurs entreprises du logiciel libre, et last but not least créateur de musiques électroniques (libres, sous licence Creative Commons CC by) sous le pseudonyme de CyberSDF.

Le CNLL évoque ainsi sa mémoire:

«Toujours fidèle à ses principes, défendant avec force ses convictions (et il en avait dans plein de domaines!), mais aussi homme de contact et de dialogue, il était généreux avec tous de son temps, de ses idées, de ses contacts. “Enthousiaste”, “bienveillant”, “chaleureux”, “investi”, “perspicace”… voici quelques qualificatifs qui viennent à l’esprit de ceux qui l’ont côtoyé.»

Laurent Séguin était depuis 2019 vice-président de l’AFUL, rappelle l’association, qui exprime son émotion et souligne qu’il «était une figure emblématique du logiciel libre, notamment vers les entreprises». Il travaillait au sein de la SCOP «et entreprise en logiciel libre et égalitaire» Entr’ouvert.

« Très actif sur la définition de l’interopérabilité »

Laurent Séguin était également vice-président de l’Adullact (Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales), délégué aux entreprises, et y représentait l’AFUL. François Elie, président de l’association, salue la mémoire de celui qui «était un expert avisé et reconnu du logiciel libre. Informaticien dans le service public, militant associatif infatigable, puis investi dans l’entreprenariat de service autour de logiciels métiers, il était aussi un ami de longue date de l’ADULLACT. Il va nous manquer ta lucidité, ton rire, tes histoires de parachutisme.»

Sur Linuxfr, Pierre Jarillon précise que «Laurent a été très actif sur la définition de l’interopérabilité. Je suis allé avec lui à la DISIC, ancêtre de la DINSIC pour présenter le résultat du travail du groupe de travail interop. Cette définition http://interoperability-definition.info/ est maintenant incluse dans le RGI, ce qui en fait la définition officielle de l’État.»

Dans cette interview de mars 2019 à Inria Alumni, Laurent Séguin expliquait les enjeux du logiciel libre et les menaces auxquelles il doit faire face, dont «le retour en force de la brevetabilité du logiciel» (long combat des années 2000 – gagné entre autres grâce à Michel Rocard au Parlement européen – et zombie revenant toujours).

Musique libre

S’il ne se voyait modestement pas tout à fait comme un musicien, Laurent Séguin s’était auto-interviewé sur ses productions sonores (169 musiques publiées) – sans révéler alors son identité, révèle à présent Framablog -, expliquant «je ne me considère pas comme un musicien qui maîtrise un instrument. Je me vois plutôt comme un manipulateur du travail des autres.» (toutes proportions gardées, voilà qui fait penser à des «bidouilleurs» comme Brian Eno)

«Composer de la musique puis la diffuser sous licence libre — licence CC by — faisait partie de ses engagements, et il le faisait avec talent», souligne l’April dans son article sur cette disparition, qui évoque cette «figure incontournable du libre, personne aux multiples talents».

J’ai croisé à plusieurs reprises depuis pas mal d’années Laurent, comme tous ceux qui soutiennent le Libre. Partageant leur chagrin, j’adresse à ses proches toute ma sympathie.
Source zdnet.fr

 

 

Emmabuntüs Debian Édition 3 1.03 se dévoile

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Toujours disponible pour les architectures 32bits largement délaissées par les autres distributions, Emmabuntüs Debian Édition 3 1.03 vient de sortir. Voici ce qui change.

Le Collectif Emmabuntüs vient d’annoncer la sortie ce mardi de la mise à jour d’Emmabuntüs Debian Édition 3 1.03 (32 et 64 bits), une distribution basée sur la Debian 10.6 Buster et les environnements graphiques Xfce/LXQt. Le projet a été initialement conçu pour « faciliter le reconditionnement des ordinateurs donnés aux associations humanitaires, notamment, à l’origine, aux communautés Emmaüs« .

Quoi de neuf ?

Cette nouvelle mise à jour apporte le mode d’installation OEM dans le cadre de la campagne de réemploi lancée début septembre, en collaboration avec Debian-Facile (France), Blabla Linux (Belgique) et Tugaleres.com.

Dans cette version 1.03, les correctifs et améliorations suivants ont été apportés :

Debian 10.6 Buster
Ajout du mode d’installation OEM via Calamares
Ajout de Warpinator
Ajout de l’utilitaire zram-tools
Mise à jour Multisystem 1.0451 du 03/10/2020 avec le support de l’Emmabuntüs DE 4 et ajout d’un thème spécifique pour la campagne de réemploi
Mises à jour : HPLip 3.20.6, Firefox ESR 78.3.0, Thunderbird 78.3.1, TurboPrint 2.50-1, VeraCrypt 1.24-Update7

Télécharger Emmabuntüs Debian Édition

Emmabuntüs Debian Édition 3 1.03 est disponible gratuitement depuis cette page de téléchargement : download.emmabuntus.org.

Source toolinux.com

Quoi de neuf dans Debian 10.6 Buster ?

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Il y a quelques semaines, le projet Debian annonçait une 6e mise à jour de la distribution stable Debian 10 Buster. Une mise à niveau essentiellement sécuritaire.

Le projet Debian annonçait début octobre la sixième mise à jour de sa distribution stable Debian 10 (nom de code Buster), annoncée à l’occasion de DebConf20, conférence qui s’est tenue en mode virtuel fin août.

Tout en réglant quelques problèmes importants, cette mise à jour « corrige principalement des problèmes de sécurité de la version stable« . Mettre à jour une installation vers cette révision peut se faire en faisant pointer le système de gestion de paquets sur l’un des nombreux miroirs HTTP de Debian.

Cette 6e évolution ne constitue pas en soi une nouvelle version de Debian 10, mais une mise à niveau de certains des paquets qu’elle contient. D’ailleurs, celles et ceux qui installent fréquemment les mises à jour à partir de security.debian.org n’auront pas beaucoup de paquets à rapatrier.

Télécharger Debian 10.6

Pour installer Debian 10.6, il suffit de vous reporter à la documentation d’installation. Pour rappel, de nombreuses architectures sont supportées :

PC 64 bits (amd64)
ARM 64 bits (AArch64)
EABI ARM (armel)
ARM avec unité de calcul flottant (armhf)
PC 32 bits (i386)
MIPS (gros-boutiste)
MIPS (petit-boutiste)
MIPS 64 bits (petit-boutiste)
PowerPC 64 bits (petit-boutiste)
System z

Liens et téléchargement

Les nouveautés sur le site officiel
Debian Buster

Source toolinux.com

Pourquoi l’open source continue d’inspirer (et de s’imposer à) Tutanota

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Dans un article de blog saluant le sixième anniversaire du service de courrier électronique crypté, les développeurs de Tutanota expliquent pourquoi ils ont immédiatement pris le chemin de l’open source et pourquoi cela va se poursuivre.

Début septembre, Tutanota soufflait sa 6e bougie. Comment tout cela a-t-il commencé ? Par un constat : « Il est très difficile de mettre en place un service qui offre un véritable courrier électronique open source, car de nombreux services de Google sont si pratiques pour les développeurs qu’il faut beaucoup d’efforts pour les remplacer« . La première étape suivie par les développeurs a donc été de publier le client de messagerie web en tant que projet open source sur Github en 2014.

Le choix de l’open source

« L’open source garantit que de nombreuses personnes peuvent examiner le code pour s’assurer qu’il ne contient aucune faille de sécurité. L’open source rend également impossible l’introduction clandestine d’une porte dérobée de cryptage dans le code. »

Ont rapidement suivi, en décembre 2014, les applications Tutanota Android et iOS, elles aussi en open source : « Nous avons construit notre propre captcha pour pouvoir prévenir les inscriptions massives abusives sans avoir recours au reCaptcha de Google. »

Les défis à venir

Pour répondre aux attentes des utilisateurs face notamment à Gmail et Microsoft365, mais aussi à Protonmail et bien d’autres acteurs, quatre pistes ont été clairement identifiées. Elles constituent en quelque sorte la feuille de route de Tutanota pour 2021.

De nouveaux clients de bureau

Des clients de bureau Tutanota existent depuis fin 2018 et sont publiés en open source. Ceux-ci vont être considérablement améliorés, à la fois sur Windows, macOS et Linux, « avant de les sortir de la version bêta« .

Importation de courrier électronique

C’est l’une des fonctions les plus réclamées et pour cause : les utilisateurs de Tutanota souhaitent importer leurs courriels, mais voilà : « l’importation et le cryptage de grandes boîtes aux lettres dans Tutanota nécessitent beaucoup de trafic et de puissance de calcul« . Bonne nouvelle : cette fonction a déjà élaborée. Il faut à présenter « créer cette fonctionnalité complexe et l’ajouter aux clients de Tutanota« .

Support hors ligne

« Nous prévoyons d’ajouter une disponibilité hors ligne aux clients de Tutanota« , assure-t-on du côté des développeurs. Cette fonction a pris encore plus d’importance depuis que « Tutanota a été victime d’une attaque DDoS deux week-ends du mois d’août« . Cette fonction semble « en tête de la liste de priorités« .

Vue conversation

Depuis Gmail, difficile d’imaginer un service de courriel sans la vue conversation. Là encore, la fonction figure bien sur la feuille de route de Tutanota, mais sans date de sortie précise : « Nous prévoyons de mettre en place une option d’affichage des conversations dans tous les clients de Tutanota afin que vous puissiez utiliser l’affichage des conversations dans le navigateur, sur votre téléphone et avec les clients de bureau« .

La fameuse feuille de route avait été publiée en janvier 2020, lors du déménagement de l’équipe dans de nouveaux bureaux à Hanovre, dans le Nord de l’Allemagne.

 Tutanota : des applications de bureau plus légères et un nouveau look
Tutanota : nouveaux bureaux, feuille de route 2020
Source toolinux.com